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Déclaration de l’ARAC : NON à toute intervention étrangère en Syrie !
vendredi 30 août 2013
ASSOCIATION RÉPUBLICAINE DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE, DES COMBATTANTS POUR L’AMITIÉ, LA SOLIDARITÉ, LA MÉMOIRE, L’ANTIFASCISME ET LA PAIX (FRANCE)
La situation en Syrie est inquiétante. Si rien ne saurait justifier les dizaines de milliers de morts, rien ne peut faire accepter l’utilisation par qui que ce soit de gaz contre les populations civiles si cela est confirmé.
La réalité aujourd’hui de ce pays devrait amener la communauté internationale à tout faire pour trouver une solution politique. Pour cela, il faudrait que les pays occidentaux, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, arrêtent de fournir des armes aux 130.000 étrangers qui mènent la guerre en Syrie.
Pour cela, il faudrait arrêter de faire allégeance à la volonté d’hégémonie de cette région du monde par les États-Unis. Dès 1998, Richard Cheney déclarait : « à ma connaissance, je ne peux pas me rappeler une époque où une région a si soudainement connu une aussi grande importance stratégique ». En mars 2013, Mark Perry a prévenu « les experts militaires doivent à présent prendre en considération un scénario de guerre qui inclut non seulement le golfe persique mais aussi le Caucase »
Rappelons-nous que Zbigniew Brezinski – conseiller de Jimmy Carter en 1997 – écrivait ? : « une puissance qui domine l’Eurasie, contrôlerait les deux tiers des régions les plus avancées et économiquement les plus productives du monde. En Eurasie se concentrent environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde » .
On le voit, les tensions dans cette région du monde n’ont rien à voir avec le hasard. Il s’agit d’un processus à long terme dans lequel s’est engagé l’OTAN. Alors, attention, ne laissons pas faire les « va-t’en guerre ». L’histoire récente résonne encore des excuses montées de toutes pièces pour justifier l’intervention armée en Irak, dans l’ex-Yougoslavie, en Libye, etc … Le risque d’une escalade est réel. Refusons toutes actions qui multiplient les risques d’une nouvelle guerre mondiale.
La réponse à la situation syrienne ne peut être que politique. On le sait d’expérience, les frappes ciblées, les frappes chirurgicales sont un leurre. Toute intervention militaire serait considérée comme un acte de guerre par la Syrie et ses alliés.
Monsieur le Président Hollande ne jouez pas avec le feu, ne faites pas comme les dirigeants socialistes qui après la guerre de 1914-1918 expliquaient devant le désastre humain « nous n’avions pas prévu cela ».
L’ARAC condamne toute intervention extérieure d’où qu’elle vienne. Washington, Paris, Londres, Ankara porteraient une lourde responsabilité s’ils jouent avec le feu. Les risques d’embrasement, bien au-delà de la Syrie sont réels. La menace de nouvelles tensions internationales se dessine. Jamais le monde n’a été aussi près d’un troisième conflit mondial.
L’ARAC appelle les démocrates, les républicains, les femmes et les hommes épris de paix à participer à toutes actions, manifestations pour s’opposer à toutes interventions annoncées en Syrie. A s’opposer à toute participation de la France. L’heure est à ce que s’expriment les forces de paix, pour la justice et la démocratie en Syrie.
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Villejuif, le 28 août 2013
Secrétariat national de l’ARAC
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