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Le génocide des Indiens à la source de la formation des Etats-Unis, cette « démocratie si grande et si exemplaire »
samedi 30 avril 2022, par
L’Amérique et d’autres pays, Brésil, Argentine, Chili, Colombie etc. font partie des problèmes de colonisation non résolues. La question est : pourquoi a-t-on laisse faire et n’a-t-on rien dit ? pourquoi ce silence sur un tel sujet ?
Il faut attribuer ce silence à l’acceptation du fait accompli colonial, au contexte géopolitique de l’époque. C’est bien à partir de l’Europe que des montres sanguinaires vont s’abattre sur les peuples d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, du Moyen Orient et d’autres régions. Ce sont les Anglais qui cherchaient déjà à conquérir de nouvelles terres et qui avaient ouvert la route du colonialisme. Ils vont faire déferler leurs armées un peu partout. En Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie en particulier, où ils mettent la main sur le grand empire des Indes, le Bangladesh et d’autres régions, conquêtes qui leur permettront de constituer un gigantesque empire colonial. Les autres pays européens ne sont pas en reste et en particulier la France qui va conquérir l’Algérie et l’occuper pendant 132 ans. Elle va aussi se diriger vers les pays africains. La France va devenir la 2ème puissance coloniale du monde. La Hollande participera elle aussi à cette curée coloniale. Ainsi que l’Espagne, mais c’est un cas un peu particulier, car c’est l’Eglise catholique espagnole qui va réunir les conditions des expéditions et d’occupation de nouvelle terre pour récupérer de l’or et financer les croisades au Moyen Orient. Les autorités religieuses espagnoles vont financer les nouvelles conquêtes et choisir le sinistre Christophe Colomb de malheur comme l’appellent les autochtones, accompagné par les sanguinaires conquistadors. L’Eglise catholique et espagnole en particulier vont jouer un rôle déterminant dans l’occupation et le prise de possession des nouvelles terres, l’accaparement, des richesses de ces pays et en particulier de leur or, la mise en esclavage des populations autochtones, les massacres à répétition, les nombreux génocides et bien d’autres abominations sans nom. Tous ces monstres européens qui ont spolié les populations autochtones vont s’entretuer pour obtenir le plus gros morceau du gâteau.
Ces monstres venus d’Europe ont à leur actif des millions et des millions de morts. Il faudrait des pages et des pages et même des livres entiers pour décrire les abominations inimaginables dans l’horreur, les nazis à côté d’eux, sont des enfants de cœur. Tous les pays qui ont été colonisés en souffrent encore aujourd’hui. En plus un genre nouveau va s’installer dans leur pays à leur insu, le capitalisme. Certains pays sont toujours colonisés. D’autres malgré une indépendance fictive sont toujours sous domination néocoloniale.
Mais pour faire accepter toutes ces abominations, ces crimes abjects, les nouveaux arrivants vont développer une propagande basée sur des mensonges outranciers et des manipulations sans vergogne de l’opinion publique. Des historiens sans scrupule, bonimenteurs, vont développer des stratagèmes infamantes en faisant croire qu’ils venaient civiliser des sauvages et leur apporter le bien être. Ils vont faire passer ces peuples pour des incapables, des fainéants, bons à rien et d’autres insanités dégradantes, et leur donner des noms pour les situer toujours en dessous de leur condition, (bougnoules, melon, raton etc.) en un mot des sous hommes dont on peut faire ce que l’on veut, les réduire en esclavage ou en faire de la chair à canon pour leur guerre.
Ainsi ce transfert de population s’est faite dans une Europe chaotique et misérable, où de nombreuses famines ont accentué encore plus la désolation des populations. Les premiers migrants sont des misérables fuyant la misère, mais ils se sont vite adaptés et ont participé aux massacres des autochtones. Par la suite par une propagande bien huilée notamment en faisant passer ce pays comme une nouvelle terre à prendre, un eldorado pour tous. L’appel ne s’est pas fait attendre, par millions, ils vont répondre. C’est surtout l’appât du gain et de l’enrichissement. C’était les plus nombreux.
Le colonialisme s’est installé dans un contexte très favorable, la résistance des populations autochtones était très faible. C’est avec la révolution socialiste d’Octobre 1917 en Russie et la naissance de l’Union Soviétique que le rapport des forces va changer dans le monde. Cet événement historique mondial déclenchera le processus de décolonisation.
