Le 8 mai 1945, pour fêter la capitulation nazie, la France massacre en Algérie

vendredi 8 mai 2015
par  Alger républicain

Ce jour de commémoration du 8 mai 1945, où la France victorieuse et triomphante avant la signature de la capitulation allemande qui s’est faite en réalité le 9 mai, avait déjà préparé un plan pour ôter au peuple algérien qui attendait, après avoir eu ses enfants sacrifiés sur les fronts contre les nazis, que lui soit reconnu le droit d’être libre.

Les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, à Sétif, à Guelma, à Kherrata et plusieurs autres régions, voulaient montrer à ces indigènes qui avaient des velléités de liberté que la France entendait profiter en toute quiétude des richesses de l’Algérie et de sa main d’œuvre grâce à l’esclavage de la colonisation si rentable et si confortable.
Une nouvelle période s’ouvrait après les vicissitudes et la misère que les grands financiers avaient mis en œuvre en collaboration avec les nazis en organisant la guerre d’occupation allemande. Peu importât que le peuple algérien ait abreuvé de son sang les tranchées de la guerre pour la libération de la France.

Le 8 mai 1945, eurent lieu en Algérie, d’effroyables massacres de paysans, de travailleurs, de femmes, d’enfants et de familles entières, massacres qui marquèrent à jamais la conscience du peuple algérien et lui donnèrent définitivement la volonté de retrouver la liberté.

Les massacres du 8 mai 1945 décidèrent du lancement de la lutte de libération nationale bien longtemps avant son déclenchement.

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Nous avons tenu à montrer aujourd’hui, le bouleversant film-poème de Pier Paolo Pasolini où se trouvent aussi des images de l’Algérie en flammes du regretté René Vautier.
Ce film qui montre de quelle façon horrible, la France coloniale a osé traiter un peuple qui ne demandait que la liberté.

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La Rabbia (La Rage) de Pier Paolo Pasolini

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Sur mes haillons souillés
Sur ma nudité squelettique
Sur ma mère, la gitane
Sur mon père, le berger
J’écris ton nom

Sur mon premier frère, le brigand
Sur mon second frère, le boiteux
Sur mon troisième frère, le cireur de chaussures
Sur mon quatrième frère, le mendiant
J’écris ton nom

Sur mes camarades des bas-fonds
Sur mes camarades chômeurs
Sur mes camarades manœuvres
J’écris ton nom

Liberté

Sur les nomades du désert
Sur les saisonniers de Médine
Sur les salariés d’Oran
Sur les petits employés d’Alger
J’écris ton nom

Sur les misérables d’Algérie
Sur les analphabètes d’Arabie
Sur les pauvres d’Afrique
Sur les peuples esclaves du monde sous-prolétaire
J’écris ton nom

Liberté !

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Pier Paolo Pasolini

1963

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