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Relations avec l’Arabie Saoudite : un réchauffement lourd de menaces pour l’Algérie
mercredi 29 mars 2017, par
Il vient d’être amorcé par le biais des récents accords économiques dont les seuls bénéficiaires seront les princes de ce régime suranné et les affairistes algériens à la recherche de sources de profits faciles et rapides. Avec la complicité des puissances impérialistes qui en ont fait leur bras armé et le financier des groupes islamistes armés dans les pays arabes et islamiques, l’Arabie Saoudite n’a pas changé. Elle poursuit toujours le même objectif : instaurer des régimes réactionnaires camouflés sous le voile de l’Islam.
Nos dirigeants actuels cherchent par tous les moyens à minimiser les conséquences de cette soudaine complaisance avec ce régime. Ils laissent croire que les puissances impérialistes ont rectifié leur position sur le terrorisme islamiste, que l’Arabie Saoudite n’est plus la même puisqu’elle serait elle aussi la cible de ce terrorisme et qu’elle le combattrait. Plus grave encore, ils sous-estiment la situation politique actuelle. Ils jouent avec le feu. Alors que l’on entend des bruits de bottes tout autour de nos frontières, avec la Tunisie, la Libye, le Mali et surtout du côté du Maroc, on constate que des groupes terroristes sont toujours actifs et il ne se passe pas une semaine sans que l’on découvre des caches d’armes et pas n’importe lesquelles. Les services de sécurité ont découvert des fusées anti aériennes et anti chars.
Pour justifier cette politique, nos dirigeants affirment que le terrorisme a été battu et pour s’en convaincre, on fait appel à de soi- disant spécialistes de l’Algérie. Voici, entre autres perles, ce qu’affirme le chercheur Saad Khiari de l’institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) dans une interview au Point : « Il n’y a pas de force terroriste organisée en Algérie soulignant le mérite des services de sécurité algérien dans la lutte antiterroriste et qu’en dehors des bandes de trafiquants, il n’y a pas vraiment de danger lié directement à Daech ou à El-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en Algérie » (APS). Et notre ministre chargé des relations maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe Abdelkader Messahel en rajoute de son côté une couche en affirmant à la radio nationale :
« L’expérience de l’Algérie, qui a vaincu le terrorisme, dans la lutte contre ce phénomène, et la dé radicalisation sont devenues un modèle au niveau international et un des grands axes de partenariat de l’Algérie avec plusieurs pays »
Que cherche ce Saad Khiari pour affirmer une telle contre-vérité ? Le plus grave c’est ce qu’affirme notre ministre pour justifier ces accords plus que douteux.
Et pourtant, notre ministre est informé, c’est de notoriété publique, l’Arabie Saoudite est le maître d’œuvre de l’agression contre le peuple syrien et qui continue encore aujourd’hui. C’est lui aussi qui coordonne l’agression contre le peuple yéménite, qui arme et finance les groupes terroristes dans le Moyen Orient et bien d’autres coups fourrés. L’Arabie Saoudite entretien des relations avec Israël. Il est triste d’avoir besoin de rappeler ces faits à un ministre aussi bien informé. A croire que l’on peut amadouer par de doucereuses parole les pires ennemis du peuple algérien on ne fait que lui préparer le retour des jours sombres.
A. Kadri
29.03.17