Beaucoup, beaucoup de bruits autour de la conférence Cop 21 des chefs d’Etats

A l’instar d’autres pays, le nôtre est parmi les plus concernés en ces temps terribles et désastreux de changements climatiques. Pour diverses raisons, déjà évoquées sur notre site, il perd, selon les experts nationaux et de la FAO, plus de 300 000 hectares par an de terres cultivables dans sa partie nord. Tous les efforts nécessaires ont-ils vraiment été entrepris pour résoudre ce problème ? Et les prévisions ne nous sont pas favorables. En effet, selon des spécialistes de la météo nationale l’année qui vient sera moins arrosée que les précédentes. Il y a réellement de quoi être inquiet.

La réunion de 150 chefs d’Etat au Bourget (banlieue parisienne) est une manifestation qui pourrait avoir de bonnes conséquences pour réduire notamment la pollution par les rejets CO2 de notre planète en réduisant ces émissions de carbone, si…. Mais c’est sans compter avec les contradictions entre régimes capitalistes eux-mêmes qui ne pourront sans doute pas réduire la température de 2 degrés, comme ils se le proposent. Les mécanismes du réchauffement sont d’ores et déjà installés pour que cet objectif ne puisse être atteint.

Qui respectera les vœux pieux des déclarations officielles, les multinationales et les Etats qui les soutiennent ? Ce serait planer dans un rêve illusoire et tomber dans la déception prévue mais pas encore annoncée du quasi échec de cette conférence. Quels sont les intérêts des gros producteurs d’hydrocarbures comme l’Arabie saoudite et autres du Golfe, de l’Afrique de l’Algérie ou du continent américain qui n’ont pas d’autres ressources ? Les US par la voix de John Kerry, lui-même une très grosse fortune, a déjà annoncé que son pays n’accepterait aucune contrainte c’est pourtant le pays le plus riche et le plus pollueur du monde. D’autres suivront, à coup sûr. Sans doute ces chefs d’Etat s’engageront-ils, à l’exception de rares d’entre eux, dans des promesses qui ne seront jamais concrétisées.

Car tous ces braves de belle engeance, bien cravatés qui se serrent des mains, s’adonnent à l’accolade et même aux échanges de baisers de circonstance sont " apparemment" de bonne foi, songez donc le bon prince Albert de Monaco et l’autre bon roi Mohamed VI du Maroc se côtoient et échangent des idées. Les plus "grands" chefs d’Etat au régime capitaliste, bien entendu, sont sous les ordres, la coupe même, des gros producteurs d’armes et d’armements, de la chimie et des gros propriétaires terriens qui rasent les forêts, pas chez eux bien sûr, mais dans les pays sous-développés, pour planter du mais, du soja ou des palmiers à huile, des plantations qui rapportent vite et beaucoup au détriment des petits paysans, des masses laborieuses. À ce sujet la situation du Brésil est bien éloquente : une grande partie de la forêt amazonienne a été détruite, et cela continue, au seul profit des multinationales, des gros propriétaires… et de Monsanto, sans que le pouvoir n’intervienne sérieusement ainsi que le montrent les incessantes manifestations, souvent noyées dans le sang, du mouvement des "sans terre", toujours en lutte.

Rappelons que la conférence de Copenhague en 2009, et les précédentes, ont été déjà été des échecs pour les mêmes raisons que celle de Paris qui le sera probablement aussi dans une grande mesure. C’est-à-dire les contradictions entre les pays capitalistes (impérialistes) qui se combattent -sans toutefois se faire trop mal- pour avoir la meilleure place, la plus rentable dans les territoires qu’ils contrôlent et qui ne sont pas les leurs !

Sans être devins, nous pouvons prévoir que les beaux discours, c’est-à-dire les bouts de ficelle, n’ont jamais résolu les graves problèmes posés aux hommes, aux peuples. Le capital étant roi.

01.12.15