Grève à la filiale de BCR de Bordj Menaïel

lundi 22 mai 2017
par  Alger républicain

Les 285 travailleurs de l’entreprise publique Orfee de Bordj Menaïel, filiale de BCR, sont en grève depuis le 30 avril. Seuls continuent à fonctionner les services de sécurité et de l’énergie.

Ils réclament « essentiellement la prime liée aux bénéfices de l’entreprise, les 2% des œuvres sociales, la signature d’une convention collective propre à leur filiale et la confirmation des (122) employés ayant des contrats à durée déterminée. Les travailleurs dénoncent également « l’abus d’autorité et les comportements irresponsables du PDG du groupe », l’accusant « d’être à l’origine de l’instabilité que traverse la filiale actuellement ». « Ce dirigeant a outrepassé ses prérogatives » (El Watan du 10 mai).

L’entreprise a réalisé un bénéfice de 150 millions de dinars et un chiffre d’affaires de 1,2 milliard en 2016. En dépit de sa bonne situation financière, elle n’a pas versé aux travailleurs la prime traditionnelle du 1 er mai d’un montant de 4000 DA.
Les discussions étaient sur le point d’aboutir. L’établissement a accepté notamment de confirmer les travailleurs qui ont plus de deux années d’activité. Mais les responsables de l’établissement ont refusé de signer le procès-verbal. Ce qui a poussé les grévistes à poursuivre leur action tant que les accords ne sont pas transcrits « noir sur blanc » sur un document officiel. Les responsables de l’usine ont refusé le principe d’une convention au motif qu’elle ne peut juridiquement être conclue qu’au niveau de l’entreprise et non d’une filiale.
Evidemment la direction qualifie la grève « d’illégale ».

Rappelons que BCR est un fleuron de l’industrialisation. Elle a été créée dans les années 1970. Elle est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des articles de coutellerie, de robinetterie ainsi que les éviers en acier inoxydable. Ses articles de qualité recherchés par les connaisseurs ont fait l’objet dans le passé de contrefaçon. Des trafiquants qui importaient des articles de qualité plus que douteuse les écoulaient sur le marché national à prix d’or sous le faux label BCR.

Rédaction économique
20.05.17