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Une des glorieuses pages d’histoire écrites avec le sang du peuple
mercredi 4 juillet 2018, par
REPERES :
"Le 2 juillet 1961, le GPRA décide d’appeler les Algériens à faire du 5 juillet "une journée nationale d’action contre la partition", à cesser partout le travail et à manifester "avec ampleur et détermination". Comme en décembre 1960, "tous aux manifestations avec pancartes et drapeaux !".
En fait, l’action a commencé avant même que ne l’aient décidée les dirigeants de Tunis. L’État-major de la wilaya 4, qui considère que les manifestations de masse ont une particulière importance (la présence fréquente d’un de ses dirigeants, Si Mohammed, à Blida, le prouve éloquemment) a, en effet, déjà appelé à "sortir dans la rue", le 1er juillet. Grèves et manifestations sont, ce jour-là, très nombreuses, notamment à Alger. A Blida, la troupe a tiré, faisant 9 morts ; de même à Baraki, où il y a 6 morts.
Le mot d’ordre lancé par le GPRA pour le 5 juillet, va donner à ces premiers mouvements une extraordinaire ampleur nationale. La grève est totale à Alger, Oran, Constantine, Philippeville, Blida, Sétif, Bône, Sidi Bel Abbès, Médéa, Bougie, Orléansville, Tlemcen, Mostaganem, Saïda, Tiaret, Tizi Ouzou, Khenchela...
Des manifestations ont aussi lieu à Blida, Mostaganem, Saïda, Tiaret, Ain Temouchent, Bône, Sétif, Mascara, Bougie, Philippeville, Oran, Alger, Sidi Bel Abbès.
D’autres actions s’accompagnent d’actions de l’ALN en "groupes de protection" à Constantine où 30 000 personnes tiennent la rue toute la journée face aux forces armées françaises au prix de 50 morts et 300 blessés, dans les petites villes du Sahel algérois, à Fouka, Bérard, Zéralda, Koléa, Guyotville, et encore à Taher et Djidjelli. Au total (officiellement), 95 morts et 425 blessés. Les prolongements sont nombreux : journées de deuil et grèves de commerçants suivent cette journée nationale"
Texte transmis par Mohamed Rebah
in La Guerre d’Algérie collection dirigée par Henri Alleg (Éditions Temps actuels, tome 3, page 354)