La guerre de recolonisation et de balkanisation du Mali et du Sahara sous couvert de lutte contre le terrorisme

Kidal et le plan de balkanisation de l’Otan

La perfide agression des forces islamo-terroristes à Konna le 10 janvier a certainement subi un coup d’arrêt que François Hollande a magnifié en parlant à Bamako le 2 février du " jour le plus important de ma vie politique" ! Il a ajouté que "La France a fait son devoir en répondant à l’appel de son homologue du Mali, Dioncounda Traoré ", puis laissant supposer les deux premières guerres mondiales et le sacrifice ineffacable des africains pour sauver la France, il a proclamé avec hauteur : "nous payons aujourd’hui notre dette envers le Mali".

Malgré tout l’accent tragique des grands jours, le chat est sorti du fond de la bouche du médiamenteur Hollande lorsqu’il a appelé " le gouvernement malien à engager des discussions politiques avec la communauté touareg" ! Qu’en est-il au juste ?

Les média-mensonges de Saint François de Tombouctou

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L’appel au "dialogue avec la communauté touareg" est un euphémisme impudent , une escroquerie totale pour désigner le dit Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA) dont les forces vaincues en 2012 après l’échec de leur tentative fusion avec Ansardine et Aqmi, ont été recueillies dans les camps militaires français et américains de Nema en Mauritanie. Un article en date d’aout 2012 , intitulé " MNLA au service d’Africom et de la Françafric " a expliqué le secret du sauvetage et de la résurgence du MNLA et les perspectives assignés à ce sauvetage.

"Au sud-est, près de Néma, la force militaire américaine en Afrique, AFRICOM, treize officiers du MNLA seraient sensés arriver ce jeudi 2 août pour une formation stratégique. Deux colonels aussi, se prépareraient en Suisse."

Et de poursuivre "Parallèlement, les occidentaux s’apprêtent ? réapprovisionner le MNLA en munitions, qui leur ont fait « cruellement défaut durant leurs défaites contre les groupes islamistes équipés d’armes ultra-modernes, lourdes, et remplis de munitions » selon un attaché militaire d’une ambassade de la CEDEAO à Nouakchott.

Tout cela constitue un faisceau d’indices corroborant les velléités de reconquête du nord-Mali, avec un MNLA qui servirait de guide et d’élément combattant sur le terrain, entraîné par les américains notamment, appuyé stratégiquement par les français, et dans les moyens, le tout aux coté de la force militaire de la CEDEAO qui n’attend plus que le mandat onusien pour intervenir. "

L’article conclut

« Nous avons vu durant les combats entre le MNLA et les islamistes, que le déséquilibre dans les moyens armés était considérable. Pour cette prochaine étape qui se prépare, il est souhaitable que les troupes d’alliance puissent disposer d’une dotation similaire ou supérieure à celles des islamistes »

estime Ag Ahmedou Mohamed, blogueur touareg installé depuis peu à Nouakchott.

« L’Azawad sera repris, au vu des forces qui se préparent,et on n’arrivera pas à la balkanisation tant vantée du nord durant ces derniers mois »conclut le porte-parole. La perspective de cette remise en selle par Africom et la francafric du MNLA est de "discuter avec Bamako d’un fédéralisme malien, comme de plus en plus de jeunes Touaregs à Nouakchott le supposent”

(fin de citation) ( Mamadou Lamine Kane noorinfo.com | Webnews |

Lundi 06 août, 2012 15:00 )

Ces lignes attestent que le bloc impérialiste USA/OTAN est directement partie prenante du conflit au Mali et de l’intervention militaire malgré toutes dénégations hypocrites d’OBAMA et son compère Joe Biden qui ont conclu avec Hollande de transformer SERVAL et la MISMA en force permanente de maintien de la paix sous l"égide de l’ONU.

Subsiste-il encore un doute que la France, les USA et l’UE, et leurs larbins du MNLA qui tonitruent contre la "la balkanisation du nord" ont en fait directement préparé de longue date la balkanisation du Mali et de toute la zone saharienne ?

Aujourd’hui au bout de près d’un mois de campagne de guerre de SERVAL et sa coalition franco-africaine fermement soutenue par l’UE et les USA, les forces du MNLA, ont été recrées au forceps et soigneusement réintroduits au nord-Mali avec l’aide de la France des USA du Burkina et de la Mauritanie.

Moussa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA se glorifie de ce que "les villes de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis, Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle du Mouvement national pour la libération de l’Azawad”...On apprend par ailleurs que le 11 février l’Admnistration OBAMA a décidé d’octroyer à la France et au Tchad la somme de 25 milliards. Le sioniste Obama a dit à cet effet :

“ J’ai déterminé qu’il existait une situation d’urgence imprévue requérant une assistance militaire immédiate au Tchad et ? la France dans leurs efforts en cours pour protéger le Mali des terroristes et des extrémistes violents”.