Avant cela, on ne parlait toujours pas de l’Amérique et des autres pays qui sont dans le même cas, en tant que pays colonisateurs. C’était comme chez nous, pendant la colonisation, les migrants clamaient haut et fort, « c’est notre pays ». Les pieds-noirs ne s’imaginaient pas un seul instant perdre ce pays de cocagne.
Il faut appeler un chat un chat, il faut venir à l’évidence, et arrêter de marteler à tout bout de champ que l’Amérique est « la plus grande démocratie du monde ».
Mais voyons de plus près ce qu’il y a vraiment sous cette phrase idyllique.
Analysons de plus près ce qu’est vraiment l’Amérique. Pour ceux qui ont la mémoire courte où qui ne veulent rien savoir, au départ les peuples qui occupaient ces vastes étendues étaient le peuple comanche, le peuple sioux, le peuple Navarro, le peuple apache le peuple cheyenne et d’autres peuplades plus ou moins nombreuses. La population de l’époque était estimée entre 65 et 70 millions d’individus. Donc ce n’était pas le nouveau monde comme le prêtendent tous ces historiens véreux à la botte de l’occupant.
C’est à partir du 19 ème siècle que l’immigration a commencé. C’est entre 1840 et 1862 que les premiers migrants sont arrivés dans un pays qu’ils ne connaissaient pas. Ce sont principalement des Européens, 4 millions d’individus se sont retrouvés sur une terre qui ne leur appartenait pas. Les plus nombreux sont les Allemands, puis des Irlandais, des Suédois, des Britanniques, etc, et bien sûr d’autres nationalités. Au début les autochtones les ont accueillis comme des invités. Ce qui va changer la donne, le pays connaît une extraordinaire croissance démographique liée à l’immigration, une véritable invasion de type colonial, avec 31 millions d’habitants en 1860, les migrants se sont organisée et ont commencé la spoliation des autochtones de leurs terres. En 1862 ils vont pondre une loi La Homestead Act qui va jouer un rôles décisif dans la conquête coloniale du pays. De ce fait, l’occupation coloniale va prendre des proportions extraordinaires, de 31 millions d’immigrés en 1860, on passe à 62 millions en 1890, 75 millions en 1900 et à 105 millions d’habitants en 1920.
Donc c’est par l’intermédiaire des migrants une véritable colonisation qui ne dit pas son nom organisée par l’Europe. On ne peut donc pas parler d’un peuple américain au vrai sens du terme, c’est un ramassis de nombreuses d’ethnies venues d’ailleurs qui occupent ce pays et qui n’ont rien à voir avec cette terre et surtout, ils n’ont pas d’antécédent historiques.
La suite on la connaît, les populations autochtones vont mener une véritable guerre contre les occupants et même tenir tête à la puissante armée des colons en leur infligeant des défaites cuisantes. Celle de Little Big Horn en est le symbole et il y en eut d’autres. La résistance des Indiens a été extraordinaire et les colons malgré leur puissante armée n’ont pas réussi à les vaincre militairement.
La guerre contre les Indiens fut une horreur sans nom. Ils ont été massacrés sauvagement. Les femmes et les enfants ne sont pas épargnés. Le dernier massacre a eu lieu à Wounded Knee. On donnait des primes pour chaque Indien abattu. Ils scalpaient leur victime pour preuve et ainsi pouvoir encaisser la prime promise. Dans les westerns de propagande contre les Indiens, ils ont attribué cet abominable geste aux Indiens. On s’amusait même à faire des cartons. Leur terre ancestrale est imbibée de sang de ces vaillants peuples que l’on a exterminés. Oui, exterminé, c’est bien le mot qu’il faut employer.
N’ayant pas pu les vaincre militairement, les stratèges de l’armée coloniale américaine ont élaboré la solution finale. C’est pour la première fois dans le monde que l’on a utilisé la guerre bactériologique en leur inoculant des maladies. Tout comme on les faisait mourir de faim en abattant tous les bisons qui leur fournissaient une part essentielle de la nourriture. Ainsi, les monstres venus d’Europe qui ont volé un pays et en ont exterminé les peuples ancestraux vont liquider les bisons. Des 60 millions de bisons existant, les autorités coloniales vont les réduire à moins de 1000 dans le courant du 19 ème siècle. Ainsi en mourant de maladie ou de faim, les Indiens sont complètement décimés en quelques décennies. Des historiens sans scrupule continueront à propager les mensonges, niant le fait de la guerre bactériologique mise en œuvre par l’armée d’occupation et l’extermination des bisons pour les faire mourir de faim.
