Accueil > Actualité politique internationale > Amérique Latine > CUBA > Action secrète des USA contre Cuba. Des documents déclassifiés du (…)
Action secrète des USA contre Cuba. Des documents déclassifiés du gouvernement américain le confirment.
dimanche 2 mai 2010, par
Entrevue avec Ricardo Alarcón de Quesada, président du Parlement Cubain
- En 1991, le gouvernement des États-Unis a déclassifié un lot de documents se référant ? Cuba durant la période de 1958 ? 1960. Certains de ces textes constituent le point de départ de la plus récente des campagnes médiatiques contre l’Ile.
Cet énorme livre a été publié par le Département d’État en 1991. A la page 850, le document 481 concerne le Programme d’action secrète contre le régime de Castro, comme ceux-ci appellent la Révolution cubaine. La plus grande partie du texte est occultée par des ratures, donc est toujours secrète, mais je vais lire ce que ces trois lignes disent : La première proposition est la création d’une opposition cubaine au régime de Castro et la deuxième est de déclencher une offensive puissante de propagande au nom de cette opposition pour la rendre plus forte.
Comme on peut le voir, le Programme d’action secrète a quatre paragraphes fondamentaux. Une partie du premier et du deuxième sont déclassifiés, le troisième et le quatrième sont toujours secrets.
Quel diable se cache donc l ? ? En d’autres termes, ce document vaut plus par ce qu’il ne dit pas, que par ce qu’il dit. le programme caché qui n’a pas été déclassé a beaucoup plus de contenu que ce qui est dit, mais ce qui dit est aussi très révélateur. La base de tout le plan est de créer une opposition et en deuxième lieu de lancer une offensive puissante de propagande pour la faire croître.Cela ne te paraît pas avoir un air de famille ? Nous parlons de mars 1960.
Il est très intéressant de voir ce qui s’est passé quand ce document a été discuté ? la Maison Blanche. Le président Eisenhower fit alors jurer ? tous les présents (les membres du Conseil de Sécurité national) que jamais ils ne reconnaîtraient l’avoir lu ou entendu ; mais le jour suivant le président a appelé le directeur de la CIA et lui a ordonné de ne plus jamais soumettre aux réunions du Conseil de Sûreté les documents ayant trait aux opérations secrètes contre Cuba, il devait seulement en parler avec lui. Conclusion : Dieu seul sait combien d’autres choses sont occultes.
Mais l’essentiel depuis le départ était de créer une opposition et de la faire grossir avec la propagande.
- Ce furent l ? les premiers plans cachés du gouvernement des États-Unis contre Cuba.
Ils sont déj ? l ? quand le Père de la Patrie écrit que le secret de la politique nord-américaine est de s’emparer de Cuba ; c’est dit dans un message ? l’émigration cubaine ? New York, il insiste sur l’importance de la solidarité du peuple nord-américain, mais il leur recommande la vigilance en face du gouvernement.
Pourquoi arrive-t-il ? cette conclusion ? L’Espagne armait ses bateaux aux États-Unis, elle utilisait les ports nord-américains pour organiser le blocus de Cuba. Ainsi ils ont empêché l’aide des émigrés aux patriotes dans l’île et la progression de l’orient ver l’occident.
Les patriotes avaient ? affronter la persécution et la prison. Dans certains documents qu’il a présentés devant le Congrès, le président Ulysses Grant a insulté et a menacé les émigrés cubains, en affirmant qu’il leur imposerait les plus grands châtiments s’ils essayaient de faire quelque chose contre son allié Espagnol.
Avec Martí la même chose va se répéter. Rappelons La Fernandina et les insultes. Les Cubains et les Latino-américains nous devrions relire ? chaque moment l’article la Vengeance de Cuba.
Les États-Unis ont toujours essayé d’écraser et de réprimer l’émigration cubaine qui a été très importante, cependant, ? partir de 1959, ils s’emploient ? organiser les séides de Batista. Une partie de ce plan consiste ? organiser aussi les groupes d’exilés dont la fonction principale sera de servir de couverture ? l’activité d’opposition ? l’intérieur de Cuba.
L’histoire des États-Unis dans leurs relation avec Cuba est celle d’un pays agresseur qui a toujours tenté d’écraser cette nation et dans le même temps médire d’elle. Il en fut ainsi du temps de Cespedes, il en fut ainsi du temps de Marti, le Cubain qui connaissait le mieux les États-Unis, qui a vécu une grande partie de sa vie l ? -bas.
