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Une poignée de mains et plus de cinquante ans d’embargo

jeudi 12 décembre 2013, par Alger républicain

Les médias du monde impérialiste ont chanté les louanges : Barack Obama a tendu la main ? Raoul Castro lors de la cérémonie organisée ? l’occasion du décès de Nelson Mandela. C’était un geste bref mais extraordinaire ? leurs yeux. Alors qu’il s’agissait seulement d’un inévitable geste protocolaire et - peut-être de courtoisie mais ce n’est pas certain - au moment même de rendre hommage au héros national Sud-Africain et d’évoquer l’inlassable combat du leader Sud-Africain pour l’égalité entre les différentes ethnies qui constituent ce peuple et la réconciliation nationale.

C’est faire abstraction du criminel embargo ? l’égard de Cuba qui dure depuis plus de cinquante ans, c’est oublier l’occupation de la base de Guantanamo sur le territoire cubain. C’est oublier l’agression et la tentative de débarquement dans la Baie des cochons qui s’est terminée par un lamentable échec, tentative opérée sous le mandat du fameux “grand démocrate” Kennedy. C’est oublier la politique US au Moyen-Orient et ailleurs, c’est oublier le soutien permanent apporté ? Israël, C’est aussi oublier la question des rapports avec l’Arabie saoudite et les autres monarchies, les unes plus réactionnaires que les autres. C’est encore oublier la politique des USA en Amérique latine, c’est aussi oublier de nombreux autres éléments ; tel celui de la guerre atroce faite au peuple vietnamien et ? d’autres peuples, par exemple en Irak et en Afghanistan. C’est également oublier tous les méfaits et crimes de l’Etat US ? travers le monde.

On parle, ? juste titre, en ces cas précis, de “mémoire courte”.

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Ces medias, qui ne craignent pas de tomber dans le ridicule, sont allés jusqu’ ? écrire ou dire que Barack Obama est le digne héritier spirituel de Nelson Mandela.

C’est, bien sûr, aller vite en besogne et oublier que la discrimination raciale a duré, et dure encore sous diverses formes aux USA, comme en Afrique du Sud.

Il est ? parier que ce geste de Barack Obama, le président du puissant Etat impérialiste ne changera rien ou peu de choses sans la lutte du peuples cubains et la solidarité d’autres peuples.. Il ne suffit pas d’être noir et de faire de beaux discours pour changer la politique des multinationales capitalistes.

Malik Antar

12.12.13