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Commémoration de la Shoah et crise de l’impérialisme
dimanche 2 février 2020, par
Bertolt Brecht : « le ventre est toujours fécond d’où a surgi la bête immonde ».
C’est vraiment encore aujourd’hui une phrase tout à fait d’actualité et ce n’est pas la commémoration de la Shoah en Israël qui démontrera le contraire. Tous ces chefs d’État qui représentent le gratin de l’impérialisme sont venus se vautrer dans la sale politique fasciste de la droite israélienne qui martyrise sans honte le peuple palestinien depuis plus de 70 ans. La répression de l’armée israélienne contre les Palestiniens, n’a rien à envier aux méthodes nazies. Mais peu importe pour ces chefs d’État, leurs pays ont presque tous participé à des massacres de populations. Ils viennent soutenir Israël, le gendarme du Moyen Orient, qui occupe un pays illégalement depuis 1967 après avoir chassé ses habitants ancestraux.
Le peuple palestinien vit dans un espace d’apartheid qui est le nom donné à la politique de ségrégation raciale imposée jadis en Afrique du Sud par la minorité blanche à la majorité noire. Un million cinq cent mille Palestiniens vivent dans la bande Gaza sous un blocus mortifère, imposé par Israël sans que personne n’y trouve à redire. Depuis la Nakba palestinienne, pas un seul jour ne se passe sans apprendre la mort de un ou deux palestiniens assassinés par l’armée israélienne. Ce sont des milliers de morts, triste réalité dont personne ne parle. Les médias à la solde ferme les yeux. Pour ces gens-là la mort d’un Palestinien est sans importance. La bande de Gaza est souvent bombardée par l’aviation israélienne. Des milliers de morts, sans compter la destruction des écoles, des hôpitaux et des infrastructures et pour finir le blocus inhumain imposé par Israël interdisant l’importation de ciment pour empêcher les Palestiniens de reconstruire leurs logements et les édifices bombardés. Ajoutons la colonisation de la Cisjordanie, le mur de l’apartheid, des check-points de l’armée d’occupation, les milliers de prisonniers, etc. Soixante douze ans après la décision de l’ONU, le peuple palestinien est toujours colonisé, humilié et privé de droit.
Et puis cette commémoration de la libération des camps nazis. Organisée par Israël qui veut se donner le titre de représentant de tous les juifs du monde, cette opération est de l’enfumage pour faire cautionner sa politique d’occupation et d’extermination des Palestiniens par les Etats qui acceptent de se prêter à ce jeu cynique. Les mensonges relayés par les médias qui servent à déformer la réalité des événements et surtout à cacher la réalité de la tragédie palestinienne. Bien sûr le massacre des juifs fut une tragédie dramatique pour des millions de gens, un véritable génocide, un crime contre l’humanité. Personne ne pourra effacer et oublier cette souffrance et ces larmes de millions de gens enfermés dans des camps d’extermination nazis. Et dont la plupart ont péri dans des souffrances inouïes. les juifs d’Europe en ont payé le prix fort. Mais il ne pas oublier les handicapés, les tsiganes et surtout les communistes qui ont joué un grand rôle dans la défense des prisonniers à l’intérieur des camps. Marcel Dassault, grand industriel français, juif de confession, n’oubliait pas que c’est grâce aux communistes qu’il était resté en vie. Mais au nom de quoi Israël s’octroie-t-elle le droit de parler au nom de tous les juifs du monde ?
Voici ce que cachent tous ces médias occidentaux à la solde et la clique des anti communistes de tout bord : c’est grâce aux valeureux peuples de l’Union Soviétique et à leur armée rouge dirigée par le parti communiste de l’URSS qui avait comme secrétaire général et président du soviet suprême, Josef Staline, que la barbarie nazie a été vaincue et que les camps d’extermination ont été libérés. Mais à quel prix, 27 millions de morts, dont la plupart sont des civils et 22 000 villes détruites. Sans oublier le combat des partis communistes de l’Europe qui ont organisé la résistance et participé à l’écrasement du régime nazie. Les martyrs communistes d’URSS et des autres pays se comptent par millions.
La deuxième guerre mondiale a été les produit du capitalisme. Ce fut une véritable boucherie, un carnage, avec plus de 50 millions de morts. Mettre en exergue uniquement l’extermination de 6 millions de juifs par la furie nazie comme le fait la ploutocratie occidentale, c’est oublier volontairement les 27 millions de soviétiques massacrés par la soldatesque hitlérienne dans des conditions ignobles qui dépassent largement dans l’ignominie ce qui a été infligés par les nazis partout ailleurs. Et 3 millions de soldats prisonniers soviétiques furent assassinés. Les agissements de l’armée nazie quand elle a envahi l’URSS et occupé les villages sont pourtant un fait avéré que tous les occidentaux et leurs complices connaissaient parfaitement.
Ce fut une tuerie sans nom. L’armée nazie, fruit horrible de la crise du capitalisme, regroupait les habitants du village, hommes, femmes et enfants sans distinction dans un coin, ou les enfermait dans une grange quelle incendiait au lance-flammes, les brûlant vifs, les achevant à la mitrailleuse.
