Le mot d’El Ghoul : Quand se rencontrent des larrons que se racontent-ils ?

mercredi 13 juillet 2016
par  Alger républicain

Le grand patriote, n’ayons pas peur des mots ! – l’infatigable défenseur des droits des travailleurs, ne rions pas ! … le responsable de l’UGTA, le nommé Sidi Saïd a invité son ami Ali Haddad - a moins que ce ne soit l’inverse mais cela change-t-il quelque chose ? - à une conférence-débat à l’hôtel El Aurassi pour « étudier » les moyens de sortir de la crise que traverse notre pays.

Les deux remarquables « personnalités », bien avisées des problèmes économiques de notre pays ont leur solution : une solution commune au patronat et aux travailleurs ! Ils appellent leurs amis, les entrepreneurs, à faire preuve de patriotisme en investissant dans l’économie nationale. L’entrepreneur, c’est-à-dire le capitaliste, car Haddad en est bien un, qui a tant à cœur la santé économique de notre pays appelle les individus qui ont du flouss, en dinars ou en devise, ici ou à l’étranger, peu importe, à investir au pays. Ce n’est pas la première fois qu’est lancé un tel appel, par eux ou par d’autres, mais toujours sans écho !

Qui donc a vu une fois dans sa vie un patron sacrifier, même une infime partie de sa fortune, à des fins patriotiques ? Que les rêveurs ne perdent donc pas leur temps… à rêver ! Aucun des généreux patrons ne répondra à l’appel de ces ceux-là ... L’argent de ce genre d’individus, le plus souvent, sinon toujours, bien mal acquis étant leur seule source d’inspiration, ils ne s’en sépareront jamais. A moins, tout de même, qu’un profit immédiat se dessine !

Mais ne soyons pas ingrats, il restera de cet appel, la honte pour le sieur Sidi Saïd, le vertueux « syndicaliste » de s’accoquiner et de jouer une fois de plus la marionnette aux côtés du patron des patrons.

La collaboration entre un simili leader de l’UGTA et le patronat, c’est-à-dire la collaboration de classes est, là encore, on ne peut plus claire.

Des bruits circulent déjà, - c’est un peu rapide ! - sur le succès de cette opération qui se chiffrerait à plusieurs milliards de dinars. Attendons encore un peu pour connaître la véracité de ces affirmations et savoir qui a fait des versements, des travailleurs, des quidams ou des entrepreneurs.