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Grèce ? : leurs mesures visent ?? réduire le prix du travail.
vendredi 7 mai 2010, par
Quelles propositions après l’adoption du plan d’hyperaustérité imposé par l’Ue et le FMI ?
Les mesures prises par le gouvernement du Pasok (socio-démocrates) constituent une forme de guerre pour écraser le peuple travailleur, une guerre qui conduira une large partie des couches populaires ? une paupérisation encore plus vaste, avec une réduction dramatique de leurs revenus et la réduction de ce qui reste encore de leurs droits ? la sécurité sociale et du droit du travail. Ces mesures portent sur deux axes ? : a) Réduire davantage le prix de la force du travail et assurer que les capitalistes disposeront de travailleurs bon marché.?b) Trouver des capitaux, ? travers les prêts que le peuple grec paiera encore une fois, pour financer et soutenir les banques, les industriels et les armateurs. Ces derniers feront face quand même ? une puissante vague de résistance et des luttes populaires. Ce qui est important pour nous les communistes, c’est que, ? travers la lutte contre les mesures antipopulaires, se créent des conditions de contestation, de rupture et de renversement du système capitaliste d’exploitation.
Notre parti croit que Lénine avait raison quand il écrivait, en 1915, dans son article sur « Le mot d’ordre des États-Unis de l’Europe », qu’une telle union serait soit impossible ? réaliser, soit réactionnaire. En effet, la Communauté économique européenne (CEE) et ensuite l’Union européenne (UE), avec le traité de Maastricht (pour lequel ont voté pour tous les partis en Grèce sauf le KKE), ont prouvé qu’elle est une union du capital, qui a pour but d’attaquer les droits des travailleurs et de préserver les profits des capitalistes ? ! Un de ses outils est aussi la Banque centrale européenne. Nous ne sommes pas censés cultiver l’illusion chez les travailleurs que la nature impérialiste de l’UE peut changer. Encore moins que nous puissions mettre « les gens avant les profits ». En réalité, ce qui compte, c’est de créer un système où il n’existera pas de profits capitalistes ? ! C’est pour cela que notre parti insiste sur la sortie de notre pays de l’Otan et de l’UE et appelle ? la constitution en Grèce d’un front de lutte pour le pouvoir populaire, l’économie populaire, le socialisme.
Le KKE propose des mesures particulières dans la situation actuelle de crise capitaliste. Des mesures qui ont pour but de soulager les travailleurs et les chômeurs, comme la taxation du grand capital avec une taxation ? 45 % au lieu de 20% aujourd’hui. Nous proposons un faisceau complet de revendications basées sur les besoins modernes des travailleurs. Pourtant, dans le système capitaliste, il peut y avoir quelques conquêtes seulement ? travers le développement de la lutte des classes. Nous luttons sans cesse pour des conquêtes immédiates et nous allons continuer pour qu’elles soient imposées, par la puissance du mouvement, des mesures qui diminuent la sévérité des problèmes, qui soulagent. Nous soutenons le Pame (Front syndical de lutte), qui englobe tous les syndicats de classe de Grèce. De plus, nous posons au peuple ouvertement notre proposition alternative, celle d’une économie de socialisation des moyens de production, de planification centrale et de contrôle ouvrier, avec un système de santé exclusivement public, avec un système d’éducation, de santé et de sécurité sociale, qui sera unifié et gratuit pour tous. Une économie qui sera basée sur un autre pouvoir, qui renversera le pouvoir des monopoles et construira des institutions populaires neuves.
Interview parue dans l’Humanité du 5 mai 2010.