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Publication de Mémoire éclatée de Nils Andersson
mardi 22 novembre 2016, par
Nous apprenons la publication de Mémoire éclatée, de Nils Andersson ce grand militant de la liberté qui a, avec courage et fermeté durant notre lutte de libération nationale, déployé tous les moyens pour contribuer à notre combat et participer à la bataille de décolonisation que les Algériens menaient contre la France coloniale et qui commençait à être menée également par les peuples asservis par les puissances occidentales.
C’est ainsi qu’il devint lui-même éditeur pour publier en Suisse, le livre La Question écrit en prison par le directeur d’Alger républicain, Henri Alleg qui avait subi les pires sévices de torture.
Nils Andersson, auquel nous rendons hommage car il est un homme qui s’est toujours engagé pour les justes causes humaines et qui en fit son credo.
Aujourd’hui, son engagement dans les luttes anticoloniales se poursuit toujours.
Alger républicain
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Memoire éclatée, de la décolonisation au déclin de l’Occident
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aux Éditions d’en bas (diffusion Pollen) constitue un témoignage exceptionnel sur plus de soixante ans du parcours de Nils Andersson né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française.
L’auteur évoque la Lausanne culturelle et politique des années cinquante, sa rencontre, en 1956 avec Jérôme Lindon (Editions de Minuit), Jean-Jacques Pauvert et Robert Voisin (Editions de l’Arche), la fondation de La Cité Diffusion puis de La Cité-Editeur. Dès 1961, il diffuse les Editions Maspero et publie, entre autres, Mao Zedong et le théâtre de Liègme, Debluë, Weideli et Jotterand.
La publication d’ouvrages liés à la cause algérienne et censurés ou interdits en France dont La Question d’Henri Alleg, ainsi que ses rapports avec les réseaux Jeanson et Curiel, lui ferment les portes de la France pendant de nombreuses années. En 1966, son engagement dans l’édition militante amène son expulsion de Suisse par le Conseil fédéral. Pendant cinq ans il va travailler dans l’Albanie d’Enver Hoxha à Radio Tirana, puis devient diffuseur du livre français dans la Suède d’Olof Palme. Dans les années 1990, il s’installe à Paris et milite notamment chez Attac, Sortir du colonialisme, etc.
Ni ancien combattant, ni témoin amer, c’est avec beaucoup de tenue et de cohérence que Nils Andersson rend compte de ce passé dont il n’ignore ni les incertitudes ni les ambiguités.
Gérard Chaliand
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Nils Andersson collabore, entre autres, au Monde diplomatique, Politis, L’Humanité, Recherches Internationales, La Pensée, Les Temps Modernes, Savoir/Agir.
Mémoire éclatée fait suite à un livre consacré à La Cité Editeur publié dans la collection Mémoire éditoriale des Editions d’en bas : Livre et militantisme. La Cité Editeur 1958-1967, avec une postface de François Maspero.
Mémoire éclatée
[( Sommaire
I. Premiers cheminements
Métropole 11
« La veine de la chance »
Pays du Lac
Bucarest
Clartés
Un autre théâtre pour un autre public
T I
Retour aux sources
La Cité
Ramuz et Stravinsky dans la guerre froide
Les « pèlerins de Moscou »
Le plus beau des héritages
II. Le choix du libre arbitre
La Question
L’odeur d’encre et de plomb
Les réseaux
La Pacification
Le front éditorial
Un espoir fraternel, le droit à l’insoumission
La Suisse algérienne
La rose, le réséda et le jasmin
Le temps de la justice
Le crépuscule de l’ordre colonial
En guise de bilan
Le théâtre dans la Cité
La guerre est finie
Partisans et Révolution
Tiers-mondisme et internationalisme
III. Un grand tournant
La scission sino-soviétique
Les tribulations suisses du schisme Pékin-Moscou
Le Centre Lénine
Comment on devient un « espion »
La Cité avant que ne tombe le rideau
De Kuo Mo-jo à François Mitterrand, des Antilles
à la Palestine
L’expulsion
L’impensable soutien
Une page se tourne
De la Place de Brouckère à la place Skanderbeg
Pourquoi l’Albanie ?
IV. La résistance de Lilliput
Mirësárdhje
Radio Tirana
Celui par qui Kadare est arrivé
Ce peuple et ce pays que j’ai aimés
Transformer la société est ô combien plus difficile que libérer le pays
Ce sont des hommes et des femmes qui font la révolution…
Un rapport de force trop inégal
Échos du pouvoir
Le critique est facile
Hors les frontières du « pays des aigles »
Mirupàfshim
V. L’autre Europe
Uppsala, nouveau port d’attache
Du bon usage du français
Du Gustavianum à Kopparberget
À nouveau l’Albanie
Droit du sol, du sang et de l’acquis
Premiers faux-pas parisiens
Le passage au nouvel ordre mondial
Le Droit, terrain politique
Tirana, trente ans après
Rester insoumis
Le mot de la fin
Bibliographie
Index des noms)]