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Le mot d’El Ghoul : " Battez vos maris mesdames s’ils ne veulent pas aller voter ! "
jeudi 11 mai 2017, par
Pour revenir à nos récentes élections, le premier ministre d’une Algérie qui se croyait à tout le moins devenue un pays où certains droits étaient sûrs et bien acquis, était allé faire un tour électoral à Sétif, la belle, juste avant les élections législatives.
Mais aucun droit n’est plus assuré dans un pays mis en désordre par un régime qui a tissé sa relation d’amour avec la bourgeoisie qui le dévorera ou, pour être plus précis, qui dévorera le petit peuple qui ne compte pas pour ceux qui comptent les gros sous.
Le premier ministre a fait un grand discours aux femmes et leur a parlé non pas de leur programme à elles mais de leurs époux.
Il a demandé aux Sétifiennes venues l’écouter de réveiller leurs maris tôt le matin le jour des élections et de leur enjoindre d’aller voter sans leur préparer de café. Et il a ajouté : " pour celles dont le mari ne veut pas aller voter, qu’elles le frappent avec un bâton ! "
Pour finir il les invita à danser sous la musique de la chanteuse requise spécialement pour les distraire.
Il n’a pas eu par contre l’idée de parler aux femmes présentes de leur vote à elles et de leurs opinions politiques. Il n’a pas pensé non plus à leurs voix à elles. C’est le mari qui va voter. Voilà où le développement nous a menés n’est-ce pas ?
Le résultat des élections a été que 72% des électeurs soit n’ont pas exprimé leur voix, soit ont voté nul, et les Sétifiennes n’ont pas battu leurs maris.
En attendant, poursuivons la construction de locaux et "usines" pour le montage des voitures déjà fabriquées dans des pays capitalistes "grands frères" et oublions les ouvriers et leurs salaires impayés ainsi que les permis donnés pour l’exploration pétrolière en haute mer. Si cela nous apporte un peu plus de rente, nous n’aurons plus besoin de travailler et nous aurons tous une maison au bord de l’eau.
Et si la classe ouvrière se réveille un jour, on n’a qu’à lui plonger la tête dans l’eau.
Vive la dépendance. Vive l’a-gestion. Vive la vacance !
09.05.17