Les États-Unis et l’OTAN prévoient le déploiement de troupes au sol et des exercices navals de grande envergure contre un « ennemi sans nom »

mardi 2 septembre 2014

Soldats <span class="caps">OTAN</span> - <span class="caps">DR</span> Le monde est à une dangereuse croisée des chemins.

L’alliance militaire occidentale est dans un état de préparation avancé et la Russie aussi.

Cette dernière est présentée comme l’« agresseur » et une confrontation militaire opposant les États-Unis et l’OTAN à la Russie est envisagée.

La législation du Sénat étasunien nommée « The Russian Aggression Prevention Act » (RAPA) (Loi sur la prévention de l’agression russe) a « mis les États-Unis sur la voie d’un conflit militaire direct avec la Russie en Ukraine ».

Toute guerre américano-russe est susceptible de dégénérer rapidement en guerre nucléaire, puisque ni les États-Unis ni la Russie ne seraient prêts à admettre la défaite. Les deux ont des milliers d’armes nucléaires pouvant être utilisées immédiatement et s’appuient sur la Contreforce, une doctrine militaire chargeant leurs soldats de détruire préventivement les forces nucléaires de l’ennemi en cas de guerre. (Voir Steven Starr, Global Research 22 août 2014)

La loi sur la prévention de l’agression russe (RAPA) est l’aboutissement de plus de vingt ans de préparatifs de guerre des États-Unis et de l’OTAN consistant à encercler militairement la Russie et la Chine :

Dès l’instant où l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, les États-Unis ont poursuivi sans relâche une stratégie d’encerclement de la Russie, tout comme ils l’ont fait avec d’autres pays perçus comme des ennemis, notamment la Chine et l’Iran. Ils ont amené dans l’alliance de l’OTAN 12 pays d’Europe centrale, tous d’anciens alliés de Moscou. La puissance militaire étasunienne est maintenant directement aux frontières de la Russie. (Steven Kinzer, Boston Globe, 3 mars 2014, c’est l’auteur qui souligne.)

Le commandant en chef de l’OTAN en Europe, le général Philip Breedlove (ci-dessous à droite) (AFP/John Thys) Philip Breedlove - <span class="caps">DR</span>

Le 24 juillet, en consultation avec le Pentagone, le commandant général de l’OTAN en Europe, Philip Breedlove, a appelé à « stocker suffisamment d’armes, de munitions et autres approvisionnements sur une base militaire en Pologne afin de soutenir un déploiement rapide de milliers de soldats contre la Russie ». (RT, 24 juillet, 2014.). Selon le général Breedlove, l’OTAN a besoin de « provisions et de capacités sur place, ainsi que d’une base prête à accepter rapidement des forces de remplacement ».

« Il a l’intention de recommander la mise en place de fournitures – des armes, des munitions et des boîtes de rations – au quartier général pour permettre un afflux soudain de milliers de troupes de l’OTAN ? ». (Times, ? 22 août 2014, c’est l’auteur qui souligne.)

Le « scénario de blitzkrieg » de Breedlove doit être présenté au sommet de l’OTAN au Pays de Galles au début septembre, selon le Times de Londres.Il s’agit d’un « copier-coller » de la Loi sur la prévention de l’agression russe, laquelle charge le président Obama de

« (1) mettre en œuvre un plan visant à augmenter l’appui des États-Unis et de l’OTAN aux forces armées de la Pologne, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, et d’autres États membres de l’OTAN ;
(2) charger le représentant permanent des États-Unis auprès de l’OTAN de se pencher sur la possibilité de baser définitivement des forces de l’OTAN dans ces pays (S.2277 – Congrès 113e (2013-2014) »
De manière plus générale, les deux parties impliquées dans de vastes jeux de guerre favorisent un scénario d’escalade militaire.

La structure des alliances militaires parrainées par les États-Unis joue un rôle crucial dans la planification de la guerre. Nous sommes face à une force militaire redoutable impliquant une alliance mondiale de 28 États membres de l’OTAN. Les États-Unis et l’OTAN ont établi au-delà de la « région de l’Atlantique », un réseau d’alliances militaires bilatérales avec les pays « partenaires » contre la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.