Se peut-il qu’Obama ignore les crimes de guerre notoires comme celui du 17 janvier 2012 ? Aguel Hoc où, près de 120 militaires maliens ont été égorgés et éventrés par la coalition “ des terroristes et des extrémistes violents” du MNLA, Ansardine, Aqmi ? Qui donc l’escroc Obama cherche-t-il encore à tromper avec ses propos sur “ une situation d’urgence imprévue”, situation que nous savons avoir été organisée de longue date par la France et les USA ?

Si l’on questionne les buts et méthodes réels de la guerre au Mali, si l’on cherche à déterminer sa véritable nature on est obligé d’examiner non seulement la politique qui l’a précédée, mais tirer les conclusions des faits qui eux sont têtus. La guerre, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens. C’est la continuation, comme nous l’enseigne Lénine, de la politique qui a mené et amené cette guerre. Quelle est donc cette politique ? Est-elle une politique d’aide sincère et désintéressée de la France au Mali ? S’agit-il vraiment comme le prétend l’hypocrite “Saint François de Tombouctou” de “devoir accompli” de la France qui “paye sa dette envers le Mali” ?

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En d’autres termes peut-on dire, comme le fait, Tiéblé Dramé, Président du Parena et conseiller spécial de Dioncounda Traoré :

“L’intervention française au Mali n’est pas une guerre coloniale. Non plus une guerre néocoloniale dans la pure tradition de la Francafrique. C’est une guerre juste, acte de liberté et de démocratie. Et bientôt l’armée française sera rejointe par les armées africaines décidées à verser leur sang pour la libératon du Mali. C’est une mobilisation sans précédent de l’Afrique et de la Communauté internationale.”

Vraiment ? Qu’en est-il donc ?

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Deux renégats à l’œuvre : Tiébilé Dramé et Samir Amin

Tiébilé Dramé connait en effet “ la pure tradition de la Francafrique”dont il a organisé en 2005 , sous ATT, le 23 ème Sommet Afrique-France de Bamako. Il nous jurait alors le même refrain éculé que ce n’était “pas un sommet néocolonial” ! Mais la tentative d’ATT de le discréditer et le coffrer immédiatement après pour “malversations” ne semble guère lui avoir servi de leçons sur le “consensus”avec ATT et les impérialistes et sur la pure tradition de la Francafrique ! Passons rapidement sur les envolées à propos “ armées africaines décidées à verser leur sang pour la libération du Mali.”. Chacun sait et voit aujourd’hui l’afflux d’une véritable inflation des troupes françaises et africaines d’occupation (environ 10.000 ) dont la motivation première et dernière, y compris pour les dits “fous de guerre tchadiens “n’est rien d’autre que l’assurance désormais d’un financement à partir du budget régulier des Nations-Unies contrairement au financement antérieur aléatoire basé sur des contributions volontaires. D’autres s’échinent à se tenir le plus loin possible des combats et font circuler les blagues de guerre les plus cocasses ! En témoignent les troupes togolaises dont on dit que ne voulant pas aller au nord, ils ont tour à tour demandé d’aller à Ségou, puis Kayes. On leur a répondu qu’il n’y a même pas un voleur à Kayes ! Ils se sont rabattus sur Kita ou on avait encore mois besoin d’eux. Pour finir ils se retrouvent à San !

Mais revenons à l’essentiel S’agit-il “d’une guerre juste, d’un acte de liberté et de démocratie ?” Ou bien s’agit-il de voir les choses comme cet autre renégat de la lutte anti-impérialiste SAMIR AMIN ?

Celui-çi décrète : “ l’intervention française constitue l’exception à la règle impérialiste”puis, il faut la “soutenir”, contre ” l’islam politique” soutenir le ” Grand Sahara” français contre ”le sahelistan islamique”, “gagner la guerre du sahara” et “gagner la bataille diplomatique”. Samir Amin pris au piège de sa servilité rampante envers l’impérialisme français souligne des contradictions d’une évidence criante : “ La France ne peut pas combattre les islamistes à Tombouctou et les soutenir à Alep” (en Syrie). Mais au lieu d’en tirer la conclusion qui s’impose pour démasquer SERVAL, Samir s’empresse de nier obséquieusement comme tiéblé Dramé les “ ambitions coloniales françaises” sous le prétexte : “La Francafrique a toujours ses porte-paroles, mais elle ne constitue pas un danger majeur”. Pour finir Samir crache sur le “coup d’État irréfléchi de Sanogo” avant de s’agenouiller en vaincu devant l’argument “diplomatiquement impeccable” selon lequel “Paris a répondu à l’appel du chef de l’État “légitime” du pays.“”

