11 décembre 1960. 10 heures. Sous une pluie fine, une marée humaine, brandissant le drapeau de l’Algérie combattante, surgit des quartiers populaires du Vieux Kouba, du Ruisseau, du Clos-Salembier, de Birmandreis, en passant par le Ravin de la Femme Sauvage. Grossie par la foule descendue des hauteurs de Belcourt et des lieux environnants, elle s’approchait du quartier européen du Champ-de-manœuvres où s’étaient groupés les partisans de l’Algérie française.
Les manifestations patriotiques de masse gagnèrent tout le territoire, malgré les dangers de mort. Car il y a eu des morts par dizaines. Les parachutistes tirèrent sur la foule à Alger, à Oran.
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Mohamed Rebbah