Carte de la région <span class="caps">OTAN</span>

Exercices navals importants des États-Unis et l’OTAN

Les préparatifs de guerre sont toujours accompagnés et précédés par d’importants exercices militaires.

Les exercices navals de guerres multiples des États-Unis de l’OTAN seront menés au large des côtes de la Floride dans le cadre de l’opération FLEETEX, à laquelle participeront les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et la Turquie.

Le principe sous-jacent de ces jeux de guerre est une « guerre mondiale ». Les quatre États membres de l’OTAN longent des couloirs maritimes stratégiques contiguës aux zones maritimes russes, à savoir la mer et le détroit de Béring (États-Unis), l’océan Arctique (Canada), la mer du Nord (Allemagne) et la mer Noire (Turquie).
Les jeux de guerre de la Floride sont fondés sur l’intégration et la coordination multinationales des opérations navales contre un ennemi sans nom :

FLEETEX est un ensemble d’exercices navals de guerres multiples visant à promouvoir l’intégration de la force et à tester de nombreux ensembles de compétences de combat. Des navires de la marine canadienne, allemande, turque et étasunienne participeront aux exercices. Cette visite portuaire et FLEETEX font partie d’une série d’exercices de formation à laquelle SNMG2 participera lors de son déploiement à l’ouest de l’Atlantique. C’est la première fois depuis plusieurs années qu’un groupe de travail de l’OTAN mène des opérations transatlantiques en Amérique du Nord. Ces événements offrent de multiples possibilités de formation au plus haut niveau des opérations maritimes.

FLEETEX comprendra des scénarios de défense aérienne et sous-marine, de tirs réels et de manœuvres de navires, conçus pour offrir un entraînement de combat haut de gamme et une précieuse expérience grâce à une formation en groupe de travail intégré. SNMG2, CSG8 et les Forces canadiennes s’entraîneront ensemble comme une seule force afin d’apprendre à travailler comme une unité cohérente en réaction à divers scénarios de menace.

Les navires SNMG2 actuellement déployés en Amérique du Nord comprennent le vaisseau amiral des États-Unis, l’USS LEYTE GULF (CG 55), le navire allemand FGS NIEDERSACHSEN (F 208), et le navire turc TCG KEMALREIS (F 247). (SNMG2 is in Florida to prepare for Fleetex 18 août 2014, c’est l’auteur qui souligne.)

Jeux de guerre en mer Noire

Détroit de Mer Noire Il est à noter que FLEETEX est l’un des divers jeux de guerre navale des États-Unis et de l’OTAN contre un ennemi sans nom. En juillet, l’OTAN a mené des exercices navals en mer Noire, dans une région contiguë à la frontière maritime de la Russie.
L’exercice « Breeze » de l’OTAN, organisé officiellement par la Bulgarie, a eu lieu du 4 au 13 juillet avec la participation de navires de guerre de la Grèce, de l’Italie, de la Roumanie, de la Turquie, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Le scénario sous-jacent était la « destruction de navires ennemis en mer et l’organisation de la défense aérienne de groupes navals et d’infrastructures côtières ».

Les exercices « visaient à améliorer la compatibilité tactique et la collaboration entre les forces navales des États membres de l’alliance [...] “(Voir Atlantic Council, voir aussi Russia, U.S. ships sail in competing Black Sea exercises, , Navy Times, 7 juillet 2014)

Les exercices de l’OTAN en mer Noire en juillet ont ironiquement commencé exactement le même jour que ceux de l’« ennemi sans nom » [la Russie], impliquant sa flotte de la mer Noire en Crimée comprenant environ 20 navires et avions de guerre :

La Russie a clairement indiqué qu’elle n’apprécie pas la présence de l’OTAN en mer Noire. La marine russe a fait savoir qu’elle suit les exercices avec des avions de reconnaissance et des navires de surveillance.

« L’aviation de la flotte de la mer Noire prête une attention particulière au croiseur lance-missiles USS Vella Gulf, lequel dirige les exercices ‘Breeze’ bien qu’il ne soit pas formellement le vaisseau amiral de ces exercices », a indiqué à NTV une source de la marine russe. (Ibid.)

