Racisme et immigration deux facettes de l’impérialisme

vendredi 21 janvier 2022
par  Alger republicain

Le comble de l’ignominie dans la domination impérialiste, c’est d’entendre la hideuse ploutocratie occidentale crier dans un tintamarre médiatique nauséabond et avec un culot phénoménal à l’invasion par les immigrés de la France ou de l’Europe occidentale des « Droits de l’Homme ».

Les responsables et les politiciens réactionnaires de tous les pays d’Europe ou d’ailleurs rentrent dans une danse macabre en répétant comme des perroquets les mêmes insanités contre les Immigrés. De qui se moquent-ils ?

Pour ne prendre que l’exemple de la France, sans l’immigration, la France ne serait pas la France. L’immigration existe depuis des siècles. Une partie importante des Français est d’origine immigrée. Mais la France n’est pas la seule dans ce cas. Pratiquement tous les pays entrés dans l’ère du capitalisme ont connu le même phénomène. L’immigration n’est pas un handicap, bien au contraire c’est un apport essentiel dans l’économie d’un pays capitaliste. Elle rapporte gros aux patrons. Souvent c’est une main d’œuvre malléable, exploitable à merci, payée une bouchée de pain, qui ne fait jamais grève, du moins tant qu’elle n’arrive pas à un niveau de conscience élevé au contact des prolétaires organisés. C’est de la main-d’œuvre à bas coût, mise en concurrence avec les travailleurs locaux du pays d’accueil, pour briser les grèves et maintenir les salaires à un niveau bas. Bien souvent, ils ne sont même pas déclarés et sont privés des avantages sociaux. L’immigration est un « cadeau du ciel » pour les patrons. Mais un cadeau produit par les contradictions du capitalisme dont le moteur est la recherche du taux de profit le plus élevé, par le besoin d’affaiblir le mouvement ouvrier en recourant en particulier à une main-d’œuvre étrangère. Un « cadeau » qui a aussi un fruit non désiré par la bourgeoisie : le développement de la conscience de classe chez les anciens paysans parcellaires ou habitants isolés des brousses et des montagnes des pays économiquement dominés devenus prolétaires dans un pays où les rapports capitalistes tressent des liens étroits entre les exploités dont l’horizon s’élargit. Qui a également pour résultat le développement de l’internationalisme, l’apprentissage de la solidarité prolétarienne, le dépassement des haines nationales, c’est-à-dire de ce dont la bourgeoisie ne veut absolument pas. Car plus les haines nationales ou anti-immigrées sont attisées, plus elle pense que les immigrés rentreront la tête dans les épaules de façon que les taux de profit des capitalistes s’envoleront, plus ils vivront misérablement et plus les prolétaires « d’origine » seront poussés à se résigner à de bas salaires. Les campagnes anti-immigrées, n’empêcheront pas l’immigration de continuer de plus belle, c’est une loi du développement capitaliste. Le socialisme que la révolution inévitable fera succéder au régime capitaliste la transformera en processus de rapprochement entre les peuples, d’abolition progressive des frontières nationales, de disparition des guerres, de fusion des nations.

Alors les objectifs cachés sous le tintamarre orchestré contre l’immigration et les immigrés deviennent simples à comprendre.

Tous les partis de droite et certains partis de gauche condamnent, dans un même élan, cet afflux d‘immigrés et crient à l’invasion de la France. D’autres sombrent dans le racisme le plus abject, opposent les immigrés selon leur origine ethnique. Ils désignent des boucs émissaires, les Arabes et les noirs qui « viennent manger le pain des Français ». Pour ces gens-là, le racisme est leur tasse de thé. Ils sont complètement incultes, ils ne savent pas que les Arabes de France et les noirs ne sont pas des immigrés. Les Arabes dont on parle, sont originaires du Maghreb et en particulier de l’Algérie qui a été colonisée pendant 132 ans par la France et érigée au rang de « trois départements français ». Les autorités coloniales ont mobilisé des dizaines de milliers de Maghrébins pour les enrôler comme chaire à canon dans l’armée française et les envoyer au front combattre pour « défendre la France » pendant la 1re guerre mondiale et aussi pendant la 2e guerre mondiale. Des milliers d’entre eux sont restés sur le terrain.

Durant la 1re guerre mondiale et après la 2e, pour redresser les économies exsangues, on a fait venir en Europe des dizaines de milliers d’ouvriers maghrébins pour travailler dans les mines ou les usines. C’était aussi une main d’œuvre à bas cout. Ces Maghrébins ont participé au développement de l’Europe. Mais pour les peuples d’Afrique noire, ce fut pire encore. Ils ont été importés comme des animaux, réduits en esclavage et exploités comme tels pendant plus de 4 siècles. Une main-d’œuvre gratuite qui a rapporté des fortunes colossales aux esclavagistes. Ils ont participé au développement des pays et s’ils sont en Europe et un peu partout dans le monde, ils ne sont pas venus avec des mitraillettes.
L’Europe impérialiste n’arrivant plus à absorber tous les immigrés chassés par la misère dans laquelle les a plongés son système de domination économique ou les guerres qu’elle a déclenchées ou encouragées chez eux, elle les stigmatise et les rejette.

Les dirigeants des pays impérialistes qui décident toute honte bue cette barbarie contre des humains sous prétexte de faire des économies sont des monstres en liberté. Ils sont parfaitement au courant des conséquences de leurs décisions ignominieuses. Des millions d’enfants meurent de faim ou sont dans un état squelettique parce que leurs mères qui les portent dans leurs bras ne peuvent même plus, faute de nourriture, allaiter leurs enfants squelettiques. Ils portent la responsabilité d’autres actes d’une sauvagerie sans pareille.

Ces dirigeants sont le pur produit du système capitaliste. Ils ne méritent pas de faire partie de l’humanité. Ils doivent être neutralisés avant qu’il ne soit trop tard.
Les laisser faire est un crime contre l’humanité.

Les peuples ont un seul recours pour chasser ces monstres, c’est la lutte pour détruire une fois pour toutes ce système capitaliste inhumain, et aller vers une civilisation supérieure, le socialisme.

L.S.