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Les Palestiniens de Beït Jala marquent un point contre le mur d’apartheid
mercredi 8 avril 2015
Au bout de presque dix ans de bataille légale, la Cour suprême israélienne a donné raison aux habitants de la vallée de Crémisan, foyer du patrimoine chrétien palestinien non loin de Bethléem, et aux soeurs qui les ont rejoints dans leur lutte pour empêcher que le fameux mur, baptisé "mur de l’apartheid" par les Palestiniens, passe par leurs terres, à la limite entre Jérusalem et la Cisjordanie.
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Les habitants du village chrétien de Beit Jala, le couvent et le monastère risquaient de se voir confisquer des parcelles considérables, disent les opposants au projet. Le mur aurait séparé le couvent du monastère. Les deux bâtiments auraient par ailleurs été coupés des populations qu’ils servent.
La Cour suprême a rejeté le tracé retenu par le ministère israélien de la Défense et a demandé à l’Etat israélien de considérer d’autres options qui causeraient moins de tort aux populations locales, au couvent de soeurs salésiennes et au monastère de moines du même ordre, a dit une porte-parole de la Cour.
Le pape François avait prié non loin de là devant le mur, la main droite et le front appuyés contre la paroi couverte de graffiti, en 2014 lors de sa visite à Bethléem, lieu de naissance de Jésus selon la tradition.
C’est le deuxième coup d’arrêt subi en trois mois par ce mur qui matérialise le conflit israélo-palestinien.
La Cour suprême avait annoncé en janvier que le ministère de la Défense avait renoncé à faire passer la barrière par le village palestinien de Battir, célèbre pour son antique système d’irrigation romain et ses terrasses agricoles vieilles de plus de 2.000 ans et encore cultivées de nos jours.
L’Unesco a classé le site "patrimoine mondial en péril" en 2014. Là aussi, les habitants s’étaient mobilisés et avaient saisi la justice israélienne.
Les Israéliens ont commencé en 2002 à construire cette barrière qui empoisonne la vie de nombreux Palestiniens. Achevée aux deux tiers, elle doit atteindre à terme environ 712 km.
Son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est, partie de Jérusalem annexée et occupée par Israël, selon l’ONU.
La Cour internationale de justice a jugé le 9 juillet 2004 sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l’Assemblée générale de l’ONU.
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Assawra
avec les agences de presse
02.04.15
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