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Le métro de Londres accueille une campagne dénonçant « l’apartheid israélien »
vendredi 26 février 2016
Des millions d’usagers du métro de Londres ont découvert lundi la réalité de l’apartheid israélien, grâce à une série d’affiches placardées sur les panneaux publicitaires de quelque 500 trains desservant la capitale britannique.
Il s’agit d’une initiative de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) qui comptent dénoncer les arrestations massives et la torture d’enfants palestiniens, ainsi que la complicité de firmes britanniques avec l’entité sioniste.
Une affiche mentionne la vision biaisée de la BBC concernant le conflit israélo-palestinien. Sur le visuel, on peut lire une citation émanant d’un ancien correspondant de la chaîne de télévision britannique au Moyen-Orient, Tim Llewellyn : « Nous nous sommes habitués au fait que, dans une salle de rédaction de la BBC, une vie israélienne a une valeur infiniment plus grande que celle des Palestiniens ».
Une autre, intitulée « L’apartheid est génial », dénonce le fait que « plus de cent entreprises britanniques ont fourni du matériel militaire à Israël, ont profité de l’apartheid israélien et contribué à la punition collective militarisée des Palestiniens ».
Une autre dénonce l’implication de la société britannico-danoise G4S dans les prisons israéliennes, ou encore les checkpoints en territoires occupés. Selon l’affiche, « plus de cinq cent enfants sont détenus dans des prisons G4S chaque année », cellules dans lesquelles les Palestiniens seraient sujets à « des agressions sexuelles, et de la torture afin d’obtenir des aveux ».
Le mouvement BDS vise à faire pression sur « Israël » afin de mettre un terme aux violations des droits de l’homme contre les Palestiniens. Créé en 2005, « Israël » s’y oppose depuis avec vigueur. La France, ainsi que les Etats-Unis, au niveau local, ont déjà adopté des arsenaux législatifs visant à réprimer les partisans du boycott. Pour sa part, le Royaume-Uni s’apprête à mettre en place des mesures anti-BDS. Les institutions qui reçoivent la majorité de leurs financements du gouvernement se verront interdire de participer à des campagnes politiques, visant à encourager à ne pas acheter certains produits. La seule exception pourrait être un boycott national initié par le gouvernement lui-même.
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Le Grand Soir
23.02.16
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