- Pourquoi un document si secret est-il révélé presque quarante ans après ?
- Rappelez-vous de la date. En 1991 c’était l’écroulement du camp socialiste ; la plupart des gens étaient convaincus de ce que les jours de la Révolution Cubaine étaient comptés. Comme ils attendaient l’écroulement ils ont commencé ? publier les informations qui sont disponibles aujourd’hui pour n’importe qui.
- la logique voudrait que quand une stratégie ne donne pas les résultats escomptés on en change. Pourquoi est-ce que cela ne s’est pas passé ainsi avec la politique d’action secrète contre Cuba cinquante ans après ?
- le poète mexicain, Octavio Paz, qui n’était pas un homme de gauche ni un sympathisant de la Révolution Cubaine, a défini une fois la politique nord-américaine avec deux mots : arrogance et ignorance. C’est cette combinaison qui les a amené ? persister dans des politiques et des attitudes vouées ? l’échec.
Cuba est une petite île que les États-Unis ont toujours voulu s’approprier et ce depuis les fondateurs de cette nation, qui nous ont toujours considérés comme une colonie, comme un sujet. Cela est vérifié dans l’histoire de Jefferson ? Obama, parce que quand Obama demande que Cuba soit de l’une ou d’une autre manière, il agit comme s’il était le maître de ce pays.
Jefferson voulait s’emparer de Cuba. Il est mort après avoir quitté la présidence en insistant sur cette question dans des lettres adressées ? son successeur. La Floride n’appartenait pas encore aux États-Unis que déj ? le dit président considérait qu’il fallait agréger Cuba aux États-Unis en train de naître. Ils l’ont considérée comme une clé depuis le début. Cela est une donnée fondamentale de notre histoire que nous ne pouvons pas oublier.
- Cependant, les plans des États-Unis contre Cuba n’ont jamais réussi ? être aussi « secrets »
- Oui, mais observe leur obstination ? les cacher, parce qu’ils te parlent du sujet comme si c’était une affaire entre Cubains dans laquelle ils n’ont rien ? voir.
Il n’y a pas longtemps les Dames de Blanc ont reconnu que Santiago Álvarez, un terroriste qui a fini par sortir de prison, leur a envoyé un chèque en étant en prison ; parce que la CÍA et l’AID donnent aussi des sommes ? quelques groupes contre-révolutionnaires pour qu’ils se chargent de les envoyer en Cuba.
Recevoir ou donner des sommes financières ? un terroriste est un délit terrible aux États-Unis. Mais Santiago Álvarez n’est pas musulman, n’est pas d’origine arabe et par conséquent il peut faire toutes ces choses.
Qu’est-ce que ça peut faire si n’importe quel Nord-Américain de Floride a pu voir la marche de soutien ? ces dames ? qui il plaît tant de passer par les rues de La Havane. Posada Carriles ne s’est pas caché, il s’est aussi habillé de blanc pour appuyer la « dissidence » cubaine.
L’année passée a été publiée une information de l’AID sur la nécessité d’être plus précautionneux dans la présentation des données pour couvrir les sources, puisque ce sont des activités illégales, mais on sait, c’est connu qu’il y a une partie du budget de l’Agence pour cet usage. Il existe des raisons d’être persuadé qu’il existe des secteurs encore plus importants, mais qui sont cachés car ils financent les activités sur lesquelles Eisenhower avait exigé un total silence.
Il y a une discussion ? Washington sur cela. Il y a quelques mois une information a été publiée sur un rapport critiquant certains aspects de l’exécution du budget de l’AID. Comme cela arrive parmi les délinquants, quelques profiteurs détournaient une partie de ces fonds ? Miami au lieu de l’envoyer ? leurs agents ? Cuba.
Qu’est-ce qui a été alors discuté ? De mettre fin ? cette ingérence ? Non. On discute les mesures qui doivent être prises pour que l’argent arrive d’une manière plus efficiente. C’est un secret de polichinelle que la presse connaît parfaitement bien, ils savent aussi qu’il y a un plan, qu’il existe des instructions. Comme l’a dit Noam Chomsky, la caractéristique principale des corporations médiatiques est la discipline ; ils ne se trompent jamais dans la discipline sur les lignes fondamentales. Ils peuvent feindre des dissensions, mais sur le fondamental ils suivent le sentier qui leur est tracé.
