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Lettre de France : Non a l’université de classe !
lundi 5 février 2018, par
Mobilisations contre le « plan étudiant » a Aix-Marseille Université
Midi. Dans la faculté de lettres à Aix en Provence, une dizaine de jeunes prennent la parole afin d’annoncer une dernière fois l’assemblée générale qui doit se tenir dans un amphithéâtre de cette université. Ces militants étiquetés « Jeunes Communistes des Bouches du Rhône » essayent de lancer une mobilisation étudiante contre l’annonce du plan étudiant du gouvernement français.
Vers midi trente, l’amphithéâtre est à moitié plein pour écouter les prises de paroles des différentes organisations politiques et syndicales sur cette question. Rapidement, le débat prend une autre tournure à cause notamment de l’obstruction opposée par l’administration universitaire. Avec l’appui du Doyen de la faculté de Lettres Pierre Yves Gilles, elle use de moyens antidémocratiques pour tenter d’empêcher les étudiants de s’organiser pour pouvoir défendre leurs droits.
Des voix s’élèvent dans la salle pour exiger la possibilité de coller des affiches sur les panneaux mis à la disposition des organisations syndicales mais aussi pour faire de l’information auprès des étudiants sur la réforme. Pourtant, le doyen fait sourde oreille. En effet, le lendemain de l’assemblée générale, une quinzaine d’étudiants décident de lire une motion au conseil de l’UFR pour demander l’autorisation de pouvoir militer normalement dans la faculté. D’abord le Doyen de la faculté ne reconnaît pas le comité de lutte mis sur pieds par les étudiants. Pire encore il décide d’empêcher les étudiants d’exprimer leurs revendications pourtant légitimes.
Face à cette attitude, les étudiants décident de mener le combat et la lutte contre ce « plan étudiant » qui aura comme conséquence le détricottage de l’enseignement supérieur en France en faveur du patronat.
Un peu partout en France, à Aix-Marseille, Toulouse, Rennes et Paris des assemblées générales s’organisent avec des comités de lutte et de mobilisation afin de faire flancher le gouvernement sur cette question.
Même scénario à Marseille où des dizaines d’étudiants préparent activement la 1 ère journée de mobilisation nationale. Elle a eu lieu le 1 er février.
Au regard des difficultés que tente de mettre en place la présidence universitaire d’Aix Marseille Université pour empêcher la mobilisation, la journée du 1 er février a été une grande réussite pour les jeunes. En effet, des centaines de lycéens, d’étudiants et de personnels de la fac se sont retrouvés lors d’une manifestation pour exprimer leurs désaccords avec ce « plan étudiant ». Ils réclament le retrait pur et simple de cette réforme.
Djedid Hassan