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L’effondrement de l’URSS : l’historique de la trahison de Gorbatchev et Eltsine
mardi 14 août 2018
L’URSS ne s’est pas effondrée parce que son système ne fonctionnait plus, ni parce qu’elle était économiquement affaiblie, encore moins à cause de sa guerre en Afghanistan ou autres foutaises dont les médias de propagande ont continué à nous abreuver même après la fin du bloc soviétique. Le témoignage qui suit nous raconte de l’intérieur ce qui s’est vraiment passé.
Un grand merci à Olga qui nous a retrouvé et traduit ce témoignage texte.
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Cette année [2011] on marque les deux événements liés : le 20e anniversaire de l’effondrement de l’Union Soviétique et l’anniversaire de son premier et dernier président Mikhaïl Gorbatchev. Comment évaluer ces dates ? Pour certains, l’effondrement de l’URSS était la plus grande catastrophe géopolitique du siècle. D’autres, gagnant contre toute attente l’indépendance en 1991, parlent du triomphe de la démocratie et de l’autodétermination nationale des peuples, notant pompeusement les jours de son indépendance.
« L’Union Soviétique s’est effondrée, non pas à cause de l’incohérence interne – dit Alexandre Zinoviev, philosophe et écrivain bien connu. – C’est un non-sens : le système soviétique était viable, il aurait pu durer éternellement. C’était une grandiose opération subversive de l’Ouest. J’ai étudié cette opération subversive pendant 20 ans, je sais la technique, comment ça s’est fait. Et l’étape finale de cette diversion était d’amener Gorbatchev au poste de Secrétaire général du parti. Ce fut une diversion. Il n’a pas été simplement élu, il a été justement amené au pouvoir, et toutes les activités de Gorbatchev et ensuite d’Eltsine étaient les activités de traîtres. Ils ont détruit l’appareil du parti, détruit le parti et l’appareil d’Etat ».
Selon certaines informations, Gorbatchev et son épouse ont été recrutés par la CIA déjà en 1966 au cours de leur voyage en France. Les allusions à ce sujet avaient été faites par le fameux Zbigniew Brzezinski, qui était à l’une des plus hautes positions aux États-Unis. En tout cas l’activité anti-soviétique de Gorbatchev a commencé immédiatement après son arrivée au pouvoir, ce qui indique sa formation préalable.
Prenez, par exemple, les élections de Secrétaire général elles-mêmes… Le fait qu’elles faisaient clairement partie de l’opération des services concernés aux États-Unis, beaucoup l’ont compris, même en Occident. Tout a été manigancé à dessein pour que seulement 8 personnes fissent l’élection. On avait retardé, sous quelque faux prétexte, le départ des États-Unis du membre du Politburo, Shcherbytsky, qui aurait certainement voté contre Gorbatchev. On n’a pas prévenu de l’élection un autre membre du Politburo qui était en congé. C’était Romanov, qui aurait lui aussi voté certainement contre Gorbatchev. Si seulement ces deux avaient voté, Gorbatchev ne serait pas devenu Secrétaire général – il est passé avec une marge d’une voix !
À la fin des années 80, dans le milieu des experts de la social-démocratie européenne, est apparu le terme « incubateur », en relation avec le processus de l’arrivée au pouvoir des dirigeants pro-américains. Ce système de création des leaders contrôlables s’est particulièrement développé dans les années 90…
Dans un tel système « d’incubateur », se déroule un processus continu de sélection des personnes relativement jeunes qui n’occupent pas des postes élevés. Ils doivent satisfaire deux exigences fondamentales. Tout d’abord, avoir de l’ambition, être qualifié pour s’imposer à l’attention et plaire au public. Deuxièmement, être maîtrisable, par exemple, avoir des faits compromettants dans le passé ou des vices cachés, pour que, le cas échéant, on soit en mesure de contrôler leurs actions.
