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Les martyrs de Chicago : CONDAMNÉS À MORT POUR AVOIR USÉ DE LA LIBERTÉ DE PAROLE
lundi 5 mai 2014
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Le 11 novembre 1887, les leaders de la manifestation de Haymarket Square en Mai 1886, A. Spies, L. Fischer, A. Parsons et J. Engel furent pendus dans la cour de la prison de Chicago. S. Fielden, M. Schwab et O. Neebe virent leur peine commuée en prison à vie. L. Lingg mourut en prison. L’enterrement des suppliciés se mua en véritable manifestation de solidarité des ouvriers : 25 000 personnes rendirent leur dernier devoir à leurs frères de classe et de lutte. Pendant de nombreuses années encore, les forces ouvrières et progressistes cherchèrent à faire réviser cette affaire. Le 26 juillet 1893, le gouverneur nouvellement élu de l’Illinois, John Peter Altgeld, gracia Fielden, Schwab et Neebe, qui se trouvaient toujours en prison. En publiant la loi portant la grâce, Altgeld souligna que ces hommes, comme leurs camarades de combat, étaient innocents et que leur condamnation avait été la conséquence d’une ambiance hystérique et d’une violation flagrante d’une procédure judiciaire normale. Au cours de la même année, les forces ouvrières de Chicago érigèrent un monument sur la tombe des héros de Haymarket. Cet acte honteux de la classe dominante ne poursuivait qu’un seul but : museler la protestation ouvrière, intimider pour longtemps les ouvriers qui ne s’étaient pas encore engagés dans la voie d’une lutte consciente. Cette justice sommaire dont furent victimes ces hommes de Chicago entra dans l’Histoire comme « l’Affaire de Haymarket », et les condamnés comme « les Martyrs de Chicago ».
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Albert Parsons : « Mes ennemis, dans les États du Sud, étaient ceux qui opprimaient les esclaves noirs et, dans les États du Nord, ceux qui cherchaient à perpétuer l’esclavage des salariés ».
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George Engel : « Tous les travailleurs doivent se préparer à la dernière guerre qui mettra fin à toutes les guerres ».
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August Spies : « Dans ce procès, je représente une classe contre une autre ».
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Adolph Fischer : « Je sais que l’on ne peut convaincre les menteurs professionnels, les rédacteurs payés par la presse capitaliste pour les mensonges qu’ils débitent ».
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Louis Lingg : « Les États-Unis aujourd’hui sont un pays ou règne la tyrannie capitaliste, un foyer du despotisme policier des plus cruels ».
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Samuel Fielden : « J’ai en vue la question principale, c’est-à-dire l’injustice dans le domaine du travail ».
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Michael Schwab : « Des millions de travailleurs ont faim et vivent comme des vagabonds. Même les esclaves les plus ignorants des salaires commencent à penser. Le malheur général les amène à comprendre la nécessité de s’unir et ils s’unissent ».
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Oscar Neebe : « J’ai tout fait pour l’organisation du Central Labor Union et l’accroissement de ses effectifs, qui est devenu la meilleure organisation ouvrière de Chicago, regroupant plus de 10 000 membres. C’est tout ce que je peux dire de ma vie comme ouvrier ».
Voir en ligne : Source de l’article in Unité ouvrière : ici