Ces litanies sordides de Samir Amin au secours de Dioncounda et l’impérialisme français ne résistent à aucune critique. Bruno Drweski et Jean-Pierre Page l’ont démasqué d’un point de vue de gauche et altermondialiste sincère en soulignant “La gauche antiguerre dans le camp de la guerre ?”. Mais au delà, l’imposture de SAMIR AMIN appelle une critique théorique en règle pour déraciner et jeter à la poubelle ses thèses contre-révolutionnaires qui font largement encore autorité même chez ceux qui se veulent marxistes-léninistes ! Samir est un révisionniste de la pire espèce qui prétend d’abord en opposition ouverte à Lénine que l’impérialisme est le stade "permanent" du capitalisme et non son stade "suprême". Il identifie capitalisme à impérialisme, décrète que l’impérialisme est un stade permanent du capitalisme (ni suprême, ni dépassé au sens de post-impérialiste).

Notre imposteur prétend à cet effet : “La seconde guerre mondiale s’est soldée par une transformation majeure concernant les formes de l’impérialisme : la substitution d’un impérialisme collectif associant l’ensemble des centres du système mondial capitaliste.
(pour simplifier la « triade » : les États Unis et leur province extérieure canadienne, l’Europe occidentale et centrale, le Japon) à la multiplicité des impérialismes en conflit permanent.” Au lieu de la désagrégation du système capitaliste d’économie mondiale et de l’aggravation de ses contradictions qui appelle nécessairement le socialisme et la libération des peuples opprimés Samir nous sert la salade insipide du "superimpérialisme” cher à son ancêtre le renégat Kautsky.

S’opposant en second lieu à Staline, Samir révise la loi fondamentale de l’impérialisme fondée sur le "profit maximum" pour lui substituer "loi de la plus value mondialisée". En conséquence Samir rêve d’une "construction européenne dans la perspective d’un monde multipolaire"fondée sur "l’invention d’un projet sociétaire valable socialement dans la meilleure tradition humaniste européenne", impliquant de reconnaître à la Russie et la Chine la même marge d’autonomie, et impliquant que la page de l’OTAN soit définitivement tournée au bénéfice d’une force défensive européenne, graduellement intégrée au rythme de la construction politique européenne elle même, et un mode de régulation adéquat au niveau européen et comme à celui du système mondial se substituant aux formules dominantes de Bretton Woods, de l’OMC et de l’AMI.

Cette option contre-révolutionnaire est à l’évidence celle des réformateurs indécrottables et des rêveurs impénitents d’une mondialisation rien moins que social-impérialiste (c’est à dire socialiste en paroles, mais impérialiste dans les faits). Nous y reviendrons mais chacun doit d’ores et déjà choisir son camp !

Les faits sont têtus et ne mentent pas

La rapidité et la puissance de frappe de l’opération SERVAL contrastent singulièrement avec les tergiversations antérieures et l’impuissance criarde tant de la "communauté internationale" France en tête, des États africains face à la partition des 2/3 du Mali passés sous nos yeux des mains des terroristes séparatistes azawadiens du MNLA à la férule des narco-jihadistes Ansardine, Mujao, Boko Haram.

La politique de tergiversations de cette communauté était en fait motivée par l’initiative conjointe franco-américano-suisse de sauver en Mauritanie les vestiges armés du MNLA, battus à plate couture par les islamofascistes et les préparer à réintroduction à Kidal. La suite est bien décrite par le MP22 dans l’article qui suit "Les patriotes maliens en lutte". Voilà pourquoi les démagogues impérialistes de la “communauté internationale” ont pris dès le départ les chemins cyniques et tortueux de fermer les yeux sur la tragédie malienne et ne se préoccuper que de tenir des élections pendant que les jihadistes coupaient les pieds et les mains, de recommander des négociations à dormir debout avec des égorgeurs et autres éventreurs, de chercher au mépris de l’évidence à diviser les terroristes avant de finir (ô comble de la félonie) par leur indiquer clairement qu’ils avaient le temps de partir à l’assaut du reste du Mali au plus tôt avant juin 2013 (date présumée de l’intervention, selon le ministre des Affaires étrangères français, Le Drian) et au plus tard en septembe 2013 (selon les premières supputations sonores de Romani Prodi).

