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Discours mémorable de Fidel le 8 mai 1975 : « Quand les soldats soviétiques combattaient et mourraient ? Léningrad ou ? Stalingrad, ils luttaient pour nous aussi ! »
samedi 8 mai 2010, par
A l’occasion des commémorations que nous, forces de progrès du monde entier, faisons du 65ème anniversaire de la victoire sur le nazisme et le fascisme par la glorieuse armée rouge et la résistance du peuple d’URSS, nous publions des extraits du discours de Fidel Castro Ruz, le 8 mai 1975, quand on célébrait les 30 ans de cet événement historique qui a sauvé l’humanité (Tribuna Popular/Parti Communiste Vénézuelien)
« Le fascisme vient au monde précisément après la Révolution d’Octobre ; le fascisme vient au monde comme un instrument de lutte contre le marxisme-léninisme.
Ce furent les pays capitalistes et les pays impérialistes qui créèrent les conditions pour l’émergence du fascisme dans le monde ; et toute la campagne des fascistes, ? partir du moment où ils apparurent en Europe, se dirigeait vers l’anti-communisme, vers l’extermination des communistes et vers la destruction de l’Union Soviétique.
Une fois défaite la première intervention contre la Révolution d’Octobre, commença ? apparaître avec force ce courant politique néfaste en Europe. Le fascisme était l’expression la plus achevée de la pensée réactionnaire bourgeoise et impérialiste ; et dès qu’Hitler apparut sur la scène publique, il déclara son intention d’attaquer un jour l’Union Soviétique, proclama ses doctrines racistes et ses idées sur l’extermination de peuples entiers, la mise en esclavage de millions d’hommes et les conquêtes de nouveaux territoires.
Il faut dire que toute l’humanité a payé un lourd tribut de ce phénomène politique, que toute l’humanité a payé très cher cette créature des bourgeois et de l’impérialisme, car le fascisme s’en est pris, en un moment bien déterminé, jusqu’aux pays capitalistes eux-mêmes.
Nous nous rappelons tous ces années tragiques qui précédèrent la guerre ; nous nous rappelons tous la politique de conciliation avec le fascisme des pays capitalistes ; nous nous rappelons tous la criminelle partition de la Tchécoslovaquie, qui fut démantelée et découpée pour satisfaire la soif d’expansion du fascisme, les exigences d’Hitler devant lesquelles ont capitulé honteusement les gouvernements capitalistes.
Dans le fond, la politique de ces puissances consistait ? lancer le fascisme contre l’Union Soviétique, ? pousser les hordes hitlériennes vers l’URSS.
Nous nous rappelons tous comment commença ? cette époque la guerre : avec l’invasion de la Pologne, dont le gouvernement réactionnaire d’alors préféra les risques de l’isolement et de l’agression ? la coordination de sa défense avec l’Union Soviétique.
Nous nous rappelons tous comment, après l’invasion de la Pologne, ce fut l’invasion de la Norvège, de la Hollande, de la Belgique, de la France, du Danemark. Et nous nous rappelons aussi comment les armées des pays capitalistes s’effondrèrent pratiquement sans résistance. En quelques jours, dans certains cas, et en quelques semaines pour d’autres, unes après les autres, les nations furent vaincues.
La nouvelle selon laquelle les tanks étaient ? l’arrière et les bombardements aériens démoralisèrent totalement les armées bourgeoises qui furent incapables de résister ? l’agression hitlérienne. Et quand les fascistes dominaient presque toute l’Europe, avec toutes les ressources et les techniques de l’économie européenne, ils lancèrent au mois de juin de 1941 l’attaque lâche et perfide contre l’Union Soviétique.
L’Union Soviétique s’est battue pour préserver la paix, l’Union Soviétique s’est battue pour rassembler toutes les forces anti-fascistes d’Europe, l’Union Soviétique n’a cessé de prêcher la nécessité d’arrêter le fascisme. Mais elle a rencontré la cécité et la surdité des dirigeants des pays capitalistes.
Que se passa-t-il, en revanche, quand eut lieu l’invasion de l’Union Soviétique ? Nous connaissons tous l’épopée de Brest-Litovsk, cette forteresse qui pendant des semaines entières, quand les troupes nazies avaient déj ? pénétré profondément derrière ses lignes, résista héroïquement, avec une poignée d’hommes, ? la charge d’une division entière.
Le peuple soviétique ne se démoralisa pas, les soldats soviétiques ne se démoralisèrent jamais, même quand les tanks et les troupes ennemies avaient pénétré des dizaines de kilomètres derrière ses lignes !
Les armées d’Hitler étaient habitués ? lutter contre des régimes sociaux réactionnaires, contre des régimes sociaux capitalistes, contre des armées bourgeoises. Et quand eut lieu l’attaque contre l’Union Soviétique, elles rencontrèrent pour la première fois une armée d’un type différent, des soldats d’un type différent, un peuple animé par d’autres motivations, et elles rencontrèrent dès les premiers moments une résistance farouche : les soldats soviétiques mourraient en défendant leurs positions !
Les soldats soviétiques refusaient de se rendre, les soldats soviétiques ne se déclaraient jamais vaincus ! Et quand ils étaient encerclés, ils attaquaient ou contre-attaquaient pour essayer de se frayer un passage. Et malgré les coups terribles qu’ont porté les trahisons ? l’ennemi, lors des premiers jours et des premiers mois de la guerre, ? aucun moment ce peuple et cette armée ne se démoralisèrent.
L’exemple de l’Union Soviétique, et l’épopée de sa Grande guerre patriotique, démontrent, avant tout, la supériorité du système socialiste, la force du système socialiste et la force des idées marxistes-léninistes !
