Un hommage a été rendu à Henri Maillot le 7 juillet 2018. Il s’est déroulé au cimetière chrétien de Dar Essaada à El Mouradia à Alger.
Henri Maillot était membre du Parti communiste algérien. Il était aussi le comptable du journal Alger républicain. Dès sa jeunesse il a lutté avec engagement et détermination pour l’indépendance de l’Algérie.
Il y a 61 ans, le chahid Henri MAILLOT est tombé au champ d’honneur le 5 juin 1956. En répondant à l’appel de la patrie, Henri, l’enfant du clos-Salembier (El Madania) a offert sa vie pour une Algérie libre, indépendante, fraternelle, tolérante et juste.
Nous, membres de la famille du chahid Henri Maillot, mort au champ d’honneur les armes à la main le 5 juin 1956, osons briser le silence que nous nous sommes imposé pendant 55 ans.
Et pour cause, notre frère et oncle est victime d’un ostracisme et d’un déni de reconnaissance énigmatique que d’aucuns n’arrivent à expliquer. Il demeure banni du panthéon réservé aux martyrs au même titre que son ami et voisin de quartier, le chahid Fernand Iveton, guillotiné à Serkadji le 11 février 1957. C’est pour cette raison que des centaines de citoyens se font un devoir de venir se recueillir sur leurs tombes chaque année les jours anniversaire de leur « mort ».
Dans le Chélif, à la suite de l’organisation de groupes dans le Dahra (Tenès, Cherchell) et l’Orléanvillois (El Asnam, Oued Fodda, Duperré), une unité des combattants de la liberté (CDL) fut mise sur pied, comprenant notamment Mustapha Sâadoune membre du comité central, Hamid Gherab sous-lieutenant déserteur, Maurice Laban instituteur et ancien des brigades internationales en Espagne, Mohamed Boualem responsable des dockers d’Oran et Henri Maillot aspirant déserteur et ancien responsable des jeunesses communistes, ainsi que des jeunes paysans de la région.
Je connaissais bien la famille Maillot depuis l’époque où Henri et moi militions ensemble à l’UJDA à Alger, en 1947-1948. [...]
Il savait que j’étais là et que j’étais lié à la direction du Parti, alors il est venu me voir clandestinement, [...] il était Algérien, et il ne fallait pas qu’il se trouve demain dans une situation impossible. Il voulait participer à la lutte de libération. Il m’a dit qu’il convoyait des armes jusqu’à Alger, et qu’il lui était possible de les détourner.
Le 5 avril 1956, La Dépêche Quotidienne, organe de la grosse colonisation, ouvre sa « Une » sur une information sensationnelle : « Dans l’après-midi d’hier, mystérieuse disparition d’un important chargement d’armes dans la forêt de Baïnem ».
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A l’occasion du soixantenaire du décès d’Henri Maillot, nous avons jugé utile de republier cet article qui a été précédemment publié par Alger républicain, le 04 avril 2011
Un hommage a été rendu ce samedi 13 juin 2015, au chahid et militant communiste Henri Maillot, tombé au champ d’honneur le 5 juin 1956 à Lamartine dénommée aujourd’hui El Karimia.
Refuser encore 60 ans après, de donner le nom de Henri Maillot à une rue, une avenue une place, une école ou un lieu de ce pays qu’il a libéré lui aussi, c’est mentir aux générations qui viennent. L’Histoire et sa connaissance demeurent leur bien intrinsèque. Nul ne peut se permettre de les en dépouiller en les laissant dans l’ignorance du sens et de la portée universelle de la lutte du peuple algérien pour sa libération nationale et sociale.