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Sidi Saïd, un syndicaliste toujours très proche du patronat Connaissez-vous le secrétaire général de l’UGTA ?
dimanche 20 décembre 2015, par
Sidi Saïd, un syndicaliste toujours très proche du patronat
Connaissez-vous le secrétaire général de l’UGTA ?
Voici sa carte d’identité :
Nom : Sidi Saïd
Prénom : Abdelmadjid
Date et lieu de naissance : Le 4 février 1949 à Aïn El Hammam
Profession : Syndicaliste, éternel secrétaire général de l’UGTA. Union générale des travailleurs algériens, oui vous avez bien lu, des travailleurs.
Activité politique : soutien total au président de la République algérienne démocratique et populaire.
Depuis longtemps les travailleurs ne se font guère d’illusions sur la personne qui se proclame "syndicaliste", Sidi Saïd. Il n’a jamais cessé de tromper les travailleurs avec sa politique de soutien au pouvoir en place et la collaboration de classes qu’il pratique sans scrupule et sans gêne, au premier au premier degré. Pour ceux, rares, qui ne le savent pas, il suffit de s’informer sur ses dernières activités de "militant".
Il vient d’effectuer une tournée qui l’a conduit notamment à M’sila et à Bordj où il a pu s’entretenir – quel exploit (!) avec des chefs d’entreprises privées qui lui ont fait part de leurs problèmes. Le "syndicaliste" a fait de gros efforts pour y voir clair et mieux comprendre leur situation. Il a même pris des engagements. Pourquoi le chef du gouvernement Sellal ne l’a-t-il pas encore nommé ministre de l’Industrie, c’est pourtant un homme qualifié ? C’est vraiment incompréhensible de se priver d’un talent pareil.
Cette tournée, incontestablement, ne concernait pas les travailleurs bien à l’écart de ses soucis à qui il recommande d’adoucir leur mécontentement, de taire leurs revendications. Au cours de son périple a-t-il évoqué le sort des droits des travailleurs ? Que nenni. Voyons, ce n’était pas le sujet. Il a d’autres préoccupations, d’autres chats à fouetter ce brave militant de la cause ouvrière !
Qui donc peut imaginer qu’ils ont vraiment des revendications réalistes ? Celles du patronat ne sont-elles pas bien plus urgentes et importantes en ces temps difficiles que les doléances bassement matérielles ? Ne s’agit-il pas de faire avancer en priorité les choses dans l’intérêt de la production privée, donc de l’économie nationale. Car, en définitive, sans patron il n’y a pas d’ouvriers, selon une vieille formule rabâchée du capitalisme. Le pouvoir d’achat des travailleurs n’est-il pas suffisant pour avoir un train de vie décent ?
De façon sérieuse, la question reste posée : depuis quand un prétendu syndicaliste qui plus est réformiste au plus haut point devrait se pencher sur les revendications réelles des masses laborieuses ? On ne l’a pas beaucoup entendu, et pour cause, parler de la SNVI, de l’ETUSA et d’autres affaires. Quand il s’en mêle, c’est pour tenter de contenir la colère des salariés en précisant qu’il n’y a pas de contradiction de classes dans notre pays. Il peut y avoir des malentendus tout au plus mais cela se règle facilement avec des négociations, n’est-ce pas ?
A vrai dire, les travailleurs, et ils le savent bien, ont besoin d’un véritable syndicat de classe pour les organiser et les unir dans leurs luttes.
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Malik Antar
19.12.15