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Parti communiste de Grèce : Le KKE est opposé au consensus anti-populaire des partis bourgeois
mercredi 8 juillet 2015
Le Conseil des dirigeants politiques s’est tenu au palais présidentiel un jour après le référendum du 5 juillet. Il a été présidé par le Président de la République P.Pavlopoulos. Le premier Ministre et Président de SYRIZA A.Tsipras, le Président en exercice du ND E.Melmarakis, le Président de POTAMI S.Theodorakis, le Secrétaire général du CC du Parti communiste de Grèce (KKE) D.Koutsoumpas, le Président de l’ANEL P.Kammenos et le Président du PASOK F.Gennimata ont participé à une réunion de 7 heures.
Au cours de la réunion les Partis SYRIZA, ANEL, ND, POTAMI, PASOK sont parvenus à un accord et ont signé une déclaration commune, qui interprète le résultat du référendum comme une acceptation de l’euro et de l’UE et qui pave le chemin pour un accord anti-populaire.
Le SG du de KKE, D.Koutsoumpas, a exprimé son complet désaccord avec la déclaration commune.
Le SG du CC de KKE, Dimitris Koutsoumpas, a fait la déclaration suivante après la rencontre d’hier des dirigeants politiques par le Président de la République :
"Nous avons écouté les informations du Premier Ministre lors de la rencontre présidée par le Président de la République concernant le cours des négociations et discussions qui se poursuivent, après le référendum du peuple grec.
Nous avons clairement exprimé pour notre part, encore fois, les vues de KKE au sujet de l’estimation du résultat du référendum et principalement au sujet des énormes problèmes expérimentés par le peuple grec à l’intérieur de l’alliance prédatrice de l’UE, qui a une ligne politique qui continuellement accroît les impasses pour notre peuple, le revenu du peuple, la marche du pays et de notre peuple dans leur ensemble. Il a été démontré, encore une fois, qu’il ne peut pas y avoir des négociations en faveur du peuple et des ouvriers à l’intérieur des murs de l’UE, à l’intérieur de la voie de développement capitaliste.
Le KKE n’est pas d’accord avec l’ensemble de la déclaration commune, avec le reste des dirigeants politiques et des partis politiques qui l’ont acceptée. Notre désaccord est liée à ce que nous comprenons du verdict d’hier du peuple grec et principalement de notre estimation du cours et des tactiques pour les négociations que le gouvernement propose et que les autres partis acceptent, au moins comme sujets de son cadre général et de sa direction.
Nul n’a été autorisé quelqu’un pour aller et signer un nouveau mémorandum, de nouvelles mesures douloureuses pour notre peuple. Et ces mesures seront dures."
En réponse à une question d’un journaliste s’il avait parlé au sujet d’une "solution hors de l’euro", D. Koutsoumpas a souligné ce qui suit :
"Non. Nous avons rendu claire la question suivante, que cette ligne politique peut aller dans deux directions, ou ils signeront, comme il semble et est prévu - nous verrons dans les prochains jours - un accord pénible, avec de douloureuses mesures antipopulaires, un nouveau mémorandum, ou nous aurons une faillite d’Etat, avec une sortie de la Grèce (grexit), avec un départ de l’euro ou une double monnaie ou autre chose. Nous avons entendu cela des "partenaires", les partis politiques n’ont pas dit ceci au Conseil des dirigeants politiques. Les "partenaires" ont parlé de cela. Aussi notre peuple doit être préparé. La position de KKE est que ces deux issues possibles, c.a.d. un accord avec un mémorandum et de dures mesures ou une sortie de la Grèce (grexit) ou quelque chose d’autre sera aux dépens du peuple grec.
La rupture avec l’UE, le capital et son pouvoir comme sa première condition une stratégie totalement différente, le pouvoir des ouvriers et du peuple, que le peuple est réellement le pouvoir et socialise les moyens de production, se désengage de l’UE et annule unilatéralement la dette. C’est la proposition complète et totalement différente du KKE et elle n’a pas de lien avec les diverses vues qui mèneront à une nouvelle paupérisation de notre peuple. Et je pense que les vues qui existent dans les autres partis, minoritaires pour le moment, elles sont aussi dans le parti du gouvernement, que la discussion est seulement pour la sortie de la monnaie."
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7 juillet 2015
Du Parti communiste de Grèce
(Source : solidnet - traduction de l’anglais par la rédaction du Lien)