Déploiement de forces terrestres en Europe de l’Est

Depuis 2006, les États-Unis accroissent leur arsenal en Pologne, à la frontière occidentale de la Russie (Kaliningrad). Le déploiement des forces étasuniennes en Pologne a débuté en juillet 2010 (à 40 miles (64 km) de la frontière) et vise à enseigner aux forces polonaises à utiliser des missiles Patriot fabriqués aux États-Unis. (Stars and Stripes, 23 juillet 2010.)

Récemment, le Pentagone a annoncé au début août le déploiement en Ukraine de troupes étasuniennes et de forces de la Garde nationale dans le cadre d’une opération de formation militaire. Les États-Unis et l’OTAN envisagent également d’autres déploiements de forces terrestres (tel que décrit par le général Breedlove de l’OTAN) en Pologne, en Lettonie, en Estonie et en Lituanie, ainsi qu’en Géorgie et en Azerbaïdjan à la frontière sud de la Russie.

Ces déploiements prévus dans l’ébauche de la Loi sur la prévention de l’agression russe font également partie d’une stratégie « défensive » de l’OTAN dans le cas d’une « invasion russe » :
L’annexion de la Crimée par la Russie et le conflit dans l’est de l’Ukraine ont alarmé la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie, qui, comme l’Ukraine, sont des anciennes républiques soviétiques avec des minorités russophones.

Les 28 dirigeants de l’OTAN devraient discuter de plans visant à rassurer la Pologne et les pays baltes lors d’un sommet au pays de Galles les 4 et 5 septembre.

Au cours d’une brève visite en Lettonie lundi, Angela Merkel de l’Allemagne, a promis que l’OTAN défendrait les États baltes, mais que des troupes de combat permanentes ne seraient pas envoyées.

« Tout les pays, y compris les États baltes et la Pologne, doivent renforcer leur infrastructure [...] afin de pouvoir accueillir des troupes supplémentaires pour des formations et des situations de crise », a déclaré à Reuters le ministre de la Défense de la Lettonie, Raimonds Vejonis.

Pour la Lettonie cela signifierait des investissements dans la base d‘Adazi pour des troupes terrestres, dans la base aérienne de Lielvarde ainsi que dans la base navale de Liepaja, a-t-il dit, ajoutant qu’il espérait que l’OTAN contribue aux dépenses.

La Lettonie et la Lituanie dépensent respectivement seulement 0,9 et 0,8 pour cent du PIB pour la défense, mais se sont engagées à atteindre l’objectif de l’alliance, soit 2,0 pour cent d’ici 2020.

« Il n’y a pas de menace militaire directe pour le moment, mais nous devons développer nos forces armées, nous devons créer des infrastructures, nous devons être prêts à accueillir des représentants des pays de l’OTAN si jamais il y avait soudainement une agression militaire », a déclaré le ministre. Les Baltiques et la Pologne ont besoin d’accroître leurs infrastructures militaires. (Reuters 22 août 2014.)

Déploiements à la frontière sud de la Russie avec l’Azerbaïdjan et la Géorgie

Le déploiement à la frontière sud de la Russie sera coordonné vertu d’une entente de trois pays signée le 22 août 2014 en Turquie, en Géorgie et en Azerbaïdjan :

Suite à la réunion trilatérale entre les ministres de la Défense azerbaïdjanais, turc et géorgien, Tbilissi a annoncé que les trois pays sont intéressés à préparer un plan visant à renforcer leur capacité de défense.

« Les représentants des gouvernements de ces trois pays commencent à penser à élaborer un plan pour renforcer leur capacité de défense », a déclaré M. Alasania. Il a ajouté que c’est dans l’intérêt de l’Europe et de l’OTAN, « parce que cette voie de transit [Kars-Tbilissi-Bakou] est utilisée pour transporter la cargaison de l’alliance en Afghanistan », a-t-il dit.

M. Alasania a également noté que ces actions ne visent personne. (Voir Azeri News, 22 août 2014, c’est l’auteur qui souligne.)
La Russie et le « virage asiatique » d’Obama

En Extrême-Orient, les frontières de la Russie sont également menacées par le « virage asiatique » d’Obama.

