Le mouvement populaire du 22 février contre Bouteflika, déchu de son piédestal depuis, et plus fondamentalement contre l’ensemble du pouvoir d’Etat, résumé par la formule cinglante « yetnahaw gaa » (ils doivent tous être enlevés), ce mouvement populaire a fait sauter tous les interdits au droit de manifester dans les rues.
Ouyahia, l’ancien chef du gouvernement, qui fanfaronnait en prévenant les citoyens que le pouvoir savait disperser les manifestations illico presto, doit aujourd’hui se mordre les doigts en méditant les leçons de l’histoire. Non seulement il n’a pu étouffer ces manifestations contre le 5ème mandat de Bouteflika , mais il a été emporté par le fleuve populaire auquel il ne s’attendait pas.
Zoheir Bessa
1er mai 2019