Cuba défend des points clés face au changement climatique

dimanche 29 novembre 2009

La survie humaine exige une révolution énergétique au niveau mondial, a affirmé le représentant permanent de notre pays devant l’ONU, Pedro Nuñez Mosquera, au cours d’une réunion informelle de l’Assemblée générale.

Le diplomate a présenté ce qu’il a appelé les « huit vérités » qui ne peuvent être ni esquivées ni occultées en matière de changement climatique. La première consiste à transformer les mécanismes de production et de consommation pour d’autres plus durables, et à mettre en œuvre une révolution énergétique au niveau mondial.

Un autre point est de concevoir un nouveau système plus rigoureux pour contraindre les pays développés à réduire leurs émissions de gaz et à adopter des mesures énergiques en matière de financement et de transfert de technologies pour les nations en développement.
Les pays industrialisés ont aussi la responsabilité d’accomplir les engagements de la Convention sur le changement climatique ; en outre, il faut repousser toutes leurs initiatives visant à échapper à leur obligation en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Plus loin le représentant cubain a souligné l’exigence d’une plus grande participation des pays en développement dans les actions globales pour ralentir le changement climatique, en vertu du principe du partage des responsabilités, mais différenciées, et les capacités respectives.
A ce sujet il a fait remarquer qu’il est actuellement impossible de prétendre imposer des engagements contraignants de réduction d’émissions à ces Etats, victimes des conséquences négatives de l’injuste et inégal ordre économique mondial et des effets du changement climatique.

Nuñez Mosquera a indiqué que les pays développés, à la veille de la réunion de Copenhague, ne font preuve d’aucune détermination pour réduire leurs émissions, en rapport avec leurs responsabilités historiques et actuelles.
Ni non plus pour fournir les ressources et les technologies nécessaires pour que les pays sous-développés puissent entreprendre des actions plus énergiques dans la lutte contre le phénomène, a-t-il souligné.

L’ambassadeur cubain a affirmé que l’obtention d’un accord juste et équilibré dans ce domaine est encore possible « si nous abordons le processus de négociation avec une autre attitude politique. Permettre la perpétuation de l’égoïsme et de l’irresponsabilité est moralement et politiquement inacceptable ». • ?