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Victoire des cheminots en grève
vendredi 21 mai 2010, par
Grâce à leur lutte et à leur détermination les cheminots ont arraché des augmentations de salaire après une grève d’une semaine qui a paralysé l’ensemble du réseau ferroviaire et menacé de bloquer la marche de nombreuses entreprises.
Les 9200 cheminots ont obtenu de la direction de la SNTF le respect de l’article 52 de la convention collective de branche qui stipule que le salaire de base ne peut en aucun cas être inférieur au Salaire national minimum garanti (SNMG). Autrement dit le fameux article scélérat 87 bis du Code du Travail incluant les indemnités dans la calcul du salaire brut imposable ne peut s’appliquer à la SNTF.
Ils ont obtenu une augmentation moyenne globale de leurs salaires de 20%, la revalorisation de plusieurs primes et indemnités. Les primes de transport, de salaire unique ainsi que celle de rendement kilométrique seront majorées. Les primes de fin de carrière seront bonifiées.
Les cheminots n’ont pas cédé aux intimidations. Ils ont montré qu’il était possible de ne pas accepter la réglementation sociale mise au point en en 1990 pour empêcher les grèves par une série d’artifices inspirées des lois Tchatcher. Cette loi avait été adoptée par un parlement illégitime dans le cadre du verrouillage social installé par les réformateurs hamrouchiens.
La grève a été déclenchée sans l’accord de l’UGTA et en dehors d’elle.
Pour sauver un semblant de crédibilité les responsables fédéraux de l’UGTA ont joué aux pompiers en négociant sous la pression des travailleurs.
Il reste que les augmentations arrachées permettent seulement d’atténuer les effets de la hausse du prix des biens de base. Les inégalités qui favorisent une minorité de privilégiés ne seront supprimées que par la lutte de l’ensemble des travailleurs et à travers des changements sociaux et politiques radicaux avec l’avènement d’un régime démocratique populaire.
K.S.
20 mai 2010