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Palestine, les résistants à l’impérialisme et le couteau
vendredi 15 janvier 2016, par
La Palestine, ce pays et son peuple oubliés des pouvoirs et des médias occidentaux sauf pour rapporter les actions au couteau de femmes ou d’hommes palestinien qui se sacrifient pour la libération de leur pays. Faut-il se demander ce qui est le plus criminel, le plus barbare : mourir sous des balles, des bombes et autres armes qui tuent indistinctement des Palestiniens de tous âges ou sous les coups d’un couteau ? La question ne se pose pas en ces termes. Car s’il faut réfléchir à cette question, il faut, là aussi, mesurer le degré de morale des uns et des autres.
Les diverses opérations militaires d’Israël, baptisées "plomb durci, "Pilier de défense" et la dernière et plus meurtrière de toutes en 2014, "Bordure protectrice" qui a fait 2100 morts dont 600 enfants et des milliers de blessés palestiniens, détruit 19 000 immeubles d’habitation toujours en ruine, ces opérations criminelles n’émeuvent pas particulièrement le cœur des journalistes et autres serviteurs de médias capitalistes. Sauf exception, ils ne provoquent pas de grands cris d’émotion, chez les journalistes au service de la presse réactionnaire ou pas.
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(Crédit : Irish Times)
Rappelons quelques chiffres monstrueux rarement évoqués dans la presse occidentale, pour l’année 2015. Ces chiffres sont indiqués par l’Institute for Middel East Understanding :
- 170 Palestiniens ont été tués
- 15377 ont été blessés
- 539 maisons détruites
Le nombre d’emprisonnements est aussi éloquent, il se monte à 6 800 Palestiniens dont 470 enfants et 660 assignations en détention administratives. On sait dans notre pays la signification de cette formule.
Mais on garde le silence sur ces données. On s’attarde davantage sur les actions des Palestiniens qui ont pour seule arme un couteau. Les bombes, les missiles, les fusils et autres armes meurtrières utilisées par l’armée israéliennes seraient-ils moins incriminables, plus humains qu’un couteau. Où est la morale dans ce raisonnement ?
Me revient alors à l’esprit un chant patriotique des résistants français à l’occupation nazie intitulé Le chant des partisans, qui a parfois été repris, quand ils le connaissaient, par les patriotes algériens lors de la guerre de libération nationale. En voici une phrase pleine de signification :
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite.
Personne aujourd’hui ne s’offusque des paroles de cet hymne chanté par les résistants français ou des internationalistes étrangers à l’image de Missak Manouchian, du colonel Léopold Trepper, chef du réseau l’Orchestre rouge et de bien d’autres étrangers comme les républicains espagnols opposés au franquisme, au nazisme et solidaires du peuple français quand celui-ci était écrasé par les troupes et les services de l’Allemagne hitlérienne au service de l’Allemagne, comme la sinistre Gestapo.
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Malik Antar
14.01.16