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Dans le silence de plomb de la ploutocratie occidentale, la monarchie colonialiste marocaine continue de réprimer sauvagement le peuple sahraoui

lundi 24 juillet 2017, par Alger republicain

Le Sahara Occidental est occupé illégalement depuis 1975, par le Maroc. Les combattants sahraouis mènent depuis 42 ans une lutte ininterrompue contre l’occupant pour exiger tout simplement l’organisation d’un référendum pour l’auto-détermination du pays. Les autorités marocaines ne veulent rien entendre.

Ce n’est qu’après des combats menés avec détermination par l’armée de libération nationale du peuple sahraoui qui a mis en déroute leurs troupes d’occupation que les autorités marocaines ont consenti à négocier avec le Front Polisario. Un cessez-le-feu a été conclu en septembre 1991.

Depuis, des négociations sous l’auspice des l’ONU ont lieu. De la parlote, on discute pour que rien ne change. Le Maroc agit dans l’impunité totale grâce au silence complice des puissances impérialistes. Il peut continuer sa terrible politique répressive contre le peuple sahraoui. Arrestations arbitraires, tortures, viols et bien d’autres supplices et atrocités de l’armée et de la police marocaine, sont le quotidien des Sahraouis. Condamnations également à de lourdes peines par des tribunaux militaires au service du Makhzen.

Les détenus vivent une situation abominable dans l’indifférence des médias des pays impérialistes plus prompts à amplifier la propagande de la bourgeoisie réactionnaire vénézuélienne à la botte des USA et de l’Union européenne.

Bien sûr, il y a de nombreuses protestations et des résolutions de l’ONU qui condamnent cette politique répressive purement coloniale des autorités marocaines. Mais cela ne suffit pas pour arrêter le massacre du peuple sahraoui.

Pour rappel deux faits illustrent la férocité de cette répression et le silence complice des Etats impérialistes

En janvier 2011, le Comité Sahraoui de défense du droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, le CODAPSO, avait relaté cette terrible situation.

« 

La situation des détenus politiques sahraouis dans la prison noir de Laayoune au Sahara Occidental comme dans la prison locale de Salé au Maroc, est une situation catastrophique et inquiétante qui nécessite une réaction internationale urgente. Notamment en ce qu’ils sont exposés quotidiennement aux brimades des gardiens des deux centres pénitenciers.

La plupart des Sahraouis détenus ont déclaré leur vulnérabilité à diverses formes de torture, le viol et les traitements dégradants et atteinte à la dignité de l’homme par la police pendant leurs détention provisoire dans les centres d’interrogation à Laayoune d’une part, et par la politique raciste et systématique de l’administration générale du département des prisons et de réinsertion marocaine d’autre part selon le témoignage de deux avocats de la défense, Maîtres : Rguibi Lahbib et Bazaid Lehmad après leurs visite au prisonniers dans la prison locale de Salé, et dans lequel ils ont révélé que sept prisonniers sahraouis ont été soumis à la torture, le viol et les mauvais traitements. »

Quelques mois avant, le 10 octobre 2010, au camp Gdim Izik situé à 12 km de Laayoune, plusieurs milliers de sahraouis manifestent. Ils réclament des logements, des emplois dans la fonction publique, distribution des cartes de l’entraide nationale, etc. Ils installent des tentes, en signe de protestation contre leurs conditions de vie. Après quelques semaines, malgré l’interdiction des autorités marocaines, ils ont édifié plus de 3 000 tentes abritant 15 000 personnes selon les observateurs des Nations unies. Cependant, un dialogue a été établi avec les autorités.

Mais la tension est montée d’un cran le 24 octobre 2010 quand un adolescent de 14 ans, Al-Nagem Al-Qarhi, est tué par la gendarmerie alors qu’il essaie de s’introduire dans le camp. Selon Amnesty International, les jeunes ne faisaient qu’apporter des vivres à leurs familles. Les habitants se révoltent et la situation devient explosive. Ce fut une véritable provocation des autorités marocaines et le signal de l’intervention répressive de l’armée et de la police pour démanteler le camp. C’est avec une violence inouïe que les forces de l’occupant vont agresser les sahraouis à coups de matraque et de bombes lacrymogène et même à balles réelles. De nombreux morts restent sur le terrain ainsi que des centaines de blessés. Des dizaines d’arrestations parmi les responsables sahraouis vont être traduit en justice.

Le black-out est total sur ces événements.

Les autorités sahraouies parlent de 11 morts parmi les civils et de centaines de blessés. Silence honteux aussi en occident du côté de la presse qui reprend totalement les thèses de l’occupant marocain à savoir que ce sont les militants sahraouis qui ont utilisé des armes à feu et assassiné 11 policiers.

Une véritable mascarade judiciaire purement colonialiste commence

Alors que l’occupant marocain n’a aucun droit de juger les habitants d’un pays qui n’est pas le sien, les militants sahraouis, enfermés et maltraités dans des geôles insalubres, vont subir d’abord « la question » sous d’abominables tortures et d’autres supplices pour extorquer des aveux et justifier des lourdes condamnations par une justice étrangère. Certains militants ont écopé de peines à perpétuité et d’autres jusqu’à 20 ans.
Comme le peuple palestinien, le peuple sahraoui subit les mêmes souffrances. Deux peuples sont agressés et martyrisés par des puissances étrangères dans l’impunité totale. Les bonimenteurs qui bavardent à longueur d’antenne sur les droits de l’homme regardent ailleurs. Par leur silence, leur laisser faire et leur complicité, les régimes féodaux et bourgeois des pays arabes ont une grande part de responsabilité dans les malheurs de ces deux peuples.

Le peuple algérien doit continuer à exprimer son soutien à leur lutte.

Liès SAHOURA