– cette discipline est évidente ces jours-ci, dans ce qui est publié tant sur les Dames de Blanc que sur les prisonniers supposés politiques. Dans ce cas l’objectif n’est-il pas de donner ? ces groupes la légitimité qu’ils ne trouvent pas dans la population cubaine ?
– il peut y avoir de multiples objectifs. L’un d’eux est destiné ? détériorer les relations de Cuba avec le monde extérieur, ? essayer de l’affaiblir sur ce terrain où ils ont eu de grands échecs
Il y a un sujet sur lequel je veux insister. Ces médias qui débloquent en parlant contre Cuba et en faveur des prisonniers politiques supposés, entretiennent un silence sépulcral sur le cas de nos cinq compagnons pris aux États-Unis. En attendant c’est comme ça, tous les médias nord-américains de presse parlent maintenant de la situation de ces mercenaires payés pendant cinquante ans avec l’argent des travailleurs et des entristes américains : as-tu une idée de combien de ils auront dépensé en cinquante ans, sans contrôle et sans audit ? Rappelons que personne n’examine les comptes de la CIA.
Je crois qu’ils cherchent avant tout ? abîmer l’image de Cuba, ils essayent de falsifier ce qui signifie réellement la Révolution cubaine, et ne nous trompons pas, ce n’est pas parce qu’ils vivent dans un jardin de roses, mais parce que le système et la philosophie politique qui prévaut aux États-Unis sont en crise.
C’est une indécence de parler de la mort malheureuse de Zapata comme si c’était une responsabilité de Cuba. Personne ne l’a obligé ? se déclarer ce monsieur dans une grève de la faim. Il n’était pas un prisonnier politique, il n’était pas dans la fameuse liste que tous les médias ont et exposent constamment. Ils l’ont incorporé comme dissident quand ils ont découvert qu’ils pouvaient l’instrumentaliser pour leur campagne. Il a malheureusement perdu la vie.
Combien de vies la Révolution -a-t-elle sauvées ? Combien de vies a-t-elle aidé ? sauver ici et dans le monde ? Il est possible que Cuba soit le pays qui a le plus fait pour la dignité de la vie qui ait le plus respecté la vie, qui aide le plus les gens ? vivre.
Je dirais que ceux qui soutiennent et louent ceux qui se sont prêtés ? cette opération médiatique contre Cuba, sont responsables de ce qu’il advient des vies de ces personnes, de celle de monsieur Zapata et de tout autre qui suivra.
- Il est surprenant d’observer le silence de la presse internationale, quand la Télévision cubaine a transmis un reportage qui démontait les mensonges autour de la mort de Zapata.
- C’est pour par cela que je te dis qu’ils portent la responsabilité de la mort. Je crois qu’il est lamentable que ce monsieur soit mort, cela me semble absurde.
Je comprends ce qui peut avoir fonctionné dans son esprit. A cause de ses antécédents pénaux ils ne peuvent pas lui donner un visa pour les États-Unis, cependant, aussitôt qu’il assume la condition de dissident, il se met ? être un héros et son passé délictueux était gommé. Peut-être cela, plus la propagande dont on le gorgeait, l’encourageait ? persister.
J’ai vu les choses que pourraient faire réellement les pierres, comme le disait le Quichotte. Monsieur le président du Parlement Européen a fait une déclaration en demandant ? Cuba de mettre en liberté les prisonniers politiques, spécialement Fariñas qui s’obstine encore dans une grève de la faim.
Fariñas était dans sa maison lorsqu’il a été transféré ? l’hôpital avec son consentement et celui de sa famille. Quelques journalistes plus objectifs sont allés avoir une entrevue l ? -bas ? la Santa Clara et ils ont décrit comment il saluait les personnes, il regardait une émission de télévision, lisait le journal Granma, parlait par téléphone ? autant de personnes qui voulaient l’appeler. Il avait au pied de son lit une infirmière 24 heures sur 24.
Dans l’une de ces interviews, Fariñas a dit qu’il recevait un traitement d’excellence dans l’hôpital où il est, que tout le monde le connaît. N’oublie pas que c’est sa vingt troisième grève de la faim. Maintenant, le présenter comme un super héros est une manière de le stimuler pour qu’il s’entête.