Les troupes nazies, habituées ? marcher victorieuses de par l’Europe, s’enorgueillissant de leurs victoires, convaincues de l’invincibilité de leurs tactiques de guerre éclair, imaginèrent aussi que l’Union Soviétique s’effondrerait, que Leningrad et Moscou seraient prises en quelques semaines, que la guerre éclair triompherait l ? -bas aussi. Et toutefois, de toute part, ils rencontrèrent une résistance féroce. Ils encerclèrent même Leningrad, mais ils ne purent prendre la ville de Lénine. Et le peuple de Leningrad résista au siège fasciste pendant 900 jours !
Si on analyse l’histoire de toutes les guerres, il sera très difficile de trouver une ville qui ait résisté près de 900 jours. Les léningradois mourraient de froid et de faim, tombaient continuellement dans les rues bombardées par l’artillerie fasciste ; mais les hommes et les femmes de Leningrad ne se rendaient pas !
Les troupes fascistes encerclèrent Moscou avec le gros de leurs forces... mais Moscou ne put être prise. Moscou ne se rendait pas. Moscou résistait, et ne résistait pas seulement mais contre-attaquait et passait ? l’offensive.
Lors de la seconde année du conflit, des forces fascistes considérables se dirigèrent vers Stalingrad, l’encerclèrent, et prirent même une partie de Stalingrad. Mais les troupes soviétiques, sur les quelques centaines de mètres entre la ville et le fleuve, résistèrent. Et ils livèrent l ? -bas la plus grande bataille de l’histoire des guerres !
De nouveau, lors de la troisième année de guerre, les fascistes essayèrent de passer ? l’offensive et rassembler des forces puissantes, encore une fois en direction de Moscou. Et ce fut la célèbre bataille du saillant de Koursk, qui fut un des affrontements les plus acharnées de la guerre, lors de laquelle ? nouveau les troupes fascistes butèrent sur la résistance héroïque des soldats soviétiques.
Et puis, quand l’armée soviétique prit l’offensive, quand arriva l’heure de régler définitivement les comptes, commença l’avancée vers le territoire des fascistes. Et on écrivit des pages immortelles et glorieuses, dont ressortent l’héroïsme du soldat, le patriotisme du peuple, la supériorité de la technique, et surtout, la supériorité des principes révolutionnaires.
Les troupes soviétiques ne s’arrêtèrent pas tant qu’elles n’avaient pas atteinte le cœur même de l’Allemagne fasciste, jusqu’au jour où, sur la coupole du Reichstag, elles mirent la bannière glorieuse et victorieuse du peuple soviétique !
Comment le peuple soviétique put réagir, se remettre des coups initiaux portés par plus de 5 millions de soldats et la machine de guerre agressive la plus puissante que le monde n’ait jamais connu ? Comment ce peuple put, dans le feu de cette attaque, malgré la percée profonde dans les lignes des troupes ennemies, malgré les énormes pertes matérielles et humaines, s’en remettre ? Parce que si grande fut la prouesse des soldats, extraordinairement grande fut la prouesse de tout un peuple.
Cela s’explique, en premier lieu, par la présence d’un Parti aguerri : le Parti de Lénine, le Parti Communiste de l’Union Soviétique, organisateur de la révolution, organisateur de la construction, organisateur du peuple et des forces armées, organisateur de la défense de la patrie socialiste.
Ce qui est certain, historique, irréfutable, c’est que ce sont justement le peuple et l’armée soviétiques qui eurent ? porter le poids fondamental et décisif de la défaite du fascisme. Ce fut le peuple soviétique qui la paya au prix fort, et qui a apporté une contribution fondamentale ? la victoire. Sans cet apport, il aurait été absolument impossible de vaincre le fascisme. On ne peut comparer la participation d’aucun autre pays ? celle de l’Union Soviétique.
Quel aurait été le destin de l’humanité ? Qu’en aurait-il été de tous les peuples du monde ? Qu’est-ce qu’aurait signifié l’absence de cette force, de ce bouclier ? Si l’humanité n’a pas connu ? nouveau les horreurs d’une guerre mondiale, elle le doit ? la politique de paix et ? la puissance de l’Union Soviétique.
La défaite du fascisme créa des conditions nouvelles pour le monde entier. Avant la Seconde guerre mondiale, si on regardait les cartes de l’Afrique, on ne trouvait pas un seul peuple libre sur le continent africain ; si on regardait le continent asiatique, nous voyions qu’il existait bien peu de peuples qui n’étaient pas colonisés sur ce continent ; si on regardait ? l’Amérique Latine, nous la voyions absolument dominée par l’impérialisme yankee. Une poignée de puissances se divisait le monde, le mettait en esclavage et l’exploitait.
Parce que quand les soviétiques luttaient et mourraient ? Leningrad, ? Moscou, ? Stalingrad, ? Koursk, ? Berlin, ils luttaient et mourraient pour nous aussi ! Ses héros sont aussi donc les nôtres. Ses martyrs sont aussi nos martyrs. Son sang est aussi notre sang !
La cause de la révolution et du socialisme avance victorieusement, la cause de Marx, Engels et Lénine, la cause d’Ho Chi Minh, la cause de Marti et de Maceo, de Camilo et du Che, la cause de tous les révolutionnaires, la cause des marxistes-léninistes, la cause du socialisme, la juste cause du communisme. Et de la contribution extraordinaire que le peuple soviétique a donné ? cette cause de l’humanité, les peuples du monde en seront éternellement reconnaissants ! »
Voir en ligne : Source du discours de Castro le 8 mai 1975.
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net