FMI et Banque mondiale : les bras financiers de la domination impérialiste

vendredi 21 janvier 2022
par  Alger republicain

Banque mondiale (BM) et Fonds monétaire international (FMI) sont deux instruments de la perpétuation de la domination du capital financier sur le monde, deux fléaux de l’impérialisme qui font le reste en s’efforçant de ne pas laisser aux peuples qui sont pris dans leurs rets d’autre choix que de se résigner à la sentence sans appel de Margaret Tatcher « il n’y a pas d’autre alternative ».

Ces deux organisations interviennent brutalement dans les économies locales en imposant des mesures draconiennes insupportables. Cela concerne tout les pays pauvres africains. Notamment : le Ghana, laTanzanie, l’Éthiopie, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, les Îles Comores, la République démocratique du Congo et la République du Congo. Les autres pays sont : la Côte d’Ivoire, l’Érythrée, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Togo, l’Ouganda et la Zambie.

Sous prétextes de les aider à redresser leur économie, le FMI et la BM leur proposent un plan de restriction dramatique pour les populations, en particulier en supprimant tous les crédits octroyés à la santé en général, et d’autres prescriptions tout aussi dramatiques. Ainsi les hôpitaux tombent en désuétude par manque de crédit. Les enfants sont les plus touchés par ces mesures abominables et meurent comme des mouches. Et même pour le reste ce n’est guère mieux.

Évidement pour mettre en chantier toutes ces nouvelles mesures il faut de l’argent et bien sûr, ces deux organisations ont le cœur gros en proposant des prêts à taux usuraires, endettant le pays de plusieurs milliards de dollars et l’engageant dans un engrenage de remboursement effréné, à perpétuité. D’autre part venant aggraver cette situation déjà dramatique, les invasions de criquets pèlerins en Afrique de l’Est ne sont plus détruits par manque de crédits.

Le FMI et la BM sont bien le bras financier des puissances impérialistes présentes sur tous les continents. Mais peu importe les dégâts qu’elles provoquent. Elles engrangent des fortunes colossales de plusieurs milliards de dollars.

Ce n’est pas tout. Les multinationales, pénètrent les pays en employant des méthodes toutes simples, la corruption. Ces multinationales sont les véritables corrupteurs dont on ne parle jamais. Elles s’appuient sur les bourgeoisies locales, sur les margoulins en tout genre et faciles à corrompre. Elles arrivent ainsi à mettre en place leurs hommes de paille et même à prendre la maîtrise politique du pays. Les dirigeants qui ne marchent pas dans la combine sont éjectés ou assassinés par des groupes para-militaires et des hommes de mains spécialement formés pour ce genre de tâche. Patrice Lumumba et Thomas Sankara en sont les symboles. Plusieurs dirigeants africain ont subi le même sort. Dans d’autres continents aussi. Il faut se rappeler l’opération Condor organisée par la CIA en Amérique Latine. Le résultat est là, la presque totalité des pays africains tombent dans leur filet.

Le pillage des richesses du pays sans contrainte continue de plus belle et il se chiffre à plusieurs milliards de dollars. La plupart des pays africains sont dirigés par de véritables mafias ou des dictatures soutenues par les puissances impérialistes. Le général Mobutu, complice de l’assassinat de Patrice Lumumba au Congo, en est le symbole. Bien sûr, il y en a d’autres dans le monde. Le pillage des richesses de l’Afrique par les puissances impérialistes est insupportable. 70% de la population africaine est en état de pauvreté et même, plus grave, en insécurité alimentaire. Mais il n’y a pas que l’Afrique qui se trouve dans cet état de misère. L’Amérique Latine l’est elle aussi et dans les pays riches des gens meurent de faim.

« Il est inacceptable, dans un monde qui produit suffisamment de nourriture pour nourrir toute sa population, que plus de 2,5 milliards de personnes ne puissent pas se permettre un régime alimentaire conforme aux niveaux requis de nutriments essentiels et que plus de quatre milliards de personnes ne puissent même pas se permettre le régime alimentaire sain le moins cher. » Alors que les pays riches (10% de la population mondiale seulement) se goinfrent sans compter comme des porcs, la nourriture regorge de partout à un point tel que le gaspillage a pris des proportions inégalées. Chaque jour qui passe, plusieurs tonnes d’aliments non consommés (qui pourraient nourrir un pays entier) sont jetées à la poubelle. Selon l’ONU, la production mondiale de nourriture est largement suffisante pour nourrir 13 milliards d’habitants. Grâce à une productivité du travail plus élevée, les gros agrariens des pays capitalistes les plus développés concurrencent les paysans des pays économiquement dominés. Ils les poussent à la ruine et transforment ces pays en importateurs de produits alimentaires. D’où le recul des cultures vivrières dans ces pays et leur recours obligé à l’importation des produits en excédent des pays capitalistes les plus développés pour satisfaire les besoins internes autrefois couverts par la production locale. C’est là aussi une des sources de leur endettement.

Mais la pire des conséquences de la barbarie du système capitaliste, c’est d’avoir ruiné les pays par les guerres et le pillage de leurs richesses, obligeant des millions de gens à fuir leurs pays dévastés pour ne pas mourir de faim. Tous se dirigent vers cette Europe ou ils espèrent trouver de quoi nourrir leurs enfants ou vivre une autre vie. Ils s’embarquent sur des bateaux de fortune en payant de fortes sommes aux passeurs, des brigands sans foi ni loi. La fin du voyage est souvent dramatique. Ce sont des milliers de cadavres que les garde-côtes récupèrent. Des corps sans nom qu’on jette dans un sac noir. La mer est devenue le cimetière des pauvres. Ces gens complètement démunis et dans un état de santé précaire, pensent trouver l’eldorado. Ils sont accueillis par des bombes lacrymogènes et bien souvent on les laisse crever sans soin et sans nourriture aux portes de l’Europe, n’épargnant ni les enfants ni les femmes. Des personnes généreuses tentent de les aider à se sortir de leur malheureuse existence.

Mais la plupart des habitants de l’Europe à l’esprit asservi et conditionné par les médias détenus par la bourgeoisie dorment bien au chaud. On regarde ailleurs, c’est pourtant leurs dirigeants qui sont responsables de cette honteuse tragédie.

L.S.