La relation entre États impérialistes et groupes et/ou États islamo-fascistes

Le 1er janvier 13, Iyad Ag Ghali qui a parfaitement reçu le message téléphoné, renie toutes ses promesses aux tuteurs Bukinabés comme Algériens et rend publique la plate-forme de guerre d’Ansardine. Elle est à la fois séparatiste et islamo-fasciste. A toute la démagogie pacifiste hypocrite qui prétend que les maliens doivent accepter de négocier avec ceux qui ne s’en prennent pas à l’intégrité et à la laicité du Mali le manifeste réclame sur 17 pages : "l’autonomie du nord Mali du Mali et l’application de la charia dans cette région". Il précise " Il faut accorder à l’Azawad une large autonomie dans le cadre d’un Etat refondé du Mali se démarquant sans ambigüité de la laïcité.
La plate-forme des jihadistes exige que “ le caractère islamique de l’État du Mali soit proclamé solennellement dans la constitution "et enfin " le Mali doit absolument opérer un choix non équivoque entre préserver son intégrité et vivre sa laïcité".

Iyad Ag Ghali et la coalition des jihadistes ont par conséquent “préempté” l’intervention en rompant les pourparlers pacifistes hypocrites chapeautés par Blaise Comparé et Dioncounda Traoré. Ils sont passés à l’offensive en fonçant sur Konna . Romani Prodi cria alors aux " évènements tout à fait inattendus" ! Mais alors que Romani Prodi jouait à l’étonné, Hollande et les stratèges de guerre français se frottaient les mains.

Le contraste entre La rapidité et la puissance de frappe de l’opération SERVAL est encore plus saisissant avec la désorganisation complète de l’armée malienne qui a été cyniquement et délibérément provoquée par tout ce beau monde de la coalition franco-amérciano-suisse et de la CEDEAO. Ils ont résolument puni le Mali pour cause de coup d’État, l’ont mis sous embargo, ils l’ont boycotté pour le priver des moyens de son rééquipement (blocus des armes) et sa reconstruction militaire, en définitive ils l’ont privé des moyens de sa libération par ses propres forces et celles de véritables amis.

Les faits attestent qu’on a délibérément affaibli le Mali pour mieux le soumettre aux "sauveurs" ! Dès lors force est de constater que l’intervention française s’est faite au mépris tant de la légalité nationale (les appels et lettres de Dioncounda n’ont aucun fondement légal) qu’internationale ( la résolution 2085 de l’ONU est totalement malmenée)

Sanfin la Nuée N°57 titrait “LA FRANCE ET LES USA TENTENT D’IMPOSER L’OCCUPATION “AFRICAINE” DU MALI”. Les faits sont nettement perceptibles
qui font de SERVAL une guerre d’agression impérialiste sous couvert de "libération du nord-Mali".

La France Sarkoziste et Hollandiste, les USA et la CEDEAO sont les faux amis , les ennemis jurés du Mali qui après avoir détruit la Libye à l’aide des islamo-terroristes ont inondé le Mali de ces mêmes bêtes féroces qu’ils ont lourdement armés l La France et l’OTAN loin d’être les sauveurs du Mali demeurent les pyromanes qui ont détruit la libye et le Mali en se servant du levier des islamo-fascistes. Sarkozy, on s’en souvient étaient soutenu en Libye par Hollande et le PS.

Les islamo-terroristes ayant prospéré et grandi à leur ombre et sous la coupe des impérialistes occidentaux, se sont retournés contre les impérialistes aujourd’hui contraints de jouer les pompiers de leur propre incendie. Ces derniers ne peuvent pas être à la fois le problème et la solution ! Comme le disent nos camarades de l’URCF (Union des Révolutionnaires Communistes de France) :

“Il faut bien comprendre que la relation entre États impérialistes et groupes islamo-fascistes est faite d’interdépendance quand il s’agit d’éliminer l’ennemi commun (comme Sadam Hussein, Kadafi et Bachahr el Assad) et de rivalités quand chacun chasse dans la même zone d’’influence.

Quoi qu’on puisse dire ou penser de ces trois leaders , ils représentaient des États relativement indépendants de l’occident impérialiste et laïques.
Ils ont été détruit de fond en comble et dans la pire barbarie à côté de la quelle les pieds et mains coupés sont un jeu d’enfant. Dans cette guerre au Mali, aucune coalition ne conduit un combat juste, clérico-islamistes et impérialistes conduisent des projets différents , mais de même nature réactionnaire.”

Sanfin/ La Nuée exprime la plus profonde gratitude de tous les patriotes et révolutionnaires maliens envers les contributions internationalistes que nous nous efforçons de diffuser à la mesure de nos maigres moyens !

Le Comité Editorial de Sanfin/La Nuée