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Journée du prisonnier palestinien
mercredi 17 avril 2024
Plus de 3.000 Palestiniens de Ghaza croupissent dans les prisons de l’Etat facho-sioniste depuis le 7 octobre.
Article ci-contre repris du Quotidien d’Oran du 17 avril 1924
Depuis le début de l’agression sioniste, « les forces israéliennes ont arrêté au moins 3.000 résidents palestiniens de Ghaza, dont des femmes, des enfants, des personnes âgées, ainsi que des professionnels tels que des médecins, des infirmières, des enseignants et des journalistes », indique un rapport publié, lundi, par Al Mezan Center for Human Rights (Al Mezan).
L’enquête d’Al Mezan révèle que des milliers de détenus de Ghaza sont « soumis à de multiples formes de cruauté, de torture, de traitements inhumains et dégradants dès leur arrestation et tout au long de leur détention dans les centres d’interrogatoire », et que cela se produit « sans aucun contrôle judiciaire ni protection juridique », dans une « atteinte flagrante du droit international humanitaire », affirme Al Mezan.
La même source estime que le risque est encore plus grand pour plus de la moitié de ces détenus, 1.650 plus exactement, ont été internés « en vertu de la loi sur les combattants illégaux ».
Cette catégorie de détenus sont mis dans un « isolement total » dans les prisons de Nafha et du Néguev (Ketziot), ajoute la même source qui fait état d’une « décision de la justice israélienne » interdisant la « divulgation d’informations » à leur sujet et leur déniant le droit de désigner un avocat ou de bénéficier d’une représentation légale.
Al Mezan explique la « loi sur l’incarcération des combattants illégaux » -introduite en 2002 et modifiée pour la dernière fois en décembre 2023- accorde au chef d’état-major général de l’armée israélienne le pouvoir d’incarcérer des individus sans inculpation sur la base de soupçons selon lesquels ils sont des « combattants illégaux ».
Le document affirme aussi que « 300 autres résidents palestiniens de Ghaza, dont 10 enfants, qui ne sont pas actuellement détenus en vertu de la loi sur les combattants illégaux, sont détenus dans les prisons d’Ashkelon et d’Ofer dans l’attente d’une enquête ».
Des « récits poignants » obtenus par des avocats d’Al Mezan, auprès d’environ « 40 détenus dans les prisons d’Ashkelon et d’Ofer », font état de « torture et de traitements inhumains dès le moment de leur arrestation ». « Ils ont été forcés de se déshabiller, de porter un bandeau sur les yeux et de se faire attacher les poignets. Ils ont également été brutalement battus, privés de sommeil pendant plusieurs jours, privés de nourriture et délibérément affamés en guise de torture et de punition collective ».
Issam Younis, Directeur général d’Al Mezan, a déclaré : « les preuves et témoignages recueillis par notre avocat révèlent un niveau de représailles et de torture qui manque de tout semblant d’humanité. Ce qu’Israël fait aux détenus palestiniens fait partie de son génocide contre le peuple palestinien. Il est impératif de mettre fin à ce génocide et de garantir que les responsables d’actes génocidaires odieux répondent de leurs actes. Le Procureur de la Cour pénale internationale doit émettre rapidement des mandats d’arrêt contre les personnes impliquées dans des crimes internationaux tels que définis par le Statut de Rome, notamment le génocide et les crimes contre l’humanité de torture et de persécution ».
par Mohamed Mehdi