Accueil > Hommages > Hommage aux amis et aux camarades disparus > Pierre Cots oulid’ Bab el Oued *
Pierre Cots oulid’ Bab el Oued *
mercredi 11 janvier 2017, par
Pour dire Adieu à notre ami, notre frère, notre camarade Pierre Cots et pour lui rendre hommage, c’est à lui que nous voulons aujour’hui redonner la parole.
.
<doc1636|left> Son livre testament, redonne aussi la voix à tout le peuple des prolétaires d’Algérie, à ceux qui ont durement lutté pour libérer le pays et à tenter de le bâtir. Il redonne la voix à ceux qui ont milité pour que l’égalité des chances, et le socialisme qui aurait permis à tous un accès véritable au développement, au progrès, à la science, à la santé et à une vie d’où seraient bannis l’exploitation des masses populaires par des capitalistes assoiffés et affamés de la sueur et de la vie des travailleurs pauvres à leur merci.
Alger républicain
11.01.17
.
Nous occupions à six, parents, frères et sœur, parfois plus avec ma grand-mère maternelle, un appartement de deux pièces, dans une HBM (Habitation bon marché) à Bab El Oued, tout près de l’usine de cigarettes Mélia et de la fabrique d’espadrilles Ronda, situées dans une rue portant le nom de Léon Roches, interprète militaire à l’époque de la conquête. Une artère de quelques centaines de mètres sur laquelle l’administration de la ville n’avait pas daigné planter un seul arbre, sèche, torride en été, ventée, froide, triste en hiver par mauvais temps.
Notre petite cité hébergeait 120 ou 130 familles, généralement nombreuses, dont une dizaine d’origine juive, deux arabo-berbères, les autres espagnoles ou italiennes Aucune ne portait de nom de lignée française. À l’exception de deux ou trois artisans ou petits commerçants, toutes étaient d’extraction ouvrière. La majorité électorale de ce quartier revenait toujours, jusqu’au début de la guerre de libération nationale, aux communistes.
Pierre Cots
in D’un Européen d’Algérie, Le temps des ruptures Ed. L’Harmattan
* oulid’ Bab el Oued : fils de Bab el Oued (en arabe dialectal)