D’un point de vue militaire, le « virage asiatique » consiste à étendre les déploiements militaires des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, ainsi qu’à exploiter la participation des alliés de Washington dans la région, dont le Japon, la Corée du Sud et l’Australie. Ces pays ont signé des accords bilatéraux de coopération militaire avec Washington. En tant qu’alliés des États-Unis, ils doivent s’impliquer dans les plans de guerre du Pentagone contre la Russie, la Chine et la Corée du Nord :

Le Japon et la Corée du Sud font également partie d’un grand projet militaire étasunien impliquant la mise en place à travers le monde de systèmes de missiles et de forces militaires à déploiement rapide, comme l’avait prévu l’administration Reagan. (Mahdi Darius Nazemroaya, Alliance militaire mondiale : encercler la Russie et la Chine, Global Research, le 5 octobre 2007)

Cette stratégie d’encerclement militaire du Pentagone exige à la fois un processus décisionnel militaire centralisé (Pentagone, USSTRATCOM) ainsi que la coordination avec l’OTAN et les différents commandements régionaux des États-Unis.

Alors que la Russie relève formellement de la compétence du Commandement des Forces des États-Unis en Europe (USEUCOM), les plans de guerre étasuniens concernant la Russie sont coordonnés par le quartier général du Commandement stratégique des États-Unis (USSTRATCOM) à Omaha, au Nebraska, lequel est en liaison non seulement avec le USEUCOM, mais aussi avec le Commandement des États-Unis dans le Pacifique (USPACOM) et le Commandement du Nord des États-Unis (USNORTHCOM), lesquels joueraient un rôle stratégique clé en cas de guerre avec la Russie.

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Source : historyfuturenow.com

Accord militaire entre les États-Unis et l’Australie

Le 12 août, les États-Unis et l’Australie ont signé un accord militaire permettant le déploiement des troupes étasuniennes en Australie. Cet accord fait partie du « virage asiatique » d’Obama :

Les États-Unis et l’Australie ont signé un accord mardi [12 août] qui permettra aux armées des deux pays de s’entraîner ensemble et de mieux travailler conjointement lorsque des marines et des pilotes étasuniens sont déployés à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

« Cet accord à long terme permettra d’élargir et d’approfondir la contribution de notre alliance à la sécurité régionale », a déclaré mardi le secrétaire étasunien à la Défense Chuck Hagel. Il a décrit l’alliance américano-australienne comme le « socle » de la stabilité dans la région Asie-Pacifique.

Depuis 2011, le nombre de marines là-bas est passé d’environ 250 à plus de 1100. Le ministre australien de la Défense, David Johnston, a déclaré que le territoire du nord a hâte que le nombre de marines atteigne la limite de 2500. (Moscow Times, 12 août 2014.)
L’annonce de l’accord entre les États-Unis et l’Australie coïncide ironiquement (12 août), avec celle de Moscou voulant qu’il procéderait à des exercices navals dans les îles Kouriles du Pacifique (revendiquées par le Japon) :

« Des exercices impliquant des unités militaires de la région ont commencé. Les unités ont été déployées dans les îles Kouriles », a déclaré à l’agence de nouvelles Interfax le colonel Alexander Gordeyev, un porte-parole du district militaire de l’Est de la Russie. (Ibid.)

Les dangers d’une troisième guerre mondiale

Bien que cette nouvelle confrontation Est-Ouest ait été qualifiée à tort de « nouvelle guerre froide », aucune des garanties en vigueur durant la guerre froide ne prévaut. La diplomatie internationale s’est effondrée. La Russie a été exclue du Groupe des Huit (G-8), redevenu le G-7 (Groupe des sept). Contrairement à la guerre froide, il n’y a pas de « dialogue Est-Ouest » entre les superpuissances en compétition dans le but d’éviter une confrontation militaire. Le Conseil de sécurité des Nations Unies est pour sa part devenu un porte-parole de facto du Département d’État étasunien.

Les États-Unis et l’OTAN ne seront toutefois pas en mesure de gagner une guerre conventionnelle contre la Russie puisque une confrontation militaire risque de conduire à une guerre nucléaire.

