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Collectif Communiste Polex.
Ôter toute illusion sur le nouveau Président socialiste.
samedi 12 mai 2012
Communiqué du Collectif Communiste Polex
La lutte est la seule issue
Nous ne regretterons pas l’éviction de Sarkozy et son équipe : ils portent la lourde responsabilité d’avoir fait de la France le plus agressif des pays impérialistes occidentaux, d’avoir été les plus fermes soutiens de l’Europe des banquiers et des spéculateurs, du chômage, de l’austérité et de la régression sociale, les complices de la destruction des industries françaises en favorisant les délocalisations, et ils ont cultivé depuis cinq ans la xénophobie et les idées fascisantes.
Mais notre devoir de militants lucides est d’ôter toute illusion sur le nouveau Président socialiste et ses soutiens, notamment dans le domaine international. Même s’ils ont été prudents sur le sujet, nous savons que François Hollande et le Parti socialiste non seulement sont fermement attachés aux règles du grand marché mondial capitaliste, mais qu’ils ont soutenu depuis cinq ans toute les guerres impérialistes menées par la France (en Afghanistan, en Libye), qu’ils ont affirmé leur attachement à l’OTAN et à la politique belliciste israélienne, à l’Europe supranationale et ses diktats d’austérité budgétaire, à l’OMC et à la « libre circulation » des capitaux. Nous ne devons rien espérer de positif des nouvelles autorités politiques françaises, sauf si le peuple français les y contraint.
Notre objectif dans la période qui vient, y compris dans la campagne électorale qui continue, doit être de convaincre les Français encore majoritairement sous l’emprise de la propagande « européenne ». Il n’y aura pas de progrès sociaux en France sans une politique totalement nouvelle sur le plan international :
1) La sortie de l’OTAN et la fin des ingérences militaires et économiques en Afrique, Syrie, Iran, etc.
2) La dénonciation des traités européens et la restauration de la souveraineté nationale et populaire en matière monétaire, économique, douanière.
3) L’appropriation par les nationalisations des grands moyens de production et d’échange (banques, eau, énergie, services publics) aujourd’hui livrés aux financiers et spéculateurs.
Cela seul permettra de stopper la désindustrialisation et de lutter contre le chômage et l’inégalité sociale. Un mouvement populaire fort sur ces objectifs peut l’imposer quel que soit le gouvernement. Il nous reste à le créer, sur la base d’un rassemblement de toutes les sensibilités politiques et syndicales attachées à ces orientations.
Paris, le 12 mai 2012