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Le syndicat des enseignants irlandais premier en Europe à soutenir le boycott académique d’Israël

dimanche 2 juin 2013

Le mouvement pour le boycott de l’État d’Israël prend de plus en plus d’ampleur. Désormais, des syndicats osent non seulement appeler à l’adoption de mesures de boycott mais en les articulant à l’exigence de désinvestissement et de sanctions contre l’État sioniste.

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Le 4 avril dernier, le Syndicat des enseignants d’Irlande (TUI), au nom de ses 14 000 syndiqués, a pris une décision historique : il est le premier syndicat d’Europe à soutenir le cause palestinienne en lançant un appel public à un boycott académique d’Israël.

La motion adoptée à l’unanimité par le Congrès annuel du syndicat dénonce Israël comme « État d’apartheid ».

Elle appelle tous « ses membres à cesser toute collaboration culturelle et académique avec Israël, y compris l’échange de scientifiques, étudiants et personnalités académiques, ainsi que la coopération dans des programmes de recherche ».

La motion va plus loin, appelant le Congrès des syndicats irlandais (ITUC)

« à faire monter la campagne pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l’État d’Israël tant qu’il ne lèvera pas son siège contre Gaza et n’arrêtera pas son occupation illégale de la Cisjordanie ».

Le mouvement syndical, progressiste et anti-impérialiste irlandais a été particulièrement actif ces derniers mois dans le soutien à la cause palestinienne.

Plusieurs militants pacifistes irlandais se retrouvaient parmi l’équipage de la dernière « Flotte de la liberté » en direction de Gaza, prenant la tête notamment du navire « Rachel Corrie » pris d’assaut en mai 2010 pour les forces spéciales israéliennes.

Concernant la motion votée en avril au Congrès, celui qui l’a déposé, Jim Roche, maître de conférences à l’École d’Architecture de Dublin a insisté sur le fait que :

« il ne fait aucun doute qu’Israël met en place des politiques d’apartheid. Même les vétérans de la lutte anti-apartheid en Afrique du sud reconnaissent que c’est pire que ce qu’ils ont connu là-bas. »

« Nous avons proposé cette motion car nous croyons que, tout comme en Afrique du sud, le mouvement syndical a un rôle vital à jouer pour faire monter la pression afin de mettre un terme à l’occupation et l’apartheid israéliens ».

Le mouvement pour le boycott académique d’Israël s’inspire du mouvement analogue contre le système d’apartheid en Afrique du sud, qui avait contribué à discréditer auprès de l’opinion publique internationale l’action de ce gouvernement inique.

Dans d’autres pays d’Europe, l’idée progresse dans le monde syndical. En Grande-Bretagne, des pas dans la même direction ont déjà été réalisés par le Syndicat des universités (UCU) qui a déjà proposé plusieurs motions à ses congrès pour le boycott académique d’Israël.

La récente décision du physicien de renommée mondiale, Stephen Hawking, de ne pas participer à une conférence scientifique en Israël renforce la légitimité du mouvement pour le boycott académique d’Israël, en Grande-Bretagne, en Irlande et dans le reste de l’Europe.

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


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