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Le Conseil de Paris demande au président de la république, la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945 perpétrés par la France en Algérie
jeudi 16 avril 2015, par
Nous apprenons que le Conseil de Paris du 13 avril 2015 a voté à l’unanimité, le vœu n°83 en faveur de la reconnaissance des massacres perpétrés le 8 mai 1945 en Algérie par l’État français sur la population algérienne dans les villes de Sétif, Guelma et Kherrata. Le Conseil de Paris s’est exprimé également pour l’instauration d’un lieu de mémoire à Paris qui commémorera et rappellera ces évènements terribles dont la France s’est rendue coupable durant la colonisation de l’Algérie.
Ce vœu a été émis en séance plénière du Conseil par Danielle Simonnet, conseillère de Paris, secrétaire nationale du parti "Front de Gauche" et a été adopté par le Conseil à l’unanimité.
C’est un moment qui mérite d’être signalé car il représente l’aboutissement du travail sincère de militants et patriotes français qui œuvrent pour que la mémoire ne soit pas censurée et que la justice soit rendue à ceux qui ont été bafoués dans leurs droits et dans leur vie en Algérie et afin que justice soit rendue aux 45.000 morts du 8 mai 1945 assassinés par la France coloniale, le jour où elle fêtait la victoire sur le nazisme. Victoire à laquelle avaient vaillamment contribué un très grand nombre de jeunes algériens dont beaucoup moururent lors des combats contre les troupes fascistes. Le 8 mai 1945, ce furent leurs pères, leurs frères et leurs enfants, des dizaines de milliers sortis manifester pacifiquement pour fêter cette victoire et aussi pour demander leur indépendance, qui furent assassinés dans les rues en Algérie, en remerciement du colonialisme pour les services rendus par un peuple qui avait osé rêver que la liberté pouvait exister aussi pour lui.
Le peuple français, ignorant le drame, faisait la fête ce jour-là dans les rues de France.
L’Algérie et son peuple, plongés dans un deuil terrible, vécurent à cette période, l’immense bouleversement précurseur du déclenchement de la lutte de libération nationale algérienne qui eut lieu en 1954.
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Ce vœu émis et adopté à Paris pour la reconnaissance de ce crime de guerre terrible qui avait endeuillé l’Algérie est maintenant en attente d’une décision du président de la république française. L’avenir nous dira ce qui en résultera.
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Ali Sayad
15.04.15 <doc1176|right>
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