Dans ce système « d’incubateur » la CIA communique par les voies établies avec les personnes choisies, pour coordonner ensuite les efforts visant à promouvoir les candidats cibles et éliminer des rivaux. L’ensemble de l’opération peut être effectuée discrètement, en demi-tons, mais la personne visée gagne. Il y a toujours un choix. La formation des dirigeants pro-américains ne laisse pas des preuves directes. Ainsi sont créés des collabos qui servent les Etats-Unis et qui sont prêts à livrer leurs peuples pour leur profit personnel… Celui qui fut à l’origine du système « incubateur » fut un professionnel de haut niveau – Allen Dulles. Le système a été testé sur l’URSS …
Faire arriver Gorbatchev à la position de secrétaire général du Comité central du PCUS était en fait la première opération pour la mise en œuvre de la contre-révolution soviétique. Gorbatchev a été tout simplement acheté : outre les crédits d’un montant de 80 milliards de dollars ramassés et pillés par son administration, une histoire drôle remonte à la mémoire, où le chancelier Kohl a suggéré de verser à l’URSS 160 milliards de Marks pour le retrait des troupes soviétiques de l’Allemagne. Gorbatchev a accepté 16 milliards… Bush a même demandé de répéter. Il est difficile de croire que le reste de l’argent ne lui ait pas été payé.
Outre cela, on lui a créé une image incroyablement positive dans les médias occidentaux. On signale que, pendant la rencontre à Malte on a « offert » à Gorbatchev 300 millions de dollars, et 75 millions à Chevardnadze. D’innombrables universités et fondations lui accordaient des primes, des prix, des diplômes, des titres honorifiques. Plus Gorbatchev vendait le pays, plus il était loué. Il a même reçu le prix Nobel. Pour la paix – pendant les actions militaires en Afganistan.
Après la fameuse réunion à Malte en décembre 1989 le secrétaire général Mikhaïl Gorbatchev et le président américain George Bush (père) ont annoncé que leurs pays ne sont plus adversaires. À la veille de la visite historique une tempête épouvantable s’est déchaînée en mer, comme si la nature elle-même s’opposait à quelque chose, essayant de prévenir une tragédie terrible. Mais laquelle ? Des personnes informées racontent que lors des négociations un journaliste américain stupéfait apparut sur le pont du navire soviétique et dit à ses collègues en un russe parfait :
« Les gars, c’est la fin de votre pays … »
Si on se rappelle tout ce que Gorbatchev faisait concrètement, il est évident que toute son activité était la destruction planifiée et délibérée de l’appareil du PCUS. Après cela, le processus de destruction de tout le système de l’Etat soviétique est allé avec une rapidité étonnante. Et la foudre s’est abattue sur l’ensemble de la société : les collectivités de base, l’économie, l’idéologie, la culture, etc. Ceci ne pouvait pas advenir de façon naturelle. Ce ne fut possible que parce que la défaite de l’Etat soviétique avait été réalisée par ses propres dirigeants sous la dictée des manipulateurs occidentaux.
Il est certain que Gorbatchev connaissait l’existence des institutions spéciales pour la préparation d’agents d’influence, et leurs « diplômés » lui étaient également connus. Mais, après avoir reçu de la direction du KGB des informations sur ces agents et l’impact de leur influence, Gorbatchev interdit au service de contre-espionnage de prendre des mesures pour faire face à leurs actions criminelles. Gorbatchev et Eltsine, même s’ils étaient officiellement opposants politiques, recevaient tous les deux l’argent de la même source – American Fondation Hugo Humphrey.
Dès que Rajiv Gandhi a rencontré Gorbatchev et exposé un plan de retournement stratégique de l’URSS à l’Est et de renforcement du lien URSS-Inde, Gorbatchev a rapporté à ses maîtres cette initiative dangereuse. Ses maîtres ont pris la décision de liquidation totale de la famille Gandhi.
En Décembre 1989 Gorbatchev a personnellement permis d’établir à Moscou, Vilnius, Riga, Saint-Pétersbourg, Kiev, Odessa et Nijni Novgorod des branches de la loge maçonnique « B’nai B’rith » (Fils du Testament). Tout le monde, y compris Gorbatchev, savaient ce qu’était ce type de loge. Voici, par exemple, les déclarations de certains dirigeants de cette loge. Henry Kissinger : « Je préfère le chaos et la guerre civile en Russie aux tendances de réunification en un état uni, fort et centralisé ».
Zbigniew Brzezinski : « La Russie sera fragmentée et sous la tutelle »..
