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Bombardement de l’hôpital Al Ahli de Ghaza : l’ultimatum des nouveaux nazis
vendredi 20 octobre 2023, par
Le carnage de l’hôpital Al Ahli frappé par un missile israélien est sans équivoque un ignoble avertissement aux Palestiniens.
Ou ils quittent leur pays vers le Sinaï égyptien abandonnant définitivement et sans retour, leur ville et leurs terres à l’occupant sioniste ou ils seront exterminés jusqu’au dernier. L’armée israélienne ne fera pas de quartier. Elle ne fera aucune différence entre Palestiniens armés et civils, hommes, femmes et enfants, laïques ou islamistes, demeurés dans les « zones interdites »* de Ghaza. Tout Palestinien qui refuse d’obtempérer aux ordres d’évacuation intimés par Israël se trouvera dans la ligne de tir de la soldatesque sioniste, de ses avions de guerre et de son artillerie. Il sera assimilé à un « terroriste » et abattu. Elle les traitera comme on traite des animaux malfaisants. « Animaux », c’est ce terme que le ministre de « la Défense » d’Israël à utilisé pour les qualifier et s’accorder un permis de tuer sans que ni Biden, ni Macron, ni aucun autre directeur de conscience de l’Union Européenne ne s’en soient indignés.
Voilà donc l’ordre du jour de l’armée d’occupation avec la bénédiction des chefs d’Etat du « Monde libre » qui font tous l’un après l’autre, le voyage à Tel Aviv. Ils couvrent de leur feu vert tous les crimes que les nouveaux nazis commettent et s’apprêtent à commettre à une plus grande échelle sans s’en cacher, au nom de leur « droit à la sécurité ».
Le tir a fait 500 victimes entre morts et blessés, des femmes et des enfants dans leur quasi-totalité qui pensaient avoir trouvé dans cet hôpital un abri sûr contre les bombardements. En fait, les malheureux avaient commis une erreur fatale en pensant que pour une fois les enragés d’Israël manifesteraient une once d’humanité à leur égard.
Il n’y a pas, il n’y aura pas de lieu sûr pour les Palestiniens de Ghaza face à la folie meurtrière des dirigeants d’Israël. L’appui inconditionnel que les chefs des grandes puissances occidentales leur ont accordé est considéré comme un droit à l’impunité pour commettre les forfaits les plus abominables sans jamais devoir un jour rendre des comptes devant un nouveau Nuremberg.
Les commentateurs, experts en mensonge maquillé en analyse objective, plus exactement les « commenteurs » de la « presse libre » ne connaissent aucune retenue dans le travestissement des réalités, aucune limite morale à ne pas franchir dans l’ignoble. Ils ont osé sanctifier comme une vérité indiscutable la version officielle des chefs de l’armée israélienne qui mettent sur le compte des combattants palestiniens un « tir raté ».
Aucun de ces commenteurs grassement payés par les oligarques de la presse, va-t-en guerre dans la violence pour le repartage et le contrôle du monde, n’a fait allusion à la première déclaration d’un responsable de l’armée israélienne. Vite retirée, elle vantait l’adresse de ses canonniers pour avoir localisé avec précision et neutralisé des « terroristes abrités dans un hôpital ». Plus odieux encore est la déclaration de responsables de l’Union européenne selon lesquels le nombre de morts palestiniens ne se compte pas en centaines mais en « dizaines seulement » ! 50 femmes ou enfants tués par un missile sciemment tiré sur un hôpital, quelle différence de taille avec 500 ! Ils osent justifier l’injustifiable sans même feindre par hypocrisie de le déplorer. Le carnage devient licite. Ils font le silence sur le nombre de morts chez les enfants et les femmes qui a dépassé les 1500 depuis dimanche 9 octobre.
Aucun de ces défenseurs de la « démocratie israélienne » n’a encore dénoncé ou ne dénoncera jamais les crimes de l’Etat sioniste. De toutes les façons, chez les donneurs de leçons du « monde des valeurs démocratiques » aucun crime commis contre les civils palestiniens n’est condamnable du moment qu’il ne s’agit que d’animaux. Ah ! si un missile était par accident tombé sur un bloc opératoire d’Israël à quel branle-bas général de combat n’aurait-on pas assisté. On aurait envoyé sur le champ toute l’aviation et tous les navires de guerre des USA et de l’Union européenne réunis pour déverser sans sommation ni autorisation de l’ONU un déluge de feu sur un peuple « terroriste ». Ce peuple « ne mérite pas de vivre » pour paraphraser Fabius. Il doit être « dégomme physiquement » pour reprendre la nouvelle chanson, morbide celle-là, d’Enrico Macias !
Les criminels nazis avaient envoyé les juifs dans les camps de la mort et les chambres à gaz. Leurs émules qui ont fait des martyrs de la shoah un fonds de commerce éhonté, dans l’accomplissement de leur fonction de poste militaire avance de l’impérialisme américain, emploient une méthode plus rapide et plus efficace. C’est le déluge des missiles et des bombes qui écrasent massivement en leur épargnant la peine de devoir transporter leurs victimes vers leur destination finale dans des wagons plombés.
Kader Badreddine
* Durant la guerre de libération de l’Algérie l’armée coloniale avait créé des « zones interdites » dans les campagnes. Les combattants de l’Armée de Libération Nationale évoluaient au milieu de leur peuple comme un poisson dans l’eau. Les stratèges de la guerre pour la conservation des colonies avaient pensé que pour tuer le poisson il leur suffisait de vider l’eau. En application de cette vison simpliste les paysans avaient donc été chassés de leur terre et parqués dans des camps de regroupement entourés de barbelés et surveillés jour et nuit par la soldatesque coloniale. Toute personne circulant à l’intérieur de ces zones était abattue, pulvérisée par un coup de canon ou par des bombes larguées par des avions.
Comparativement au massacre à ciel ouvert, à l’extermination méthodique de la population de Ghaza par les bombardements israéliens, au plan d’expulsion des survivants ghazaouis vers le désert du Sinaï, un observateur extérieur qui n’aurait pas vécu ce qu’était le colonialisme jugerait plus « humaine » cette méthode de l’armée française malgré le bilan qui se chiffre à un million d’Algériens tués durant leur lutte pour l’indépendance.