Accueil > Actualité politique internationale > 7 octobre 2023-7 octobre 2024 : après Ghaza c’est le tour du Liban de subir (…)
7 octobre 2023-7 octobre 2024 : après Ghaza c’est le tour du Liban de subir la folie meurtrière de l’Etat sioniste
lundi 7 octobre 2024, par
Le cauchemar au Moyen-Orient ne connaît pas de fin. Netanyahou s’en prend avec ses missiles et ses bombardiers à la population libanaise non pas seulement pour la dissuader de soutenir la lutte du peuple palestinien, mais, et essentiellement, pour étendre par un grignotage obstiné le territoire d’Israël aux dépens de ses voisins.
Les médias des pays occidentaux orchestrent un indécent tintamarre à l’occasion de l’anniversaire de la révolte du 7 octobre 2023 des Palestiniens de Ghaza contre le blocus et l’occupation de leurs terres depuis des décennies par le régime des sionistes fanatiques et enragés. Au mépris le plus abject des faits historiques ces médias persistent dans la falsification et le bourrage des crânes contre la juste cause des Palestiniens. La guerre en Palestine n’aurait débuté que ce jour-là par suite de l’attaque barbare contre des Israéliens vivant pacifiquement sur des terres sans peuple que Dieu leur avait promises. La légende ressassée sur tous les tons omet de signaler que cette jouissance « pacifique » a été précédée par le nettoyage sanglant de ces terres de leurs habitants originels.
L’attaque menée le 7 octobre est réduite par la propagande acharnée des médias des oligarques de l’Occident à un mouvement systématiquement qualifié de terroriste. Cette propagande sert à justifier la « riposte » des Israéliens « menacés dans leur existence même » alors qu’en réalité c’est l’existence des Palestiniens qui est niée par les sionistes depuis maintenant plus d’un siècle avec l’appui des puissances impérialistes. Non, l’attaque du 7 octobre ne peut être en aucune façon assimilée à un nouvel holocauste. Sa violence, les faits reprochés au Hamas, n’ont été que la réplique en condensé de dizaines d’années d’oppression cruelle ininterrompue subie par le peuple palestinien.
C’est un très gros mensonge que les médias occidentaux peu scrupuleux répètent à longueur d’antenne. Un mensonge par omission qui a pour but de faire passer les Palestiniens pour des fanatiques menant une guerre de religion contre les juifs pris en bloc.
Ils dénoncent à outrance « les massacres et les atrocités commis » par Hamas. C’est l’arbre qui cache la forêt. On occulte de façon éhontée le sort tragique fait au peuple palestinien depuis que les impérialistes anglais, français et américains ont décidé d’utiliser le sionisme comme fer de lance de la domination du Moyen-Orient convoité pour ses fabuleuses richesses pétrolières et pour sa position géostratégique dans l’optique du confinement du mouvement de libération nationale arabe et de l’encerclement de l’Union soviétique. On s’apitoie sur les pauvres agriculteurs innocents qui on été massacrés dans leurs verdoyants Kibboutz par les sauvages fanatiques du Hamas. Il y a eu massacre. Mais pourquoi ? Les gens les plus politisées, les plus averties contre l’efficacité de la propagande meurtrière de l’occupant, peuvent désapprouver certaines formes utilisées ou des actes considérés comme inappropriés du fait qu’ils discréditent la cause défendue auprès d’une opinion induite en erreur par la propagande de l’occupant. Mais comme dans toute guerre de libération contre un puissant et implacable colonisateur ce massacre qui indigne tant les bonnes âmes de l’impérialisme occidental n’a été qu’une réaction de très faible proportion en comparaison de toute la série des massacres inouïs et des dévastations effroyables périodiquement perpétrés par les nazis-sionistes depuis les années 1930. Pousser les Palestiniens à fuir leur pays et laisser place à un Grand Israël qui va du Nil à l’Euphrate, tel a toujours été le but du sionisme depuis son origine. La barbarie de l’opprimé du territoire occupé n’est qu’une pale réaction à la sauvagerie d’un occupant surrarmé et méprisant.
Qui sont donc ces Israéliens soi-disant menacés par les « anti-sémites » arabes ?
Ce sont des colonisateurs qui occupent illégalement les terres des Palestiniens et qui poursuivent depuis des décennies le but de vider cette terre palestinienne de ses habitants. Peut-on qualifier autrement de brigand quelqu’un qui vous dépossède de votre terre et vous tue, ou vous pourchasse sans cesse pour vous éliminer définitivement de votre pays et s’y installe à votre place ? Si l’on accepte de qualifier de terroristes ceux qui résistent à cette spoliation, à ce processus génocidaire violent, mais le plus souvent et pendant longtemps mené à « bas bruit », alors il faudra réécrire l’épopée de tous les résistants du monde contre l’occupant, coller ce qualificatif à tous ceux qui ont attaqué et tué les nazis en Europe. Il faudrait selon les principes de la logique de l’occupant admettre que les nazis ne faisaient qu’exercer leur droit de se défendre, de défendre les territoires dont ils s’étaient emparés par le fer et le feu au nom de la supériorité proclamée de leur « race ».
