Peut-on obtenir des informations objectives dans la mesure où elles ne viennent que de sources comme l’Etat islamique d’une part, ou d’organisations comme les White Helmets, accusées de propagande contre le régime du président syrien Bachar el-Assad d’autre part ?
De nombreux médias ont repris ce mythe d’une France qui a toujours été ouverte aux opprimés du monde. S’il est indéniable que des militants et/ou des citoyens ont été accueillis en France dans le passé, il est en revanche mensonger de présenter ce fait comme massif, constant et intégré à « l’âme et la chair » du pays.
Nous commençons à avoir l’habitude de ces envolées lyriques visant à écrire un roman national idéologique masquant la réalité historique contradictoire. En janvier 2015 la liberté d’expression était présentée comme une constante française occultant en passant les multiples interdictions des journaux, revues et livres qui s’exprimaient contre la guerre d’Algérie.
Si nous n’écrivons pas plus fréquemment nos lettres d’Alep, et pourtant vous, nos amis, ne cessez de les demander, c’est parce que nous pensons que la répétition de la dénonciation des crimes commis et des souffrances endurées par les Syriens, risque de les banaliser. Nous craignons que, à force de lire les atrocités qui sont commises en Syrie, vous ne perdiez votre faculté d’indignation, que vous vous résigniez à accepter l’inacceptable, et de ce fait, que nous participions tous à la banalisation de l’horreur. Et pourtant, nous ne pouvons pas ne pas raconter et partager avec vous les souffrances de notre peuple.
Alors que les médias européens suscitent l’émotion en montrant des photographies d’un enfant noyé et des reportages sur des foules traversant les Balkans à pied, Thierry Meyssan montre que ces images sont fabriquées. Certes, elles servent les intérêts du patron des patrons allemand, Ulrich Grillo, et de l’Otan. Mais elles ne rendent pas compte du phénomène dans son ensemble et conduisent les Européens à des réponses inadaptées.
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par Thierry Meyssan
7 septembre 2015
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) |
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* Noter que le titre original : La fausse "crise des réfugiés" a été modifié par Alger républicain.
En dépit des tentatives des médias proches des groupes extrémistes en Syrie de minimiser l’importance de Zabadani, cette ville constituait une pièce-maitresse dans le dispositif militaire des terroristes et les plans de leurs sponsors régionaux et internationaux. Sa libération par l’armée syrienne et la Résistance revêt une importance stratégique.
L’Etat syrien, dont on annonçait l’effondrement prochain après une série de revers en avril et en mai, est passé à l’offensive sur plusieurs fronts, mettant en déroute les brigades extrémistes coalisées sous la houlette de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie saoudite.
[rouge] "Dans les articles qui suivent, deux analyses qui mettent entre les mains des lecteurs des données pour apprécier plus correctement une situation outrageusement déformée par les mensonges déversés par les médias de l’oligarchie impérialiste mondiale".
AR[/rouge]
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La Syrie est en train de gagner. Malgré l’effusion de sang en cours et les graves pressions économiques, la Syrie progresse inexorablement vers une victoire militaire et stratégique qui va transformer le Moyen-Orient. Il est clairement évident que les plans de Washington – que ce soit pour « le changement de régime », pour détruire le fonctionnement de l’État ou pour démembrer le pays sur des lignes sectaires – ont échoué.
Le monarque Hollande a décidé sans consulter le moins du monde ses sujets, comme il le fit pour l’intervention au Mali, et comme l’avait fait auparavant Sarkozy en Libye, d’envoyer les avions français bombarder des localités de Syrie, avec ses compères US et Britanniques, alors même que le gouvernement légitime de Damas ne le veut pas. Cela sous le prétexte de punir les intégristes-terroristes de DAECH, dont le seul ennemi résolu et efficace est l’armée nationale syrienne que les médias parisiens persistent à présenter comme l’incarnation du Mal.
Le dessin de Dilem est honteux. Ce caricaturiste de talent qui raille inlassablement les barbares camouflés sous la bannière de la religion en Algérie a de fait épousé la cause des puissances impérialistes sur tous les sujets qu’elles orchestrent pour maintenir leur domination totale sur le monde : Syrie, Tibet, Libye, Russie.
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Quand verra-t-on Dilem nous livrer une caricature de la même veine que le dessin lumineux de l’artiste Brésilien Carlos Latuff, représentant la coalition maléfique anti-syrienne ? On sent sous le pinceau de ce caricaturiste la trempe d’un artiste courageusement engagé dans la lutte pour dévoiler les mensonges des dirigeants occidentaux à la botte des oligarchies impérialistes.
Le monde occidental dominé aujourd’hui par le capitalisme et sa forme suprême, l’impérialisme, feint de s’apitoyer sur la mort terrifiante d’un enfant syrien retrouvé noyé sur une plage de Turquie. La mort tragique de cet enfant est illustrée par une photo qui laisse certains indifférents, d’autres dans l’émoi avec des sentiments de solidarité, d’autres encore dans la colère sinon, les plus lucides, dans la révolte.