Souvenons-nous de la fameuse Dame de Fer, Margaret Thatcher, quand ces combattants irlandais qui eux oui étaient des prisonniers politiques parce qu’ils luttaient pour l’indépendance de leur patrie, se sont déclarés dans une grève de la faim. Elle a dit d’eux, s’ils ont choisi ne pas manger qu’ils ne mangent pas et tous sont morts sans tant de publicité, sans tant d’appel par téléphone, sans aucune déclaration du Parlement Européen. On attend encore la première déclaration de cette institution pour s’autocritiquer pour s’être tue face ? la mort des Irlandais.
- Dans le cas de l’Europe le pied d’inégalité est-il seul en cause ? Ne persiste-t-il pas l ? , une mentalité de métropoles et le mépris pour cette partie du monde ?
- Franchement des métropoles bien secondaires. La position commune de l’Europe n’est qu’une manifestation supplémentaire d’une subordination aux Nord-américains et une lâcheté. La Loi Helms Burton a été une gifle contre l’Europe et le reste du monde après avoir imposé des châtiments illégaux contre des entreprises européennes. L’Europe a protesté, on a déchiré les vêtements, on a menacé de porter l’affaire jusqu’ ? l’Organisation Mondiale du Commerce et on l’a porté … mais rien de plus en fait.
Les États-Unis ont fait pression et ils sont arrivés ? une entente. Washington leur a dit, durant la présidence de Clinton, qu’ils allaient considérer la possibilité de modifier quelques aspects de la loi et quinze ans sont passés et ils n’ont pas modifié une virgule. Au lieu de cela l’Europe coopérerait avec les États-Unis dans la promotion de la « démocratie » et des « droits de l’homme » ? Cuba. C’est l’essence de la position commune.
Deux fois par an, le président des États-Unis doit émettre un avis pour qu’ils n’entament pas des jugements contre les entreprises qui investissent ? Cuba, parce que cela fait partie de la Loi est Helms Burton. Deux fois par an, Clinton, Bush et maintenant Obama certifient devant le Congrès qu’il est convenable de suspendre le commencement de ces jugements parce qu’ils garantissent que la coopération européenne peut accomplir ses objectifs ? Cuba.
L’Europe a été et est complice subalterne de la politique nord-américaine contre Cuba.
- Qu’est-ce qui arriverait ? quelqu’un qui ferait une grève de la faim aux États-Unis, entrerait en crise et irait ? un hôpital ?
- il aurait un grand problème parce que la première chose que tu as ? faire dans un hôpital des États-Unis est de passer par le bureau dans lequel tu as ? expliquer comme tu vas payer ton traitement. Il aurait ? montrer son assurance et naturellement la catégorie de grève de la faim n’est couverte nulle part. Aux États-Unis beaucoup de gens meurent de faim sans le faire exprès et celui ? qui il passe cette folie par la tête ne recevra aucun sérum dans aucun hôpital.
Ici on agit avec ces personnages d’une autre manière : qui est-ce qui le fait ? Le seul peuple du monde qui est objet d’une guerre économique qui inclut la prohibition des entreprises nord-américaines nous vendant des médicaments et des équipements médicaux.
Malgré cela ce pays maintient un système de la santé dont ne peuvent même pas rêver beaucoup de Nord-américains, Européens ou les citoyens de quelques pays de l’Amérique latine qui ont l’effronterie de présenter Cuba comme si elle portait une responsabilité.
Aucun d’eux ne peut expliquer la situation de ses prisonniers et tous ont des prisonniers politiques. Aucun d’eux ne ferait quelque chose pour sauver la vie ? quelqu’un ? qui une semblable folie venait ? l’esprit.-
Peux-tu m’assurer qu’il n’existe pas de prisonnier aux États-Unis qui se soient déclarés dans une grève de la faim ? Tu ne pourrais pas le faire, parce qu’aucun milieu de presse ne s’occupe ? donner une telle information, mais il m’a semblé entendre qu’il y a eu des gens qui ont agi ainsi par désespoir ? cause des tortures et du martyre subi dans la base de Guantánamo. Et ceux qui commandent aux prisons secrètes des CIA dans tout le monde ? Personne ne peut avoir la moindre idée de combien sont morts d’inanition ou de tortures dans ces prisons.
Dans le cas cubain c’est très simple. Il apparaît rapidement la presse, les caméras et les microphones. Ils se reproduisent comme des champignons. Est-ce que cela est circonstanciel ? Non, cela a tout ? voir avec la partie occulte de ce plan de politique secrète.
Traduit par Danielle Bleitrach pour changement de société
Tiré de Radio Habana Cuba
Voir en ligne : Source :