Grèce : Déclaration de G. Toussas, du parti communiste de Grèce (KKE).

dimanche 2 mai 2010
par  Alger républicain

Déclaration de G.Toussas, député européen

(KKE – parti communiste de Grèce)

« La décision du gouvernement d’avoir recours aux mécanismes de prêts UE-FMI (Union européenne - Fond monétaire international) constitue un choix d’alliances visant ? servir les intérêts de la ploutocratie grecque ? long terme, afin que le gouvernement ait des appuis forts pour imposer de nouvelles mesures, plus violentes, au détriment du peuple. Cette décision était depuis longtemps préméditée.

Les allégations du gouvernement et de ses alliés ne sont que des prétextes et visent ? désorienter. Dire qu’il n’y a pas d’argent est faux, parce qu’en même temps, ? travers la loi de développement, on offre 17.5 milliards aux banquiers et des dizaines de milliards aux industriels et aux armateurs, on réduit les impôts sur le capital et on augmente ses privilèges. On donne des milliards pour les armements de l’OTAN et des centaines de millions pour maintenir des troupes d’occupation par-del ? les frontières.

La coopération du gouvernement avec l’UE et le FMI marque l’intensification de la guerre des monopoles contre le peuple. Elle ne donnera pas de solution aux problèmes ; au contraire, elle les aggravera et elle impliquera le pays, encore plus, dans l’antagonisme entre capitaux et gouvernements qui s’intensifie tant ? l’intérieur qu’ ? l’extérieur de l’UE.

Le peuple doit apprendre l’expérience. Comme c’était le cas hier avec l’UEM (Union économique et monétaire), les sacrifices que les partis de la ploutocratie veulent imposer au peuple aujourd’hui ne lui apporteront aucun bénéfice : seul le capital grec sera plus fort et plus compétitif. Le peuple, lui, est conduit vers un désastre sans fin.
C’est un moment de responsabilité pour les travailleurs et le peuple. Il est temps de réaliser l’unité populaire de classe et la mobilisation avec le KKE pour le renversement de la politique antipopulaire.

Le patriotisme fonde l’unité populaire ; que la ploutocratie fasse faillite et non pas le peuple. Le peuple ne doit rien, on lui doit. Les sacrifices qui valent ne sont que les sacrifices de la lutte. Il n’y a qu’une solution ? l’intérêt du peuple et du pays : le pouvoir populaire, la socialisation des monopoles, le désengagement des organisations impérialistes. »