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Honduras Assassinats, menaces et silences de la "grande presse"*
mercredi 15 septembre 2010, par
Reporters sans frontières, Bernard Henri-Levy et tous les nouveaux chiens de garde du capitalisme qui passent leur temps ? vitupérer sur Cuba sur toutes les antennes de TV pour les "atteintes aux Droits de l’Homme" observent un silence de plomb sur la répression qui s’est abattue au Honduras depuis le coup d’État de juin 2009. Les représentants de l’Union Européenne se taisent et laissent faire alors qu’ils sont si prompts ? condamner ou ? décréter sans cesse de nouvelles sanctions contre l’Ile de la Liberté sous blocus américain depuis plus d’un demi-siècle.
Parallèlement ? la répression des mouvements de masse, l’élimination physique des dirigeants politiques et sociaux ne connaît pas de répit. Teresa de Jesús Flores Elvir, 52 ans, mère de 14 enfants et dirigeante de l’Union des travailleurs des champs (UTC), en est la plus récente victime. Son corps a été retrouvé ? 35 kilomètres de la ville de Siguatepeque, au centre du pays, couvert de signes évidents de torture. La dirigeante paysanne responsable de différents collectifs locaux et nationaux a été exécutée par balles.
Carlos H.Reyes, du Front populaire de Résistance, a qualifié cela de crime politique supplémentaire, qui s’ajoute ? l’assassinat, cette année, de neuf journalistes, et de près de 40 membres du FPR depuis le coup d’État. Au moins 5 jeunes ont été abattus dans des manifestations populaires et plus de trois mille personnes ont été détenus et interrogées.
Les travailleurs des médias du Honduras ont été, depuis le début du coup d’État, une cible ? abattre. Encore récemment, la journaliste Mayka Antúnez, de Radio Globo, a reçu des menaces de mort après avoir interrogé le président putschiste, Roberto Micheletti, sur les violations des droits de l’Homme sur son territoire, après le renversement du président élu, Manuel Zelaya.
Il faut malheureusement relever que la grande presse algérienne, dans sa majorité, ne dit mot de la répression et des assassinats commis dans les pays dits "démocratiques" soutenus par les Etats impérialistes. Est-ce le résultat du travail systématique de l’ambassade des USA en direction de la presse ou simplement l’expression du poids des grandes agences de presse internationales ? Ce qui revient au fond au même.
Kader Badreddine
*Informations tirées d’Avante, hebdomadaire du PC Portugais, numéro du 19 août, traduites par AC (http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net)