50 femmes israéliennes se déclarent refuzniks, dans le Washington post

Dans une lettre ouverte, Yael Even Or et ses camarades précisent qu’accepter le rappel sous les drapeaux ordonné par le gouvernement n’aurait vraisemblablement pas signifié, pour la plupart d’entre elles, une affectation dans des unités engagées directement dans la boucherie du peuple palestinien.

Notamment parce qu’au cours de leur service militaire (obligatoire, d’une durée de deux ans pour les femmes en Israël), elles avaient généralement été employées dans des sections administratives.
Mais être rappelée pour être dans un bureau (le gouvernement Netanyahou a rappelé un total de plus de 60.000 réservistes à ce jour), c’est aussi servir l’effort de la sale guerre, soulignent-elles.

Et puis, les motivations des différentes signataires de la lettre dans le Washington Post varient d’une personne à l’autre : refus de l’occupation et de l’agression pour toutes, bien sûr, mais aussi, plus généralement, dénonciation du militarisme, de son racisme, de son sexisme, qui en font un monstre corrompant l’ensemble de la société israélienne.

Enfin, les 50 entendent montrer, avec leur lettre, qu’elles sont dans le même camp que toutes les autres catégories de refuzniks du paysage israélien : lycéens qui annoncent par avance leur refus d’incorporation, ultra-Orthodoxes qui ne veulent pas troquer leur vêtement noir pour une tenue kaki, ou jeunes Druzes, cette minorité arabe dont les notables collabos pactisent avec l’Etat d’apartheid, et les obligent à faire le service militaire.

Voici la liste de ces femmes courageuses

<img886|left> Yael Even Or (première signataire)

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Efrat Even Tzur

30.07.14