Dans l’ère post-guerre froide, les armes nucléaires ne sont plus considérées comme des « armes de dernier recours » comme elles l’étaient en vertu de la doctrine de la guerre froide de « destruction mutuelle assurée » (DMA). Bien au contraire. Le Pentagone décrit les armes nucléaires comme étant « sans danger pour la population civile environnante, car l’explosion est souterraine ». En 2002, le Sénat étasunien a donné le feu vert à l’utilisation d’armes nucléaires dans le théâtre de guerre conventionnelle. Les bombes nucléaires font partie de la « boîte à outils militaire » pouvant être utilisées avec des armes conventionnelles.

Lorsque la guerre devient la paix, le monde est à l’envers. Par une amère ironie du sort, Washington présente maintenant les armes nucléaires comme des « instruments de paix ».
En plus des armes nucléaires, l’utilisation d’armes chimiques est également envisagée.

Les méthodes de guerre non conventionnelle sont également envisagées par les États-Unis et l’OTAN, y compris la guerre financière, les sanctions commerciales, les opérations secrètes, la cyberguerre, la géo-ingénierie et les technologies de modification de l’environnement (CNMOD). Mais la Russie possède aussi d’importantes capacités dans ces domaines.

Les hauts dirigeants occidentaux sont impliqués dans une entreprise criminelle menaçant l’avenir de l’humanité

Le calendrier de guerre contre la Russie a été établi. L’événement de l’OTAN au pays de Galles les 4 et 5 septembre 2014 est d’une importance cruciale.

Nous sommes face à un scénario de Troisième Guerre mondiale, qui sera l’objet du sommet de l’OTAN au pays de Galles, organisé par le premier ministre britannique David Cameron. L’ordre du jour de cette réunion a déjà été décidé par Washington, l’OTAN et le gouvernement britannique. David Cameron a adressé une lettre aux chefs d’État et chefs de gouvernement des pays membres de l’OTAN avant le sommet. Selon lui :

« En réaction aux gestes illégaux de la Russie en Ukraine, les dirigeants [des pays de l’OTAN] doivent examiner lors du sommet la relation à long terme de l’OTAN avec la Russie. Le premier ministre veut en outre utiliser le sommet pour rassurer ses alliés en Europe de l’Est et décider comment l’OTAN maintiendra une présence robuste dans cette région dans les prochains mois, en s’appuyant sur les travaux déjà en cours dans l’Alliance. » (Voir PPM writes to NATO leaders ahead of NATO Summit Wales 2014.)

Il est essentiel de saper la « chronologie militaire », soit :

  • bloquer par des pressions politiques et des manifestations la tenue du prochain sommet de l’OTAN les 4 et 5 septembre au Celtic Manor Resort, à Newport au pays de Galles (image de droite). Le but de cette rencontre de l’OTAN, est de « fabriquer un consensus politique » en faveur d’une guerre contre la Fédération de Russie, ce qui pourrait mener le monde vers une Troisième Guerre mondiale. Il est donc essentiel de briser ce « consensus politique »

En plus des 28 États membres de l’OTAN, représentés par leurs chefs d’État et chefs de gouvernement respectifs, des représentants des pays « partenaires » de l’OTAN seront également au sommet. Dans l’ensemble, les gouvernements de 60 pays seront présents. Il est donc crucial de lancer une vaste campagne antiguerre internationale dans ces 60 pays, afin de bloquer le sommet de l’OTAN au pays de Galles ;*

  • bloquer l’adoption de la « Loi sur la prévention de l’agression russe » (RAPA) au Congrès étasunien, en faisant pression sur les sénateurs et les membres du Congrès. Il faut comprendre que le texte du communiqué du sommet de l’OTAN (dont l’ébauche existe déjà ) est largement similaire à celui de la RAPA, actuellement bloquée au niveau du comité. Que la loi soit adoptée ou non, c’est sa substance qui importe, car elle ouvre la voie à l’établissement d’un « consensus politique » ;
  • lancer aux États-Unis et dans tous les États membres de l’OTAN un débat et un important mouvement de protestation anti-guerre ;
  • saper la légitimité du programme militaire des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël par une contre-propagande visant la couverture des grands médias ;

L’opinion publique mondiale doit être mise au courant de ces plans de guerre imminente.

Passez le mot.

.

Michel Chossudovsky

Note :

Pour plus de détails : Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OTAN – Newport, pays de Galles (Royaume-Uni) – 4 et 5 septembre 2014