Hollande et ses amis du Moyen-Orient De qui se moquent-ils ?

François Hollande, piètre comédien s’il en est mais "affable" président de la République française sait soigner, avant toute chose, ses amis du complexe militaro-industriel. Ne voyez pas dans cette affirmation une allusion qui pourrait le dégrader aux yeux de ses alliés du Moyen-Orient. Ils sont comme le dit un adage populaire, sans doute un peu vulgaire mais tellement vrai, cul et chemise !

Au cours de sa visite aux chefs d’Etat de cette région du monde, le zélé serviteur du grand capital a trouvé un argument d’importance. Du moins l’imagine-t-il, pour tromper les opinions publiques en particulier l’égyptienne en tentant de lui faire croire qu’il est un fervent défenseur des droits de l’homme et qu’il combat fermement le terrorisme alors qu’en vérité il s’est efforcé au cours de ses visites de faire valider ou d’obtenir de juteux contrats d’armements pour les industries militaires capitalistes de son pays. C’était là, à n’en pas douter, son seul et premier souci.

Ses déclarations en présence de son "ami" Abdel Fattah al Sissi, le président d’Egypte ont démontré clairement ses officielles intentions mensongères. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose ! Mais parfois avec de telles perfidies certains se laissent prendre à sa démagogie. Croyez-vous qu’il a eu mot, ne serait-ce que de compassion à l’égard du peuple martyre palestinien ? Rien pas même une allusion à cet interminable conflit. Ce fut le plus grand silence alors qu’il était tout près de la région ou un Etat - Israël - de caractère fasciste, colonialiste, fait une guerre impitoyable, criminelle à un peuple opprimé et victime de la politique d’occupation de territoires qu’il commet alors que ce pays ne lui appartient pas. Ceci, sans parler de ses crimes innombrables. Et ce grand démocrate français ose parler des droits de l’homme !

Ses rengaines mielleuses inlassablement répétées et serinées ne trompent plus personne y compris en France, son propre pays, où les manifestations de rejet de sa politique se traduisent par d’incessantes grèves, de grandes rassemblements, défilés et autres formes de contestation rejetant celui qui avait été élu en faisant tant de promesses, comme celle om il affirmait que son ennemi était la finance et beaucoup d’autres paroles enjôleuses qui se voulaient novatrices.
En fait, ce président de plus rien car plus personne ne prend pour argent comptant ses tromperies qui ne dupent plus. Même certains de ses camarades de parti, le PS, qui ne brillent pas toujours par leurs propos et leurs comportements commencent à s’éloigner ou à l’abandonner.
Et, paradoxe, ses propres électeurs descendent dans les rues pour manifester contre ses réformes toujours en faveur de ceux qui lui sont chers, les capitalistes. Finalement, François Hollande trouve ses meilleurs soutiens à droite, cette droite qui n’a pas osé appliquer ces fameuses réformes. Ainsi, pour le capitalisme "moderne" tout est bien qui finit bien, la droite n’a pas eu besoin de faire le sale boulot. C’est le PS prétendu de "gauche" qui s’en charge !

Mais revenons aux déclarations de son "ami", Abdel Fattah Sissi, son "pote", il a affirmé lors de la visite de Hollande au Caire : "Nous sommes un Etat jeune nous faisons nos premiers pas comme Etat démocratique… nous voulons être un Etat de droit". Personne ne l’a repris, tout le monde semble avoir oublié qu’il sait si bien réprimer, parfois jusqu’au sang ! Et qu’il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat. Quel aplomb ! De qui se moquent tous ces gens bien "intentionnés" ? Simplement, des peuples ! En croyant que leur démagogie va prendre à tous les coups.

Mais ces situations ne sont pas durables. Lorsque les opprimés prennent conscience de leur misère et surtout de leur force, les rêves de ces individus ne sont plus aussi apaisés qu’ils l’espèrent. Ils deviennent cauchemar !

Malik Antar
24.04/16