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Les États-Unis harcèlent des entreprises espagnoles ayant des liens avec Cuba
mercredi 28 mars 2012
Le quotidien espagnol El País révèle que les États-Unis ont demandé des explications à l’entreprise multinationale espagnole Telefónica, au sujet de ses prétendues affaires avec notre pays, de ses intérêts et de ses actifs.
Le journal madrilène fait référence à une lettre adressée par la Commission du Marché des Valeurs des États-Unis, la SEC de par son sigle en anglais, au président de Telefónica, César Alierta, lui demandant tous ces renseignements.
El País souligne que cet épisode s’inscrit dans la politique de harcèlement et de vigilance étouffante à laquelle se livre depuis plusieurs années la SEC, contre des entreprises de ce pays européen qui ont des liens ou qui font des affaires avec Cuba. Dans sa lettre, cet organisme étasunien rappelle à Telefónica qu’elle lui avait donné plusieurs avertissements au sujet de sa présence à Cuba. Dans sa réponse à la SEC, datée du 30 décembre dernier, Telefónica lui confirme la fermeture de sa filiale à La Havane en septembre 2005 et lui a assuré qu’elle n’a aucun investissement dans l’île et qu’elle n’a pas de plans d’en faire.
Cependant, cette entreprise explique qu’elle entretien des liens institutionnels et des contacts avec des compagnies et des gouvernements de la région, y compris avec Cuba. Cette campagne de harcèlement contre des firmes espagnoles de la part de l’institution régulatrice des marchés, pour qu’elles ne fassent pas d’affaires avec des pays considérés par les États-Unis comme des ennemis, n’a rien de nouveau- souligne El País qui évoque des pressions similaires contre Repsol et BBVA.
L’ambassade de Washington à Madrid remet périodiquement au Département d’État des rapports sur les investissements espagnoles à Cuba, précise El País qui explique que le gouvernement étasunien a épinglé de façon permanente les entreprises espagnoles pour leur présence à Cuba.(RHC).
Madrid, 23 mars 2012