Occulter ces réalités c’est ne pas comprendre pourquoi l’opprimé ne peut voir dans ces occupants ivres de sang et imprégnés jusqu’à la moelle d’une vision raciste et suprémaciste qu’une bande de voleurs et de massacreurs venus de loin et qui n’ont rien à faire dans leur pays. On peut coexister et s’habituer peu à peu à fusionner avec des hommes et des femmes qui viennent vivre aux côtés des autochtones en participant par leur labeur pacifique à la prospérité d’une nation. Mais la cohabitation avec un intrus qui débarque chez vous en vous faisant savoir que son intention est de ne vous laisser le choix qu’entre quitter votre pays ou de vous tuer, qui peut s’y résigner sans réagir par tous les moyens qu’il a en main ? Qui peut maîtriser sa colère légitime contre cet envahisseur arrogant, fort de la puissance de son armement ? Quel être peut-il se convaincre qu’il faut faire la différence entre le militaire et le civil, femme ou enfant, quand ce dernier - le « civil » - s’installe sur son champ, la charrue dans une main et le fusil dans l’autre pour défendre « son droit à se protéger » contre lui, à affirmer par des rafales de mitraillettes son droit de nouveau propriétaire légitime sur le lopin qu’il lui a enlevé ?
Les opérations de la résistance palestiniennes du 7 octobre ont été menés par des combattants palestiniens qui n’ont fait qu’exercer leur droit à la vie dans leur propre pays face à un occupant implacable, impitoyable. Cet occupant manie le mensonge et la propagande basée sur l’inversion des rôles et des responsabilités avec le soutien complaisant des médias appartenant à l’oligarchie monopoliste des Etats impérialistes.
On occulte cette vérité incontournable, la lutte du peuple palestinien n’a pas commencé le 7 octobre ni en 1945 mais il y a plus de 107 ans. Des milliers de résistants palestiniens ont sacrifié leur vie dans cette résistance incessante contre l’envahisseur sioniste .
Aujourd’hui, malgré la pluie de bombes américaines, impitoyablement déversées sur les Ghazaouis et les Libanais, la résistance héroïque du peuple palestinien et du peuple libanais ne faiblit pas. Elle met même en difficulté l’agresseur sioniste.
Quelle que soit l’ampleur de la dévastation que Netannyahou et sa clique sont en train d’exporter au Liban, l’Etat sioniste se cassera les dents sur la résistance grandissante de tous les peuples de la région. La jeunesse de cette région, notamment, a compris que le sionisme est une menace existentielle sur son propre destin. Elle comprendra de mieux en mieux que cette idéologie mortifère n’est pas l’expression d’un simple aveuglement religieux mais celle d’un expansionnisme et d’un bellicisme inhérents à l’Etat sioniste de par les fonctions que lui a assignées l’impérialisme US dans sa volonté désespérée de maintenir coûte que coûte son hégémonie absolue sur le monde. Volonté exacerbée par l’apparition de nouveaux rivaux sur la scène de la concurrence inter-impérialiste mondiale.
Les médias pointent du doigt l’Iran comme le responsable de la détérioration de la situation.
Le risque d’une escalade de grande ampleur n’est pas à écarter. Les puissances impérialistes ne veulent pas lâcher le morceau. Elles sont déterminées à employer tous les moyens pour le conserver.
L’Iran est un grand pays. Il possède une armée puissante et des armements de grande capacité de destruction,
La situation politique actuelle est lourde de menaces. Elle est en apparence difficile à cerner, mais les puissances impérialistes n’ont pas prévu qu’elles se heurteraient à la résistance de ces nouvelles générations non seulement dans tout le Moyen-Orient mais aussi dans leurs propres citadelles.
De quoi désespérer les sionistes de plus en plus isolés dans le monde au point que même le président Macron, inquiet pour l’influence de l’impérialisme français au Liban violemment agressé à son tour, en est arrivé à appeler à cesser de fournir des armes à Israël.
Au point aussi que du haut de la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Netanyahu à qualifié d’anti-sémites tous les pays qui ont voté la reconnaissance de l’Etat palestinien ou ont condamné les exactions israéliennes. Il en est arrivé à coller cette étiquette infamante sur le Procureur général de la Cour Pénale Internationale, à déclarer pour ce même grief le secrétaire-général de l’ONU persona non grata en Israël !
Le sionisme ne gagnera pas la partie. Il peut s’acharner sur les populations palestinienne, libanaise, et bientôt iranienne, sous prétexte de lutte contre la théocratie des mollahs, utiliser contre tous les peuples de la région tous les moyens de la technologie moderne, tout l’arsenal mis à sa disposition par les USA et l’Union européenne, il ne pourra remporter la partie. Les sacrifices exigés des populations visées par l’axe belliciste de l’oligarchie impérialo-sioniste vont être immenses. Mais les monarchies et les théocraties du Golfe, complices et alliées objectives du sionisme seront balayées par la tempête qui s’annonce.
De très grandes manifestations se déroulent dans le monde en soutien aux peuples palestinien et libanais. La résistance des Palestiniens et des Libanais soutenus par la mobilisation grandissante des peuples dans le monde contre le génocide peut arrêter le massacre et imposer la paix sur la base de la satisfaction des revendications nationales et de la défense de la souveraineté des peuples de la région agressés et gravement menacés par les plans sionistes de remodelage de la région.
Dans tous les cas la résistance au bellicisme de l’impérialisme est inséparable de la lutte contre le régime capitaliste source de guerres de plus en plus meurtrières, porteur de l’apocalypse nucléaire. La question de la lutte pour un système socialiste basé sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et l’instauration de la propriété sociale n’est pas qu’une question d’égalité sociale et de suppression de l’exploitation de classe. Elle pose la question de la préservation de l’espèce humaine contre la folie belliciste des oligarques assoiffés de super-profits.
AR