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Cinquantenaire de l’indépendance algérienne
dimanche 8 avril 2012
Communiqué du Collectif Communiste Polex
Décidément, cette campagne électorale où les « coups » médiatiques remplacent trop souvent les analyses politiques ne nous aura rien épargné. Depuis des mois, les candidats de droite Sarkozy et Le Pen flattent le même vivier électoral xénophobe, font des immigrés africains la cause de la délinquance et du chômage, les boucs émissaires de l’austérité organisée par le capitalisme « européen ». Dans cette optique, le Président-candidat a déclaré devant un parterre de résidus de l’OAS, baptisés représentants des « pieds noirs » exilés d’Algérie, que critiquer les harkis, les collaborateurs de l’armée coloniale contre leur peuple, devrait être puni par la loi.
Les 10 et 11 mars 2012 a eu lieu à Nîmes un colloque réunissant des historiens très divers sur le rôle de la Fédération de France du FLN dans la guerre d’il y a un demi-siècle. Bien que les organisateurs aient affirmé « ne pas vouloir en cela faire un choix politique », quelques centaines de manifestants rameutés de tout le sud de la France, dirigés par des élus UMP et FN, bardés de banderoles dont une au moins portait le sigle « OAS », ont tenté sans y parvenir d’empêcher ce colloque. Faute de mieux, Gilbert Collard, porte-parole de Marine Le Pen, a réuni quelques dizaines de ses partisans dans un café de la ville.
A la veille du cinquantenaire des Accords d’Évian, qui marquèrent la fin de la Guerre d’Algérie, nous tenons à signifier à ces nostalgiques du fascisme de l’OAS et à tous les politiciens qui les manipulent, que nous fêtons l’anniversaire du 19 mars 1962, pour deux raisons :
Ce fut la victoire méritée du peuple algérien, qui avait payé très cher son droit à l’indépendance nationale, en l’imposant à l’impérialisme colonial français.
Ce fut aussi une victoire de tous ceux en France qui imposèrent aux gouvernements successifs, socialistes puis gaullistes, de négocier avec les combattants algériens.
Cinquante ans après, notre fidélité à cet héritage anticolonial, anti-impérialiste, est total : il se traduit notamment par notre mépris absolu pour les héritiers du fascisme OAS et de « l’Algérie française » et notre volonté de voir la France refuser enfin les aventures militaires en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient.
Le Collectif Communiste Polex
Paris, le 16 mars 2012