La barbarie nazie, on ne peut pas différencier ses crimes monstrueux contre des populations innocentes. Toutes ces abominations criminelles ont été planifiées par des hauts gradés du commandement de l’armée nazie et avec l’accord de Hitler. Ce sont des milliers d’Ouradour-sur-Glane. Il y a des responsables dans cette guerre monstrueuse. Mais c’est le silence total.
Hitler avait une haine viscérale contre les communistes et sa haine anti-juive était liée à l’anticommunisme. Au départ il qualifiait les juifs de judéo-bolcheviques. Hitler n’est pas venu comme un cheveu sur la soupe. IL avait été aidé. C’est la grande bourgeoisie allemande qui l’a porté au pouvoir, avec la complicité objective de la sociale-démocratie qui a favorisé la montée de Hitler au pouvoir.
Le programme de Hitler était connu. L’extermination des juifs et des communistes était annoncé. Les grands monopoles allemands vont aider et participer à la montée en puissance de l’armée allemande. Leurs usines vont se transformer en usines d’armement. La plupart des bourgeoisies européennes vont suivre le mouvement, sans oublier leur mentor, les USA.
Pour les dirigeants de l’époque, cette guerre a été l’occasion de s’enrichir sans compter. Ils ont tous participé au renforcement de l’armée allemande. Leurs multinationales vont vendre des tanks, des avions et tout les équipements nécessaires de l’armée allemande. Ce fut un marché tentaculaire pour ces bourgeoisies parasitaires. Elles vont accumuler des sommes exorbitantes et bien sûr quand elles ont compris que la défaite était proche et que l’armée rouge était aux portex de Berlin, elles se sont empressées de mettre leur magot personnel à l’abri en Suisse, sans oublier avant de partir, de mettre le grappin sur les tonnes d’or et les milliards de dollars accumulés par le troisième Reich.
Pourquoi la Suisse, c’est connu, a-t-elle toujours proclamé sa neutralité dans les conflits sauf pour les dollars d’où qu’ils viennent ? Sans commentaires.
L’Allemagne d’aujourd’hui a retrouvé toute sa puissance économique et militaire et est devenue le numéro un de l’Union Européenne. C’est elle qui, pratiquement oriente toute la politique européenne. Tous les dirigeants actuels sont les frères de lait de ceux qui ont déclenché la deuxième guerre mondiale. L’armée allemande est maintenant présente dans tous les conflits provoqués par l’impérialisme : en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Mali et dans d’autres pays. Les groupes nazis ont toujours pignon sur rue et pavoisent au grand jour avec leur emblème nazi. L’extrême-droite, à dessein très médiatisée se renforce. Tous les pays de l’Union Européenne, un conglomérat impérialiste, sont dans le même cas, les forces fascistes et les anticommunistes jouissent de complicités.
Le capitalisme se débat dans une crise profonde et le pire est à venir si les travailleurs ne mettent pas fin à sa domination. Partout dans le monde, des manifestations gigantesques qui réclament plus de justice, la fin de la corruption et ne veulent plus de ces gouvernements qui appliquent une politique désastreuse pour le peuple. Partout c’est le même mot d’ordre « DÉGAGE ». Partout dans le monde, c’est le même scénario, les gouvernements en place, vomis par le peuple, envoient les « forces de l’ordre » pour mater les manifestants mais malgré la répression, ils résistent et occupent la rue.
Le système capitaliste est obsolète. Les fondations du capitalisme commencent à se fissurer, les bourgeoisies s’affolent, leur propagande et l’enfumage doivent sans cesse s’adapter pour continuer à éloigner la réflexion de la nécessité de la révolution socialiste. Mais les bourgeoisies ne veulent pas lâcher le pouvoir, peu importe les moyens pour le conserver.
Pour gouverner les bourgeoisies ont deux fers au feu. Premièrement : tant qu’elles arrivent à gouverner en chloroforment les masses populaires par leur propagande, leurs mensonges et l’enfumage à longueur d’antenne, par leurs magouilles électorales faisant croire à un semblant de démocratie, alors que c’est une véritable dictature, elles arrivent à se maintenir au pouvoir. Cette solution est possible quand l’économie est en extension et que tout les repères sont au vert. Mais, deuxièmement, quand le système capitaliste entre dans une crise profonde, la bourgeoisie change de stratégie. L’accumulation du capital et la surproduction les obligent à prendre des mesures draconiennes de restriction dans d’économie et en accentuant encore plus l’exploitation des travailleurs, en supprimant les avantages acquis, etc. Pour faire passer la pilule de l’austérité, elle crée un climat délétère dans toute la société. Le racisme et la religion sont des armes politiques dangereuses entre ses mains. « Diviser pour régner » et faire monter les forces les plus rétrogrades. C’est l’instauration du fascisme, qui ne sort pas du néant et il ne faut surtout pas se tromper de cible, c’est bien la bourgeoisie qui en est le maître d’oeuvre
Pour les peuples et en particulier les travailleurs, un mot d’ordre : le « CAPITALISME DÉGAGE ». ET LA SEULE ALTERNATIVE, C’EST LE SOCIALISME
Lyes Sahoura