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Grève des travailleurs de la cimenterie de Hammam Dalâa (M’Sila).
mardi 11 mai 2010, par
Fort de la décision de justice qui a déclaré la grève "illégale", le directeur de l’usine Lafarge, Ion Trofin, montre ses muscles. il annonce à qui veut l’entendre qu’il "ne négociera jamais avec le syndicat". Joignant l’acte à la parole il a mis à la porte trois membres du bureau de la section syndicale et deux autres travailleurs pour bien signifier aux grévistes que le représentant d’une multinationale aussi importante que Lafarge ne badine pas avec les intérêts des actionnaires.
Les responsables de la section syndicale dénoncent les menaces adressées par sms et affichent leur volonté d’attaquer en justice la direction de l’entreprise pour entraves à la liberté syndicale. Selon le quotidien "Liberté" du 9 mai 2010, ils entendent poursuivre l’arrêt de travail. "Depuis deux années, nous demandons l’application des lois du code du travail algérien et d’ouvrir des négociations sérieuses sur les conventions collectives, mais en vain” , dira le représentant syndical des ouvriers.
“On se demande où se situe cette usine ? En Algérie ou ailleurs ? Nous avons réalisé l’année passée plus de 4,52 millions de tonnes de ciment, mais les bénéfices partent ailleurs et les ouvriers restent sans issue et risquent à chaque instant le licenciement parce qu’ils n’ont même pas d’archives et de trace ”, ajoute-t-il. “ On ne veut pas être les nouveaux esclaves des temps modernes ".
Toujours selon ce même quotidien "ils sont prêts à tout moment à entamer des négociations sérieuses et concrètes."
Khaled Safi