A. Dulles : « La notion même « le peuple russe » doit disparaître totalement ».
B.Didenko a absolument raison quand il écrit dans son livre « La civilisation des cannibales » :
« La perestroïka est une démarche astucieuse et clairvoyante du pouvoir rapace. On a empêché sciemment l’Union Soviétique de prendre la bonne direction, au moins à l’exemple de la Chine ».
L’aveu de B. Clinton :
« En utilisant les maladresses de la diplomatie soviétique, l’infatuation extrême de Gorbatchev et de son entourage, y compris ceux qui ont ouvertement pris une position pro-américaine, nous sommes parvenus à ce que le président Truman allait faire avec l’Union Soviétique par la bombe atomique ».
Avant la perestroïka l’Union Soviétique n’avait pratiquement pas de dettes. Les prêts pris pendant la perestroïka ont été accordés au titre de « l’argent du parti », mais en fait ils ont été utilisés par le groupe des dirigeants « démocrates » venus de la direction dégénérée du PCUS : Gorbatchev, Yakovlev, Chevardnadze…
Le paradoxe est que l’argent emprunté a été utilisé pour détruire le pays, piller ses richesses, détourner le patrimoine national par ceux qui ont accédé au pouvoir en Russie et leurs maîtres étrangers. L’argent était aussi employé pour organiser l’extinction de la population russe et créer un écran de fumée à travers les médias. Ce fut le plus grand vol de l’histoire de l’humanité. Le préjudice total de la destruction du potentiel du pays, du pillage de ses richesses, de la sortie des fonds à l’étranger dépasse un trillion de dollars.
À la fin de juillet de 1991 Bush- père a visité brièvement Moscou. Au cours de sa visite il a eu une rencontre informelle avec Gorbatchev qui a rendu compte à son maître des événements dans le pays. C’était trois semaines avant le 19 août 1991. Les maîtres internationaux de Gorbatchev ont organisé un putsch. L’objectif caché était d’établir l’état d’urgence et la dictature. Le rôle de Gorbatchev comme la « pauvre victime » du putsch devient du coup suspect. Il avait une fois répondu à la presse qu’il ne dirait la pleine vérité à personne. C’était le scénario principal prévu par la mafia mondiale. Mais ce plan n’a pas réussi. Cependant, ceux des coulisses mondiales ne mettent jamais « tous les œufs dans le même panier ».
En mai 1993 pendant sa visite privée en France, Gorbatchev répondait aux questions sur le rôle de « l’aide étrangère » dans la liquidation de l’URSS. Il a d’abord affirmé que les influences extérieures avaient existé, mais comme un facteur objectif, mais que les tendances fondamentales étaient tout de même à l’intérieur du pays. Cependant, il a fini par laisser échapper un mot, ce qui a permis au journal Le Figaro d’intituler l’interview avec Gorbatchev de façon très étrange : « Nous devons rendre hommage à Ronald Reagan ».
« Dans cette interview – déclarent les correspondants du Figaro – Gorbatchev reconnaît pour la première fois que lors de la rencontre avec Reagan à Reykjavik il a effectivement mis l’URSS à la merci des États-Unis.
Voici ses paroles :
« …Reykjavik était en fait un drame, un grand drame. Vous allez bientôt découvrir pourquoi. Je crois que sans une personnalité si forte, comme Ronald Reagan, le processus n’aurait pas pu continuer … Au cours du sommet, voyez-vous, nous avons poussé les choses si loin qu’il était impossible de faire demi-tour… »
L’Occident n’abandonne pas ses héros. Gorbatchev, responsable de la mort et de la ruine de millions de personnes, vit heureux de l’argent des diverses organisations occidentales, notamment américaines et allemandes. Il est constamment « nourri » par les honoraires pour des interventions n’importe où et à n’importe quelle occasion.
Le 25 décembre 1991 Gorbatchev a démissionné en tant que président de l’URSS. Il a réclamé comme compensation, pour son départ, une liste de prétentions matérielles. Pension d’un montant du salaire de président, indexée sur le cout de la vie, un appartement présidentiel, une villa, des voitures pour sa femme et pour lui-même, mais la chose principale – le Fond… l’ancienne Académie des sciences sociales.