Après plus de cent ans de guerre d’extermination menée par les migrants venus d’Europe, les autorités coloniales décrètent l’indépendance du pays qui prend le nom des États-Unis d’Amérique, reconnus bien sûr par la plupart des pays européens. Après un tel génocide, une horde d’historiens à la solde du vainqueur fera avaler par un tissu de mensonges inégalés, le fait accompli. L’Amérique devient un pays colonial et l’appendice de l’Europe avant de la subjuguer.
Les migrants européens qui ont volé cet immense pays, d’une richesse inestimable, ces grandes plaines fertiles que l’on ne trouve nulle part ailleurs, le pétrole et le gaz et d’autres richesses qu’ils vont exploiter avec les millions d’esclaves emmenés de force d’Afrique et les faire travailler gratuitement pendant plus de 4 siècles. Par cette exploitation éhontée, ils vont empocher des sommes colossales. A l’abolition de l’esclavage, ces monstrueux européens se considérant de race supérieure, pas de mélange, vont tout faire pour les faire retourner d’où ils venaient. Ils appliquent la ségrégation raciale. Comme les Indiens, ils les cantonnent dans des ghettos minables, dans une misère endémique et un chômage de masse avec interdiction d’aller dans les quartiers blancs et dans les cars, interdiction s’asseoir sur un siège réservé aux blancs.
On comprend mieux pourquoi les dirigeants européens ont offert la statue de la liberté aux États-Unis, qui est bien une puissance coloniale, pour faire avaler des couleuvres à leur peuple et faire accepter le fait accompli de la colonisation du pays. En faisant oublier le génocide de 70 millions d’indiens. L’Amérique est bien un État colonial sans l’ombre d’un doute.
Les survivants amérindiens ont été parqués comme des animaux dans des réserves et vivent dans des conditions terribles, l’alcool et la drogue accentuant la désolation des populations.
Les autorités coloniales ne leur donneront pas les conditions de vie et d’existence correctes Au contraire ils vont toujours appliquer la solution finale, c’est-à-dire, liquider toute la population indienne.
Les survivants de ce génocide sont encore aujourd’hui des pestiférés de la part des envahisseurs venus d’Europe. Mais ils n’ont pas baissé pavillon, leur combat a continué. Géronimo, un très grand chef Apache qui a refusé de reconnaître le gouvernement américain, et d’autres qui ont mené la résistance contre l’occupation coloniale tels Red Cloud, Crazy Horse, Sitting bul, Bul Head, Big Food sont devenus des icônes de combat de tous les indiens. et il ne faut pas oublier le grand chef indien Léonard Peltier qui est emprisonné depuis plus de 40 ans. Il a purgé sa peine depuis plus de 10 ans, mais les autorités américaines ne le libèrent pas, il est toujours considéré comme dangereux politiquement. C’est le plus ancien prisonnier politique du monde. De nombreux militants réclament sa libération, mais les autorités coloniales font la sourde oreille. Il a été nominé six fois pour le prix Nobel de la Paix. Malgré leur petit nombre, les Indiens sont toujours là, ils occupent tout le Nevada, une ancienne réserve indienne et d’autres régions et ont proclamé l’indépendance de ce territoire ne reconnaissant plus les autorités américaines. Bien sûr pour l’instant, cette indépendance n’est pas reconnue par l’ONU.
Ce ne sont que quelque faits historiques que l’on ne veut pas voir ni entendre, mais le problème ne peut pas rester sans réponse. On ne peut pas effacer l’histoire des peuples, ils ont toujours le dernier mot.
Ainsi les États-Unis sont bien une puissance coloniale qui ne dit pas son nom, dirigés par une bourgeoisie, issue de ces ignobles migrants et du plus grand génocide du monde non reconnu et qui gouverne encore aujourd’hui ce pays sans partage. C’est une bourgeoisie avide de pouvoir qui ne recule jamais pour satisfaire ses privilèges égoïstes.
C’est aussi la plus grande puissance impérialiste et qui domine pratiquement la situation politique mondiale. Tous les pays sous domination capitaliste sont à leurs bottes. C’est elle qui dicte ses désidératas aux dirigeants et qui les appliquent, sinon c’est par la force ou la guerre.
L.S.