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Charniers de l’hôpital Nasser à Ghaza : appels à une « enquête internationale »
samedi 27 avril 2024
Extraits du Quotidien d’Oran du 27 avril 2024 :
Plusieurs pays et organisations appellent, depuis mercredi, à une « enquête internationale » sur les circonstances des charniers retrouvés dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, à Khan Younes, après le retrait de l’armée israélienne.
Les dernières informations fournies, jeudi, par la Protection civile de Ghaza, concernant ces charniers, font état de la « découverte de 392 corps, dont 58% n’ont pas pu être identifiés ».
« Nous ne connaissons pas la raison de la présence de corps d’enfants dans les fosses communes de l’hôpital Nasser », ajoute la Protection civile, qui affirme avoir découvert « des traces de torture sur les corps de certains martyrs », avant d’appeler à « l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes ».
La même source a relevé qu’un « certain nombre de corps étaient enterrés dans des sacs en plastique à une profondeur de 3 mètres, ce qui a accéléré leur décomposition ». « Nous pensons que l’occupation a enterré au moins 20 personnes vivantes », ajoute encore la Protection civile de Ghaza qui estime à « plus de 2000 disparus » dans des fosses communes.
Jeudi, le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a appelé les Nations Unies à envoyer des équipes spécialisées pour rechercher les disparus et identifier les martyrs. Le Hamas a également demandé la constitution d’une « commission d’enquête internationale indépendante sur ces charniers qui abritaient les corps de civils malades et blessés, d’enfants et de femmes ».
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Kenneth Roth, professeur invité à l’université de Princeton et ancien directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW), a déclaré qu’Israël n’est pas intéressé par une enquête internationale sur les charniers de Ghaza. « Le blocage par Israël de l’entrée des enquêteurs dans la bande de Ghaza entrave la réalisation d’une enquête indépendante sur les charniers récemment découverts », a déclaré Kenneth Roth à Al Jazeera. « Cela nécessiterait simplement la coopération des deux parties, mais Israël ne veut pas autoriser ce type d’enquêtes indépendantes », a ajouté M. Roth.
Israël « veut simplement balayer la question sous le tapis ou dira que nous allons enquêter nous-mêmes », a-t-il ajouté, estimant qu’une telle démarche vise à ce que « personne ne soit tenu pour responsable par les autorités israéliennes ».
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Extraits du quotidien Le Soir d’Algérie du 26 avril 2024 : Soupçons de vol d’organes sur les corps trouvés
« Certains corps ont été retrouvés les mains attachées, l’abdomen ouvert et cousus d’une manière incompatible avec les méthodes habituelles de suture des plaies à Ghaza, ce qui fait soupçonner la disparition de certains organes », a déclaré jeudi Mohammed Al-Mughayer, un responsable de la Défense civile de Ghaza.
« Les corps d’un homme et d’une jeune fille mutilée, sans membres, ont également été retrouvés, portant des blouses d’hôpital, ce qui laisse penser qu’ils ont été enterrés vivants », a-t-il ajouté.
M. Al-Mughayer a également noté que « les mains de certains corps ont été retrouvées liées avec des attaches en plastique et que les cadavres portaient des robes blanches utilisées par l’armée sioniste comme vêtements pour les détenus de l’hôpital Nasser, avec des marques de blessures par balle à la tête, ce qui éveille des soupçons sur leur exécution et liquidation sur le terrain ».
« Nous avons également trouvé de nombreux corps enveloppés dans des linceuls noirs et bleus en plastique et en nylon, qui sont d’une couleur différente de celle des linceuls utilisés à Ghaza, ce qui fait soupçonner que l’objectif de l’occupation était d’augmenter la température des corps pour accélérer leur décomposition et dissimuler des preuves », a-t-il déclaré.
Il a estimé que toutes les preuves antérieures « indiquent que l’occupation a commis des crimes contre l’humanité et procédé à des exécutions sur le terrain dans les locaux de l’hôpital Nasser ».
Le responsable des secours de Ghaza, a exigé « l’ouverture rapide d’une enquête internationale » sur cette sordide affaire.
L’armée sioniste s’est retirée de Khan Younis le 7 avril après une attaque terrestre de quatre mois dans le complexe médical Nasser.