A cette époque, pour les « démocrates » soviétiques et leurs maîtres occidentaux Gorbatchev est devenu un matériau usé. Pour finir la débâcle de l’URSS, on a trouvé une nouvelle figure – Eltsine. Démagogue, incapable de dire trois phrases avec cohérence, bâtisseur par éducation et destructeur par nature, un démocrate aspirant à la dictature personnelle, souffrant d’alcoolisme et de nombreuses autres tares, Eltsine était la marionnette parfaite. Il pouvait changer maintes fois son environnement et dire les choses les plus absurdes, mais il suivait sans objection les ordres du Politburo (maintenant situé à Washington). La presse démocratique, zélée en critique du culte de la personnalité de Staline, avait en fait créé un culte de la personnalité Eltsine.
Pour élever la popularité d’Eltsine les démocrates n’ont pas hésité à commettre un faux pur et simple. Un faux texte du discours soi-disant prononcé par Eltsine au plénum du Comité central du PCUS d’octobre 1987 a été largement distribué au public. Le résultat de la propagande s’est avéré merveilleux : Eltsine est devenu effectivement insubmersible. Aucun homme politique en Occident n’aurait pu se relever s’il avait été au fond du trou comme l’avait été Eltsine.
Le fait de ne pas apparaître aux débats télévisés avec les autres candidats à la présidentielle serait considéré, dans tout autre pays, comme du mépris des électeurs. Dans le contexte de la Russie de mi-1991 les électeurs dupes n’ont fait aucune attention à ce débat. En outre, Eltsine n’avait pas d’autre programme que les raisonnements démagogiques sur sa lutte contre les privilèges de la nomenklatura du parti et les slogans délibérément vagues sur la souveraineté de la Russie.
Cependant, le référendum de 17 mars 1991 en Union Soviétique a démontré que la majorité des citoyens de l’URSS souhaitent tout de même vivre dans un état uni. De plus, vers le printemps de 1991 il est devenu clair que, depuis quelques années, il était apparu un mouvement patriote qui, bien qu’encore fragmenté, et en dépit de toutes les difficultés causées par la pression des médias libéraux, gagnaient manifestement la confiance les masses.
Les élections présidentielles de la Fédération de Russie le 12 Juin 1991 l’ont démontré clairement. La campagne électorale russe durait seulement 15 jours ! C’était un vrai record de brièveté.
Mais considérer que tout s’est passé sans accroc pour Eltsine serait erroné. Ces élections pratiquement sans opposition ont apporté à Eltsine 45 552 041 voix sur 106 484 518 électeurs. La principale sensation de l’élection présidentielle n’était pas la victoire d’Eltsine attendue par tout le monde, mais l’émergence de Jirinovski. La principale chose qui a attiré à Jirinovski la sympathie de 7,8% de l’électorat était une phrase : « Je vais défendre les russes ». Malgré la victoire d’Eltsine et toute la confusion à travers les médias, les russes étaient prêts à défendre la Russie historique.
Dans de telles circonstances, il fallut aux souffleurs occidentaux et leurs marionnettes russes organiser la grande provocation connue comme « le putsch d’août ».
Pour conclure, posons une question : pourquoi la signature par Boris Eltsine de la tristement célèbre « déclaration de souveraineté de la Russie » a eu lieu précisément le 12 juin 1990 ? Pourquoi exactement un an après ce jour-là ont été fixées les élections dont l’issue était décidée d’avance, avec Eltsine comme président de la Russie, et pourquoi ce jour a été nommé fête nationale de tous les citoyens de la Russie ?
La réponse est simple et quasi incontestable. Le 12 juin est l’anniversaire de George Bush père – le président américain, vice-président sous Ronald Reagan et ancien chef de la CIA, dont le rôle dans la destruction de l’URSS est beaucoup plus considérable que celui d’Eltsine ou même de Gorbatchev.
Ainsi les tuteurs américains qui, en juin 1991, fermement et presque sans gêne, menaient Eltsine au pouvoir, avaient à deux reprises, avec un intervalle d’une année, immortalisé le rôle de leur chef dans la victoire de la « croisade » contre l’URSS. Et par la même occasion ils ont mis la marque de propriétaire indélébile (stigmate sur le bétail) sur la structure étatique fantoche de la Russie.
Traduit par Olga pour Réseau International
in SEVNEWS/INFO
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