Déclaration du Gouvernement révolutionnaire de Cuba

dimanche 15 mai 2016

Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba a dénoncé à plusieurs reprises le coup d’État parlementaire et judiciaire qui, sous un manteau de légalité, est préparé depuis des mois au Brésil. Aujourd’hui, un pas essentiel a été franchi dans les objectifs que se sont fixés les putschistes. La majorité des sénateurs brésiliens a décidé de donner suite au procès politique contre la présidente légitimement élue du Brésil, Dilma Rousseff, afin de l’écarter « temporairement » du pouvoir pour 180 jours, période à l’issue de laquelle le Sénat, suivant le vote à la majorité des deux tiers de ses membres, rendra une décision afin de décider de sa destitution définitive.

Il s’agit, en réalité, d’une machination montée par des secteurs de l’oligarchie appuyés par la grande presse réactionnaire et l’impérialisme pour renverser le projet politique du Parti des travailleurs, provoquer la chute du gouvernement légitime et usurper le pouvoir qu’ils n’ont pas pu obtenir par la voie des urnes.

Ce qui se passe aujourd’hui au Brésil s’inscrit dans le cadre de la contre-offensive réactionnaire de l’impérialisme et de l’oligarchie contre les gouvernements révolutionnaires et progressistes d’Amérique latine et la Caraïbe, menace la paix et la stabilité des nations en enfreignant l’esprit et la lettre de la Déclaration de l’Amérique latine et de la Caraïbe comme Zone de paix, signée lors du 2e Sommet de la Celac en janvier 2014 à La Havane par les chefs d’État et de gouvernements de la région.

Comme l’a signalé le Président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de la République de Cuba, le général d’armée Raul Castro Ruz, à la clôture de la 6e Période ordinaire de sessions de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, le 29 décembre dernier :

« L’Histoire prouve que lorsque la droite arrive au pouvoir, elle n’hésite pas à démonter les politiques sociales, à faire profiter les riches, à rétablir le néolibéralisme et à appliquer des thérapies de choc cruelles contre les travailleurs, les femmes et les jeunes ».

Le peuple brésilien, les forces politiques de gauche et les combatifs mouvements sociaux de cette nation rejettent le coup d’État et s’opposeront à toute tentative de démanteler les importants programmes mis en œuvre par les gouvernements du Parti des travailleurs, avec Lula et Dilma à leur tête, comme les projets sociaux Bolsa Família (Bourse familiale), Mais Médicos (Davantage de médecins) et Fome Zero (Faim zéro), qui ont changé la vie de millions de personnes dans ce pays.
Dilma, Lula, le Parti des travailleurs et le peuple brésilien peuvent et pourront toujours compter sur la solidarité de Cuba.

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La Havane, le 12 mai 2016